Aller au contenu principal

Interview
« L’Aemic se veut le réseau des professionnels de toutes les filières céréalières »

À l’approche des Journées techniques des industries céréalières, interrompues depuis 2019, Olivier Duvernoy, président de l’Association des anciens élèves de la meunerie et des industries céréalières, répond à nos questions.

© Aemic
La Dépêche-Le Petit Meunier : Vous avez été élu à la présidence de l’Aemic en fin d’année 2020, quels sont les objectifs de votre mandat ?

Olivier Duvernoy : Mon premier objectif est de continuer d’ouvrir notre réseau des professionnels de toutes les filières céréalières. Nous devons tenir compte de l’appauvrissement constant du nombre d’anciens élèves des écoles de nos métiers Ensmic, Polytech, Cnam… Nous devons, pour exister, rassembler les professionnels de l’amont et de l’aval de la meunerie ainsi que ceux des autres filières céréalières, avec lesquels nous avons en commun les mêmes savoirs, connaissances et problématiques. Mon deuxième objectif est de faire entrer dans nos filières céréalières des jeunes, en travaillant sur l’attractivité de celles-ci, ce qui garantira notre avenir commun car, j’en suis persuadé, c’est d’abord avec les hommes et les femmes que l’on peut construire les succès de demain.

 

LD-LPM : Quelle est la situation de l’Aemic après deux années très difficiles, notamment 2020 ?

O. D. : Je ne vous cache pas que ces deux dernières années de Covid-19 [2020 et 2021] nous fragilisent. Dans l’histoire de notre association, c’est la première fois que nous allons mettre deux ans à concrétiser une JTIC. En effet, avec le confinement, les 71es JTIC ont été annulées en 2020 à quinze jours de leur ouverture. Il va aussi nous falloir intégrer les bouleversements que va occasionner l’après Covid-19 pour que notre événement unique dans son format se pérennise en alliant conférences et lieu d’exposition avec les partenaires des filières céréalières.

LD-LPM : Quid de l’édition 2021 des JTIC ?

O. D. : Ces 71es JTIC sont très importantes pour l’Aemic et nous espérons que beaucoup de visiteurs répondront à nos invitations. Leur format ne sera pas celui des dernières années, car la Covid-19 nous a obligés à gérer beaucoup d’incertitudes et de contraintes. À ce jour [au 1er novembre], malgré toutes les précautions que nous avons prises pour son bon déroulement, dont le passe sanitaire, nous restons prudents vis-à-vis de l’évolution de cette pandémie. Néanmoins, nous voulons des JTIC conviviales, avec le plaisir de se retrouver dans le hall d’exposition où beaucoup d’exposants ont répondu présent et je les en remercie. Ce sera aussi l’occasion d’applaudir nos conférenciers avec un programme qui mettra en lumière les problématiques actuelles auxquelles nous devons faire face. Il y aura, comme chaque année avec Arvalis-Institut du végétal, un bilan de la nouvelle récolte 2021 [celle-ci se fait dans un contexte de tension prix, et je la qualifie de sensible au niveau qualité]. Nous verrons comment la filière Semences est organisée et nous aurons plusieurs témoignages sur les métiers liés aux semences. Nous évoquerons les effets des changements climatiques sur les céréales avec l’Inra et, enfin, nous aurons une table ronde sur l’attractivité de nos filières céréalières et l’emploi des jeunes dans celles-ci. Je terminerai en affirmant que les JTIC sont l'un des lieux incontournables pour rencontrer le monde passionnant et d’excellence de nos métiers avec, pour les jeunes, la possibilité de mobilité dans les différentes spécialités professionnelles de nos filières.

 

LD-LPM : Quels sont les défis de la filière Grains dans les années à venir selon vous ?

O. D. : Le premier défi, c’est toujours l’alimentation des populations [dans le monde car nous sommes pays exportateur], c’est-à-dire de pouvoir nourrir tout le monde et de nourrir mieux avec de la diversité, de la sécurité, de la proximité, du plaisir… C’est pourquoi l’Aemic se veut le réseau des professionnels de toutes les filières céréalières. Le deuxième défi, c’est de trouver de l’attractivité de nos filières pour les jeunes pour que nos écoles de métiers ne disparaissent pas. Le troisième défi est pédagogique pour montrer l’excellence de nos savoir-faire et la diversité de ceux-ci : la filière Blé et sa diversité de l’offre pain, la filière Orge avec le développement des microbrasseries qui apportent une offre en perpétuel renouvellement, la filière Alimentation animale avec la mise en place de nombreux labels pour plus de qualité dans nos assiettes… Je suis persuadé que, dans notre monde ouvert et d’ultracommunication, les plus forts seront ceux qui auront les meilleurs réseaux : avec l’Aemic, cultivez vos réseaux.

 

 

Les plus lus

Moisson 2025 : la campagne 2025-2026 débute entre soulagement et inquiétudes

À l’issue de son conseil spécialisé du 16 juillet, FranceAgriMer a présenté ses bilans céréaliers prévisionnels 2024…

logo de l'OFPM
Les marges brutes de la meunerie se dégradent à nouveau en 2024

Selon l’Observatoire de la formation des prix et des marges de FranceAgriMer, les marges brutes de la meunerie ont reculé en…

Montage photo montrant Bertrand et Eugénie Girardeau dans un champ de blé à gauche et un portrait de Ludovic Brindejonc à droite.
Prix du blé 2025 : Girardeau et Agri-Éthique lancent une bouée de sauvetage aux agriculteurs

Alors que la moisson 2025 est dans sa dernière ligne, la Minoterie Girardeau et le label Agri-Ethique souhaitent participer à…

La nouvelle carte mondiale du bloc des pays Brics + ou aspirants, d’une manière ou d’une autre, à le rejoindre. Légende : en bleu foncé, les membres ; en bleu clair, les pays partenaires (Belarus, Bolivie, Cuba, Kazakhstan, Malaisie, Nigeria, Thaïlande, Ouganda, Ouzbékistan, Vietnam) ; en vert, les pays candidats (Azerbaïdjan, Bangladesh, Myanmar, Pakistan, Sénégal, Sri Lanka, Syrie et Venezuela). A noter que l’Argentine, l’Algérie ou encore la Turquie ne rentrent dans aucune de ces catégories.
Les pays Brics s’en prennent aux quatre géants du commerce du grain

Après un sommet à Rio de Janeiro peu concluant, les pays Brics reprennent l’initiative en matière de système d’échanges des…

Graphique prix blé orge maïs France au 17 juillet 2025
Marché des céréales du 17 juillet 2025 - Le blé tire son épingle du jeu sur Euronext, soutenu par les prix mer Noire

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 16 et le 17 juillet 2025, expliquée par La Dépêche-Le…

Boulanger Joël Defives avec une pâtisserie à base de blé dur Panzani solutions
Panzani Solutions veut introduire le blé dur en viennoiserie-pâtisserie

Panzani Solutions s’est associé avec le boulanger Joël Defives, Meilleur Ouvrier de France, pour promouvoir les atouts de ses…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne