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Nutrition animale
Une offre en soja non OGM suffisante pour les élevages français ?

Le soja non OGM représente 20 % du soja utilisé par la nutrition animale française mais doit faire face aux nouveaux défis technologiques. Les acheteurs ne sont pas trop inquiets.

© RitaE (Pixabay)

Quelque 67 pays ont adopté les cultures OGM dans le monde qui couvrent aujourd’hui entre 2 et 3 % des surfaces cultivées, soit 190 Mha dont la moitié de soja. Cela pèse fortement sur les disponibilités, comme l’expliquait Sébastien Tauty (Coop de France Nutrition animale) lors de la journée Matières premières de l’Aftaa, le 31 janvier. Entre 75 et 80 % de la production mondiale de soja est OGM, quand le maïs et le colza en sont à 30 %.

Le lait, eldorado du «nourri sans OGM»

L’an dernier, les industriels et éleveurs français ont consommé 550 000 t de soja non OGM sur un besoin global européen de 4,3 Mt. Si, en France, la filière Volailles a été la première dès la fin des années quatre-vingt-dix à sécuriser des approvisionnements tracés non OGM, l’évolution est plus récente dans le lait sous l’impulsion autrichienne puis allemande avec, chez nos voisins, la démarche V-Log. Cette association pour une alimentation sans génie génétique couvre désormais plus de 8 000 produits, dont du lait exporté par la France. En 2018 en Allemagne, 52 % de la collecte de lait était issue de vaches ne consommant pas d’OGM (12 % en 2016). Côté français, le lait est aussi parmi les plus récentes références «nourri sans OGM» et s’avère prometteur, estime Lionel Desensé, responsable des affaires réglementaires Carrefour. Ce segment de marché des aliments pour animaux est donc réel, se maintient voire croît.

Toutefois, le génie génétique évolue : plus de 40 % du soja et du maïs OGM présentent deux événements OGM et une semence pourrait en porter jusqu’à quinze d’ici 2025. Sans oublier la technologie Crispr-Cas 9 que la Cours de justice de l’UE a fait passer en juillet dernier de la sélection «conventionnelle» aux OGM, au risque de réduire l’offre pour les marchés.

Mais, pour Christophe Callu-Mérite (FeedAlliance), il est possible de trouver de nouvelles ressources non seulement au Brésil, en Inde et au Nigeria, mais aussi en Argentine comme en France, en Italie et dans la région du Danube. Et la prime non OGM reste stable, entre 80 et 90 €/t.

 

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