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Près de 400 éleveurs de bovins engagés dans le label bas carbone

Faire reconnaître l'effort de réduction de l'empreinte carbone de 391 éleveurs bovin lait et viande, notamment via la vente de crédits carbone ; tel est l'objectif du projet de l'association France Carbon Agri.

© A. Conté

Les résultats du premier appel à projets agricoles du label Bas carbone a été présenté le 23 février au Salon de l'agriculture, en présence de la ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne. Vingt-deux porteurs de projets, accompagnant 391 éleveurs de bovins lait et viande , ont été sélectionnés pour être rémunérés de leurs efforts de réduction d'émissions de carbone (GES) et de stockage de carbone dans les prairies. L’appel à projet a été porté par France Carbon Agri Association , composée de la FNPL (bovins laitiers), la FNB (bovins allaitants), la FNEC (caprins) et la FNO (ovins) . L'association est officiellement validée par l’Etat : elle répond au référentiel « Label bas carbone » créé en novembre 2018 par le ministère de la transition écologique. L’offre porte sur 71 000 tonnes de CO2 évitées. A présent, les porteurs de projet ont six mois pour réaliser des Cap'2ER de niveau 2 dans les élevages engagés et pour bâtir les plans d'actions.

« L’objectif de France carbon Agri est de servir d’interface entre les porteurs de projets qui offrent les crédits carbone et les acheteurs de crédits carbone (entreprises, collectivités locales)», explique Marie-Thérèse Bonneau, présidente de France Carbon Agri. Elle permet aux éleveurs via les porteurs de projets, de valoriser le carbone évité ou stocké et de contractualiser avec des opérateurs. Les élevages bovins, mis à part la forêt, sont les premiers à avoir un label bas carbone ».

Les premiers acheteurs ont été la Caisse des Dépôts et le groupe La Poste. La tonne d’équivalent carbone a été vendue 35 €. A titre d’exemple selon la ministre, une réduction de 20 % des émissions de GES (au terme des 5 ans du plan d’actions mis en place suite au CAP’2ER) se traduit sur une ferme de 100 bêtes par une rémunération de 6 000 €. Un acompte sera versé à mi-parcours au bout de deux ans et demi pour accompagner les éleveurs dans la démarche de progrès. Quant aux exploitations qui se trouvent déjà dans une situation très favorable vis-à-vis du carbone, elles pourraient faire reconnaître leurs efforts passés en prenant en référence la moyenne de leur zone, estime Marie-Thérèse Bonneau. Plus de 10% des élevages sont engagés dans le plan carbone. France Carbon Agri annonce que d'ici la fin de l'année 2020, l'ensemble des éleveurs ruminants (bovins, ovins, caprins) pourront réaliser un diagnostic Cap’2er et prétendre au label.

« L’enjeu, pour notre association, est de se placer dans une logique territoriale. Nous servons d’interface pour regrouper des éleveurs qui proposent des crédits carbone et qui ont face à eux des acheteurs ayant envie d’interagir avec le territoire. C’est une façon de rajouter de l’intensité économique dans les surfaces mais aussi au niveau de l’économie locale, souligne Marie-Thérèse Bonneau.  Nous ne demandons qu’ à ouvrir nos portes à des porteurs de projets autres que ruminants pour élargir l’offre et avoir une dimension territoriale très affichée. »

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