Aller au contenu principal

La LSDH vise à terme la moitié de laits de filières

Dans le Centre, la Laiterie de Saint-Denis-de-l’Hôtel multiplie les contrats de laits régionaux ou différenciés. Elle vient de signer un deuxième contrat tripartite.

Après Auchan, c’est avec Lidl France que la laiterie Saint-Denis-de-l’Hôtel (LSDH) a signé cet été un deuxième contrat tripartite pour trois ans. « Ce contrat qui lie la laiterie, l’enseigne de distribution et l’APLBC (association des producteurs de lait du bassin Centre) repose avant tout sur la transparence entre les trois parties », souligne Philippe Leseure, directeur filières de la LSDH. Le lait sous contrat Lidl est un lait identifié régional et représente la fourniture de deux entrepôts de l’enseigne sous marque de distributeur. Contrairement aux volumes de lait sous contrat Auchan (1), il ne répond pas à un cahier des charges particulier et n’est pas lié à des producteurs engagés dans une démarche d’amélioration continue.

Un lait identifié régional avec Lidl France

Le prix payé repose sur les indicateurs Cniel des six derniers semestres et prend en compte l’indice Ipampa alimentation publié tous les mois : le coût de l’alimentation ne peut dépasser 30 % du prix du lait. L’accord contractuel prévoit également un tunnel de 30 euros par rapport aux indicateurs Cniel du mois. Reste qu’avec les indicateurs actuels, autour de 250€/1000 litres, le prix ne devrait en théorie pas être supérieur à 280 € sur le dernier semestre. « Nos relations basées sur la confiance et la transparence font que nous payons le lait actuellement 300€. L’objectif de ce type de contrat est de réduire les écarts de prix liés à la volatilité du marché mondial, en payant un peu plus les années difficiles et un peu moins les bonnes années. Mais au global sur plusieurs années, le prix du lait ne sera pas très différent », reconnaît-il.
D’autres projets sont dans les cartons de la LSDH et d’autres contrats tripartites devraient voir le jour. « À terme, tous les laits de filières pourront représenter la moitié de notre lait, affirme Philippe Leseure. La laiterie a déjà d’autres partenariats à son actif : avec Biolait et système U depuis 2011 sur du lait bio, avec Monoprix, McDonald’s, Faire France depuis 2014 sur du lait équitable. Depuis le 1er septembre, elle conditionne aussi du lait sous la marque Ile de France commercialisé par Intermarché ; ce lait provient de fermes des Yvelines. Et c’est également du lait de la LSDH que l’on devrait trouver mi-octobre dans les briques C’est qui le patron ?, une marque qui répond à un cahier des charges d’un nouveau genre, non pas prédéfini par les marques ou les distributeurs, mais directement par les consommateurs (voir p….).


Une répercussion sur l’ensemble des producteurs de la laiterie

« Le marché est compliqué. Nous essayons de nous différencier de plusieurs façons, avec des laits régionaux, des laits différenciés par des critères de bien-être animal, ou des critères d’alimentation, ou d’autres critères qui sont encore en cours de réflexion. » Pour développer ces laits de filières, l’entreprise a un gros atout : son premier métier qui est le conditionnement (elle conditionne pas moins de 1300 matières premières alimentaires (laits, jus de fruits…)). Elle a investi ces dernières années pour se diversifier près de 100 millions d’euros dans de nouvelles lignes de conditionnement et un hangar de stockage. « La défense du lait régional demeure une valeur forte de l’entreprise. »
La plus-value apportée par les laits de filières est répartie sur l’ensemble des producteurs de la laiterie. Elle reste pour le moment limitée à 5 €/1000 litres. Vient s’ajouter environ 1€/1000 litres pour les producteurs engagés dans une démarche liée à des exigences particulières, ce qui correspond à une indemnisation pour le temps passé. Pour 2016, le prix de base payé par la LSDH devrait se situer entre 300 et 310€/1000 litres.

(1) Pour Auchan : exigences de bien-être avec notamment une obligation de pâturage pour au moins une partie des animaux.

Les plus lus

<em class="placeholder">Estelle et Sylvain Quellier, éleveurs et associés du Gaec des prairies normandes</em>
« Nous réinvestissons pour assurer l'avenir de notre ferme laitière dans l'Orne »

Avec 80 vaches laitières en AOP camembert de Normandie, Estelle et Sylvain Quellier ont choisi d'améliorer les conditions…

<em class="placeholder">vaches rouges flamandes</em>
Race laitière locale : la filière rouge flamande mise sur la valorisation de sa viande et des fromages locaux
L’Union rouge flamande mise, entre autres, sur la valorisation du produit viande pour continuer à tirer la race à petits…
Récolte du maïs épi : les quatre erreurs à éviter

L’ensilage de maïs épi est une source d’énergie pour les vaches laitières. La récolte du maïs épi et sa conservation au silo…

vaches laitières au pâturage dans une prairie permanente du Grand Est
PAC et prairie permanente : quelles sont les règles de retournement ?

Dans quel cas un agriculteur peut-il retourner une prairie permanente ? En France, la conditionnalité de la PAC impose un…

Maïs ensilage : les étapes à suivre pour réussir son ensilage

Récolter au bon stade le maïs fourrage est essentiel : il en va de la qualité et de la conservation de l'ensilage. Ne vous…

<em class="placeholder">Maxime Besnard, éleveur, dans sa luzernière.</em>
« La réussite de l’implantation de la luzerne tient à une somme de petits détails »
Installé en Ille-et-Vilaine en bio, Maxime Besnard sème quatorze hectares de luzerne par an en association avec du trèfle nain et…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière