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UNPT : «raisonner les plantations» pour la campagne 2005

A l’occasion de son second congrès, l’Union nationale des producteurs de pommes de terre a tenu, jeudi dernier, son assemblée générale à Rouen.

LES AGRICULTEURS seront tenus de déclarer les surfaces de pommes de terre autres que féculières dans leur déclaration Pac en 2005. Une ligne a été spécifiquement ajoutée à cet effet dans le formulaire administratif, a indiqué Gaelle Regnard du ministère de l’Agriculture (DPEI) lors de l’assemblée générale de l’UNPT le 3 février dernier à Rouen. L’objectif poursuivi est de disposer d’une parfaite connaissance des surfaces emblavées. «Il s’agit d’une victoire de l’UNPT», s’est félicité Philippe Dequidt, le président des producteurs de pommes de terre. Ce dernier, qui effectue en 2005 son dernier mandat à la tête de l’UNPT, a par ailleurs appelé les producteurs français à «raisonner les plantations» pour la campagne 2005 : «les emblavements doivent reculer au minimum au point d’équilibre des 100.000 ha afin d’éviter toute surproduction», a t-il expliqué.

«Nos organisations de filières restent notre principal atout»

«Maillon essentiel dans la vie de nos filières, les interprofessions doivent être renforcées», souligne par ailleurs le président de l’UNPT. Il faut éviter de livrer la production agricole aux seules lois du marché, aux seuls aléas climatiques et aux seuls dictats des unités de transformation et de la grande distribution. «Nous refusons d’être le maillon faible de l’économie agricole française», insiste Philippe Dequidt. Les pouvoirs publics l’ont bien compris et la future loi d’orientation devrait renforcer le rôle des interprofessions. En outre, les exigences économiques ont évolué, les achats se sont européanisés. «Et bien, adaptons-nous au souhait des uns et des autres. Soyons ambitieux ensemble, c’est le souhait de l’UNPT», rétorque le président.

En ce qui concerne la pomme de terre vendue en l’état, la filière possède le CNIPT. Producteurs, négociants, courtiers, détaillants et grande distribution sont autour de la table pour discuter des problèmes, mais aussi de l’avenir de la filière. «Résultat, nous avons la mise en place d’une politique ambitieuse tournée vers la qualité du produit et adaptés aux différents marchés», explique Philippe Dequidt. Certes, il reste beaucoup de travail à faire. Différentes pistes ont été évoquées lors de la dernière assemblée générale du CNIPT, suite à la réflexion stratégique de la filière (cf. notre édition du 3 février). «L’ensemble de ces travaux forme un vaste chantier, mais tous ensemble nous devons nous y atteler», affirme-t-il. Afin de renforcer notre filière, le président de l’UNPT insiste également sur la nécessité de voir se développer un véritable partenariat entre les producteurs et les négociants avec la mise en place et le développement de groupes de producteurs et de groupes de progrès.

Concernant la pomme de terre industrielle et son interprofession, le GIPT, Philippe Dequidt ne souhaite pas alimenter la polémique mais simplement rappeler que «c’est en allant vers une organisation plus forte que nous serons plus efficaces, et ce n’est pas avec une politique du toujours moins que les producteurs, mais également les industriels, s’en sortiront». Le président se demande également s’il ne serait pas profitable pour tous que la grande distribution puisse participer à certains travaux de l’interprofession. Pour conclure, il souhaite à Didier Lombart, président du GIPT, de réussir dans la recherche d’un compromis qui ne mette pas en danger l’avenir de la filière.

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