Aide alimentaire / Céréales
Vienne s’inquiète d’un alourdissement indirect de l’intervention
La mise sur le marché de plus d’1,56 Mt de céréales, orge et maïs essentiellement, pour le programme 2010 de fourniture de produits alimentaires aux personnes les plus démunies de l’UE pourrait aggraver une situation du marché, comme l’a souligné l’Autriche lors de la réunion des experts agricoles des Vingt-sept, le 22 mars. L’orge prévue pour ce programme d’aides pourrait se retrouver de nouveau dans les stocks publics déplore Vienne qui demande à Bruxelles d’éviter un tel reflux. La France partage ces préoccupations. Comme l’Allemagne, le Danemark et les Pays-Bas, qui estiment de surcroît que cela confirme que ce programme n’a plus sa place dans la Pac. Sans le remettre en cause, la Pologne et la Hongrie considèrent elles aussi qu’il faut éviter les distorsions de marché. La Commission invoque une situation exceptionnelle, avec une offre excédentaire et un système d’achats illimités pour l’orge qui vit sa dernière année. Les céréales prévues pour le programme d’aides aux plus démunis peuvent être de nouveau offertes à l’intervention, a admis la Commission, mais, précise-t-elle, tous les coûts relatifs à cette opération devront alors être supportés par les opérateurs.