Aller au contenu principal

Bruit, odeurs...
Ménager le voisinage évite les conflits


« Les causes les plus fréquentes de mésentente de voisinage avec un agriculteur sont les nuisances olfactives et les bruits intempestifs, indique Céline Dureuil, juriste à la chambre d´agriculture du Calvados. Sans compter les problèmes récurrents de plantations qui ne sont pas une spécificité agricole. Pour autant il n´existe pas de définition unique du trouble anormal de voisinage. Le degré d´anormalité est considéré au cas par cas. » Au vu de la jurisprudence actuelle, les troubles seront considérés comme anormaux si les experts constatent une nette aggravation après une extension d´activité. Toute la difficulté est donc de situer la limite au-delà de laquelle le trouble n´est plus supportable et peut être sanctionné.
Anormalité déterminée au cas par cas
Pour ce faire, les tribunaux tiennent compte principalement de facteurs tels que le moment du trouble, sa fréquence et sa durée, sa localisation dans un secteur calme ou bruyant, et la personnalité du plaignant, notamment sa sensibilité au bruit. L´idéal est évidemment d´éviter d´implanter des bâtiments d´élevage dans les zones déjà habitées. Le cas échéant, il convient de respecter les distances d´implantation des bâtiments qui varient de 50 à 100 mètres minimum selon les départements. Mieux vaut prévoir une marge de sécurité supplémentaire en fonction des possibilités de construction.
Le choix des matériaux du bâtiment peut aussi contribuer à limiter l´impact du bruit ou des odeurs sur le voisinage. L´insonorisation mais aussi le choix des horaires de travail participent au maintien d´un climat calme.
Les nuisances rurales sont à l´origine de plaintes de plus en plus nombreuses basées sur le trouble anormal de voisinage. ©S. Roupnel

Anticiper et privilégier le dialogue
Notons que les problèmes de bruit concernent autant les animaux que les machines agricoles. Certains voisins éprouvent par exemple des difficultés à supporter les plaintes de la mère et du veau que l´on vient de séparer. Prendre le temps de prévenir et de discuter avant la mise en route d´un chantier bruyant est une précaution de mise. Ces discussions permettent aussi d´expliquer qu´une exploitation agricole a des contraintes en matière d´élevage mais aussi de récolte et que son activité dépend bien souvent des conditions météorologiques. Néanmoins il convient autant que possible d´éviter les travaux bruyants tôt le matin et tard le soir.

Les plus lus

<em class="placeholder">éleveur Célestin Jaunel devant son robot de traite</em>
Qualité du lait : « Mon souci de germes provenait de la pompe doseuse de produits lessiviels »
À la SCEA de Beaudival dans le Nord, un problème de germes est intervenu quelques mois après la mise en route du robot de traite…
Tableau avec les prix de revient et coût de production de l'atelier lait de vache de 2024
Le prix de revient du lait publié en 2025 par le Cniel augmente de plus de 4%

Les indicateurs de coût de production et de prix de revient du lait de vache pour l’année 2024, publiés par l'interprofession…

<em class="placeholder">fouille et échographie d&#039;une vache</em>
« Suite à la FCO, il va manquer de femelles de renouvellement dans 30 % des élevages laitiers », d’après Innoval

La reproduction des troupeaux laitiers a été mise à mal avec le passage de la FCO 3 et 8, particulièrement marqué dans le…

<em class="placeholder">groupe d&#039;éleveurs assistant à une démonstration d&#039;entretien de la végétation autour des clôtures. </em>
Prairie : de nouveaux matériels pour l’entretien autour des clôtures
La gestion de la végétation sous les clôtures électriques est essentielle en système herbager. Des outils utilisés dans d’autres…
quad dans une prairie avec du matériel pour entretenir et déplacer les clôtures et les fils.
Prairie : un gain de temps avec un atelier et un quad bien rangés pour clôturer avec efficacité

Dans l'Orne, Estelle et Sylvain Quellier sont à la tête d'un troupeau de 80 vaches laitières qui pâturent 9 à 10 mois de l'…

<em class="placeholder">Benoit Chamagne, éleveur laitier</em>
Eleveur lâché par Lactalis : « J'arrête le bio et je rejoins une petite coopérative laitière », en Haute-Saône

Après avoir vu son contrat dénoncé par Lactalis, Benoit Chamagne, éleveur laitier en agriculture biologique en Haute-Saône,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière