Aller au contenu principal

Production Colza 2020
Une sole de colza à 1,2 Mha pour la campagne culturale 2019/2020?

Des semis tardifs sont envisageables, tout comme des retournements de parcelles. Les conditions automnales seront déterminantes.

© Hans (Pixabay)

Il y a trois semaines, nous tablions sur des surfaces françaises de colza 2019 (récolte 2020) à 1,2-1,3 Mha. Aujourd’hui, nous sommes plus proches des 1,2 Mha », s’inquiète Fabien Lagarde, directeur Actions régionales de Terres Inovia. L’explication : le manque persistant de pluies en juillet-août, qui se poursuit en septembre. Mais les conditions sont un peu meilleures que l’an dernier : « il a plu un peu plus qu’en 2018 dans certains secteurs, et la pression des ravageurs est un peu plus faible ». Agreste estimait, au 11 septembre, les surfaces de colza 2018 (récolte 2019) à 1,14 Mha.

Hausse des surfaces en Bretagne

« S’il pleut fin septembre, des agriculteurs pourraient semer tardivement, et nous pourrions peut-être dépasser les 1,2 Mha », espère Fabien Lagarde. La façade Ouest (hausse des surfaces en Bretagne) s’en sort un peu mieux que l’an dernier,, ajoute-t-il.

Reste que la campagne de semis 2019 est jugée mauvaise. « La Bourgogne et le sud du Centre/Val-de-Loire sont très impactées par le déficit hydrique », rappelle Thibault Ledermann, responsable des relations Terrain de la Fop (Fédération française des producteurs d’oléagineux et de protéagineux). Comme l’an dernier, bon nombre d’agriculteurs dans ces secteurs ont renoncé à semer, sachant que des attaques de petites altises ont été rapportées. Et la sécheresse a frappé tout le pays. « Les ventes de semences certifiées seraient en baisse. Les producteurs, pour économiser de l’argent, augmentent l’usage de semences de ferme », complète Laurent Jung, chargé de communication de la zone Nord et Est de Terres Inovia. Un certain nombre de plantes ont levé dans de mauvaises conditions, les laissant vulnérables aux attaques des grosses altises, rapportent les experts. « Si l’automne est doux, les attaques de ravageurs pourraient revenir comme l’an dernier. […] Pour les semis tardifs, pouvant survenir fin septembre-début octobre, il faut qu’il pleuve au moins 20 mm, et espérer qu’il n’y ait pas de gel précoce avant le 10-15 décembre », prévient Fabien Lagarde.

La campagne culturale 2018/2019 avait été témoin de retournements de parcelles jusqu’à la fin du printemps. Si le scénario météorologique de l’an dernier se répétait, les 1,2 Mha pourraient donc être revus en baisse.                      

 

Les plus lus

Champ de blé tendre.
Moisson 2025 : l'espoir renaît pour les cultures d'hiver malgré des contrastes régionaux

Des moissons d’orges qui démarrent, suivies dans une quinzaine de jours par la récolte des blés, des colzas prometteurs, mais…

Canal Seine-Nord Europe : les travaux vont entraîner la fermeture du canal du Nord pendant de nombreux mois

Outre le problème du financement et de la construction des plateformes multimodales, la construction du canal Seine-Nord…

pain avec logo filière CRC
Meunerie : Auchan se désengage de la filière CRC

Le groupe Auchan, qui utilisait de la farine CRC dans ses ateliers de boulangerie-viennoiserie-pâtisserie depuis 2018, a…

À gauche, un agriculteur français observe des épis de blé dans un champ où flotte le drapeau tricolore ; à droite, un cargo est en cours de chargement de céréales au port.
Exportations céréalières : « L'origine française connaît un regain d’intérêt sur cette deuxième partie de campagne »

À l’issue de son conseil spécialisé du 18 juin, FranceAgriMer a fait le point sur la situation des marchés céréaliers, lors d’…

Une moissonneuse batteuse en action pour la moisson 2025 dans un champ de blé avec les drapeaux de l'Ukraine et de l'UE en arrière plan.
Droits de douanes sur le blé ukrainien : quel effet pour le blé français ?

Depuis le 6 juin 2025, l’Union européenne a rétabli des quotas et des droits de douane sur les importations de céréales…

culture de maïs sur fond de ciel bleu nuageux.
Moisson 2025 : une semaine décisive pour le potentiel de production des cultures de printemps

Pois, féveroles, orges, maïs, tournesols… Les cultures de printemps tiennent bon, mais les fortes températures inquiètent.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne