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Lait de montagne : le Massif central veut relancer la démarche « produit de montagne »

Tombée en désuétude, l’association Altitude, dont l’objectif est la promotion des produits de montagne, cherche, à l’initiative du Massif central, un nouveau souffle collectif.

Bovins lait / vaches Tarentaises en alpage/ Elevage de montagne. Agriculture en zone difficile. pâturage en estive
Les zones de montagne, c’est 20% du lait français, 18 % des exploitations laitières et 16 % du cheptel.
© Ucear

« Nous sommes moins compétitifs que d’autres zones mais nous avons des atouts à jouer, prône Stéphane Joandel, président de l’association Altitude qui promeut les produits de montagne. Jouer collectif, c’est la meilleure solution. » Le sommet de l’élevage 2023 a été l’occasion pour l’association Altitude d’appeler à « redynamiser les filières de montagne » et à enjoindre tous les massifs à prendre part à la dynamique. Même les Alpes ou le Jura, où le lait est globalement mieux valorisé.

« Les zones de montagne, en France c’est six massifs et un quart du territoire, ajoute Jéremy Bosch, responsable montagne pour la coopération agricole. Il faut que l’on segmente notre valeur, sinon nous allons être en concurrence avec des produits avec lesquels intrinsèquement nous ne pouvons pas être compétitifs. » Florent Kaplon, directeur amont de la fromagerie Paul Dischamp, implantée dans le Massif central, va également dans ce sens : « Le consommateur est prêt à identifier les produits de montagne et à donner un prix supérieur. »

Un plan de communication des atouts des produits de montagne

L’association propose de travailler sur un plan de communication autour de quatre piliers. Les produits de montagne c’est : une mention reconnue donc pas délocalisable ; une ressource pour l’économie et l’emploi ; une des réponses aux enjeux climatiques et environnementales ; une richesse patrimoniale à conserver.

L’aide des politiques locaux sera également précieuse pour relancer une dynamique forte. « Il faut leur expliquer que l’argent qui sera mis sur les produits de montagne restera sur leur territoire », soutient Stéphane Joandel.

Produit de montagne, un label cadré au niveau européen

La notion « produit de montagne » est définie dans la réglementation européenne parmi les mentions de qualité facultatives. Elle peut s’appliquer au lait produit et transformé en zones de montagne.

La définition des zones de montagne est également cadrée. Celles-ci sont « caractérisées par une limitation considérable des possibilités d’utilisation des terres et un accroissement sensible des coûts des travaux ». Du fait : de conditions climatiques très difficiles en raison de l’altitude, se traduisant par une période de végétation sensiblement raccourcie ; ou de la présence, à une altitude moindre, de fortes pentes, telles que la mécanisation ne soit pas possible ou bien nécessite l’utilisation d’un matériel particulier très onéreux ; ou de la combinaison de ces deux facteurs.

Un logo « produit de montagne » peut coexister avec les autres signes officiels de qualité tels que AB, appellation d’origine protégée (AOP), indication géographique protégée (IGP) ou encore label rouge.

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