FNSEA / JA
« Une Pac qui abandonne ses capacités de gestion des marchés »
La FNSEA estime que « poursuivre une Pac qui abandonne la quasi-totalité de ses capacités de gestion des marchés et de réponses aux crises, qui sacralise et pose en dogme le découplage total des soutiens et leur convergence, qui augmente le poids de la conditionnalité par un verdissement très conséquent n’est pas de nature à améliorer la compétitivité de nos productions et filières ». Selon la FNSEA, ce projet ne permet ni de répondre aux objectifs du G20 ni de répondre au défi alimentaire de ce XXIe siècle. Par ailleurs, « pour ce qui concerne le financement sur lequel est bâti ce projet, nous attendons rapidement des garanties sur sa consolidation car il ne faudrait pas que les conséquences de la crise financière et économique actuelle conduisent à des coupes claires dans le financement de la Pac sur 2014-2020 ». Xavier Beulin, président de la fédération, juge « excessif » le taux de « verdissement » de 30 % et très « problématique » le taux de 7 % des terres devant, de fait, être retirées de la production. Pour lui, le délai prévu pour la convergence des aides est « trop court compte tenu de l’historique français en la matière ». D’autant que, 40 % de l’alignement devrait être opéré dès 2014, ce qui, selon lui, « n’est pas possible, pas tenable ».
« Si les grandes orientations de la réforme de la Pac rejoignent les préoccupations des Jeunes agriculteurs, le diable se niche dans les détails », prévient quant à lui Jean-Michel Schaeffer, le président des Jeunes agriculteurs (JA), le 13 octobre. C’est sans surprise que le syndicat se félicite de la place qui leur est accordée dans les deux piliers de la réforme et notamment la nouveauté que représente la « composante jeune » du premier pilier. « Le plafonnement et le “bonus” pour les jeunes sont des signaux forts, et nous espérons que Dacian Ciolos sera suivi dans ses intentions », souligne le syndicat. « Avec le CEJA (Conseil européen des Jeunes agriculteurs), nous demandons d’ailleurs le renforcement de cette mesure », précise Mickael Poillion, membre du bureau des JA. L’aide pour les jeunes ne doit pas devenir une « rente de situation ».
Par contre, JA condamne la faible ambition du volet consacré à la gestion des marchés.