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Gestion de la PAC
Produire plus de lait dilue les charges de structure

Faire face à une augmentation du droit à produire en intensifiant son système permet de diluer le poids de plus en plus important des charges de structure selon Cogedis.


Entre 1994 et 2007, « la rentabilité des exploitations laitières a diminué principalement en raison d´une hausse des coûts de production », a expliqué Guy Lemercier, responsable communication et marketing de Cogedis(1). L´analyse des résultats économiques de 1200 exploitations laitières suivies par Cogedis montre que ce sont les charges de structure qui ont évolué dans le mauvais sens. Ces dernières n´ont cessé d´augmenter pour atteindre 151,50 euros pour 1000 litres en 2007. A contrario, les charges opérationnelles, grâce notamment à une meilleure maîtrise des intrants, ont entamé une baisse continue à partir de 2001 pour se situer à 123,50 euros pour 1000 litres en 2007. Autrement dit, les charges de structure représentent plus de la moitié du coût de production. « Quand le niveau des charges de structures dépassent celui des charges opérationnelles, c´est ce qui peut arriver de pire pour un entrepreneur parce que ces charges sont difficilement compressibles car plutôt indépendantes du volume d´activité », a souligné Guy Lemercier.

Charges difficilement compressibles
Derrière cette tendance globale se cache évidemment des nuances. « Ce sont les systèmes de production les plus extrêmes (extensifs avec moins de 4000 l/hectares de SF et intensifs à plus de 9000 litres/hectares de SF) qui dégagent le plus d´EBE. »
Mais, le contexte de pénurie de lait constatée en 2007 et la baisse programmée du nombre de producteurs laitiers dans les années qui viennent se conjuguent pour favoriser l´intensification des systèmes de production. Et cette tendance devrait s´accompagner dans un premier temps d´une baisse quasi mécanique du poids des charges de structure rapporté aux 1000 litres de lait. « La grande bonne nouvelle de l´année 2007 pour les éleveurs a été de pouvoir produire plus de lait, car si le coût alimentaire augmente, par contre les charges de structure sont plus diluées. »
Et d´ajouter : « Tout système est économiquement valable à condition d´être cohérent et maîtrisé, mais les systèmes extensifs sont difficiles à faire évoluer notamment à cause de la concurrence sur le foncier, de l´organisation du parcellaire, de l´impact sur les besoins de main-d´oeuvre. »


(1) Intervention à l´occasion d´une conférence de presse sur le thème « Améliorer le revenu des éleveurs laitiers » organisée par Arvalis-Institut du végétal, FNPSMS et Seproma.

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