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Quels sont les critères économiques de l’éleveur de demain ?

Didier Roinson, conseiller au Cerfrance Seine Normandie
© Cerfrance SN

"La performance économique moyenne sur plusieurs années doit être environ à 35 % d’EBE/produit. En conjoncture favorable, ce ne sera pas suffisant ; et en conjoncture défavorable, ce peut être moins. Dans les faits, les élevages laitiers sont à 35 % en moyenne, avec de gros écarts, de 25 % pour le quart inférieur à 45 % pour le quart supérieur, sur une année donnée. Les meilleurs font essentiellement la différence sur les charges opérationnelles, mais aussi sur les autres charges.

Une réussite durable passe par des investissements raisonnés. La hausse du taux d’endettement de quasiment 10 points entre 2006 et 2015 nous interpelle. Les annuités sont passées de 15 000 à 30 000 €/UTAF en dix ans et de 100 à 120 euros/1 000 l. Le revenu disponible n’a pas progressé malgré la hausse de la productivité du travail. Ce sont des éléments de fragilité. L’objectif est d’arrêter la hausse des annuités pour 1 000 litres et de redescendre à 100 euros.

La volatilité accrue des prix conduit à des variations énormes de trésorerie. Il faut constituer une réserve de trésorerie en bonne période. De quelle importance ? Plusieurs références peuvent être prises : 100 €/1 000 l, 500 €/vache, une année d’annuités…

Au-delà des critères économiques, l’agriculteur de demain doit adopter une posture de manager des risques (économiques, climatiques, environnementaux) et des ressources humaines, au sein de son exploitation mais aussi vis-à-vis des tiers."

Gérer les risques
Entendu au congrès Négoce Ouest à Caen le 19 mai dernier.

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