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Une campagne 2006/2007 en fin de règne

BLÉ TENDRE : vers un blocage du marché

Le marché français a subi les effets d’une véritable réaction en chaîne. En effet, les derniers chiffres du département américain de l’Agriculture (USDA) sur les perspectives de semis aux États-Unis ont encore pesé sur le marché mondial, entraînant les cours de Chicago vers le bas, ce qui a automatiquement enchaîné sur un mouvement de repli sur les cours européens et donc français… Le rendu Rouen enregistre donc un recul de 4 €/t par rapport à la semaine passée, alors même que la situation semblait se redresser quelque peu en ce milieu de semaine. « Les affaires reprennent doucement après la baisse » nous précisaient quelques opérateurs ce mercredi. Malgré tout, on assiste à un blocage du marché. Pourtant, de la marchandise semble ressortir en culture et les vendeurs remettent le nez à la fenêtre. Si quelques fabricants d’aliments du bétail poursuivent leurs couvertures dans certaines régions, c’est, cette fois-ci, la demande qui se fait désormais attendre. La situation ne devrait pas s’arranger avec la semaine de Pâques.

BLÉ DUR : très mou en AR

L’ancienne campagne est pratiquement « pliée » selon l’expression même d’un opérateur ce mercredi. On pouvait entendre aussi « on ratisse les fonds de tiroir »… On assiste donc à un marché de liquidation avec un rythme d’affaires très limité. L’Espagne quant à elle s’est retirée du marché à destination du Maghreb et de l’Italie alors que les professionnels français tentent de persuader leurs clients algériens.

ORGE DE MOUTURE : activité limitée

L’activité commerciale reste très limitée en ce qui concerne le marché des orges fourragères. Seules certaines couvertures en portuaire permettent d’éviter la baisse des cours. En revanche, on assiste à un repli quasi général sur l’intérieur, dans le sillage des autres céréales.

ORGE DE BRASSERIE : NR éteinte

On ne peut pas dire que le marché des brasseries soit particulièrement plus animé que les autres céréales. Si l’AR a quasiment disparue, la NR n’a encore rien révélé de sérieux.

MAÏS : en retrait

C’est aussi la déprime sur un marché sans vie ou presque… Les cours se replient aussi en sympathie avec le blé tendre.

FRETS MARITIMES : toujours en progression

Les frets maritimes dits “ secs ”, ont de nouveau progressé la semaine dernière, cette fois-ci en raison de la grève des agents portuaires du port autonome de Marseille dont la fin a été votée samedi dernier. Dopés, les prix ont encore progressé. L’indice composite Baltic Dry Index, moyenne de prix pratiqués sur 24 routes mondiales de transport en vrac, a progressé à 5.388 points contre 5.330 points la semaine précédente. En ce qui concerne le Baltic Panamax Index, qui comporte sept routes dont la plupart concernent les céréales, s’est quant à lui replié, atteignant 5.003 points, contre 5.038 points la semaine précédente.

FAO : production mondiale 2007

Selon le bulletin « Perspectives de récoltes et situation alimentaire » de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture), la production mondiale de céréales grimperait de 4,3 % en 2007. Elle atteindrait un record à 2,082 milliards de tonnes. Une bonne partie de cette hausse s'explique par la forte augmentation des surfaces de maïs en Amérique du Sud et aux Etats-Unis. La production de blé devrait également s'accroître chez les principaux exportateurs (+ 4,8 %), grâce aux conditions climatiques plus favorables que l'an passé. La FAO estime que « la production céréalière du groupe de 82 pays à faible revenu et à déficit alimentaire s'établirait autour d'un niveau supérieur à la moyenne de 2006 ». Malgré ces bonnes perspectives, la FAO compte encore, sur l'ensemble de la planète, 33 pays où la situation reste critique.

OLÉAGINEUX : la baisse bloque le marché

Les prix reculent sur le marché des oléagineux. En colza, la demande n’est pas agressive, d’autant que des lots ressortent de culture. Par ailleurs, certains opérateurs attendent d’y voir plus clair sur le marché pour revenir aux achats. En tournesol, les affaires sont rares, les marchandises sont de moins en moins disponibles et la demande est absente. Les prix reculent dans ce contexte.

PROTÉAGINEUX : presque plus d’affaires

L’activité reste très laborieuse en pois. Les affaires ont même été quasiment inexistantes cette semaine, et ce, quelles que soient les régions. Les stocks sont en voie d’épuisement, les vendeurs sont par conséquent absents. La demande n’est pas hâtive, mais les rares besoins exprimés suffisent parfois à faire remonter les cours, très nominalement. On observe sinon un repli sur Creil, dans le sillage des céréales en début de semaine.

ISSUES DE MEUNERIE : chute des prix

Faute d’intérêt acheteur, les cours ont chuté cette semaine. Les offres ne sont pourtant pas excessives mais les éleveurs sont plus préoccupés par la mise à l’herbe de leur cheptel...

DÉSHYDRATÉS : très ferme sur le dispo

En luzerne, les niveaux de prix sur le disponible demeurent bien orientés. La demande s’ajuste aux besoins. Des contrats continuent à s’opérer sur la prochaine campagne, à des cours reconduits. En pulpes, quelques affaires se traitent sur du disponible à des prix très élevés. Les vendeurs tendent à revenir un tant soit peu sur le marché pour des contrats sur la prochaine campagne.

CO-PRODUITS : toujours bien orienté

Le marché des produits laitiers reste ferme en la poudre de lait. Des affaires en spot se traitent cette semaine. En lactosérum, en revanche, les cours semblent reculer mais les réservations se sont traitées au niveau de la cotation et aucune autre affaire n’a été rapportée en spot. En citrus, les prix sont très fermes sur le rapproché. On note peu de disponibilités sur Montoir. En corn gluten feed, les prix se tiennent. Il y a une bonne demande export. En pailles et fourrages, l’activité était calme cette semaine. Les cours sont reconduits pour le moment. Marché très calme en corps gras animaux.

PRODUITS DIVERS : bien calme...

En graines fourragères, la semaine a été relativement calme. Peu d’activité a été enregistrée sur le disponible. En graineterie, les cours restent fermes. En l’absence de stocks conséquents, les vendeurs se retrouvent en position de force. Le peu de demande suffit à tirer les prix vers le haut. Pour le riz, on observe peu d’activité au niveau européen. Par conséquent, les cours se stabilisent cette semaine. En légumes secs, les pois chiches indiens demeurent stables. Le marché est très calme.

Tourteaux : opérateurs déboussolés et attentistes

Les prix des tourteaux de soja ont reculé, les cours présentés dans cette édition, ne tenant pas compte de la dernière clôture baissière observée sur le marché de Chicago. Ce dernier a d’abord été influencé par le rapport du département américain à l’Agriculture plutôt haussier en soja, compte tenu du recul de ses surfaces pour la prochaine campagne au profit du maïs, fortement développé pour la production de bioéthanol. Mais alors que l’on pouvait légitimement s’attendre à une hausse des produits dérivés du soja, ceux ci ont reculé avec d’importantes prises de bénéfices des fonds d’investissements.

Au final, les opérateurs n’ont pas profité de ces prix, puisqu’ils attendaient une hausse et sont entrés dans une phase d’attentisme pour y voir plus clair. En tourteaux de soja et de colza, quelques affaires sont tout de même réalisées mais sur de faibles quantités. En tournesol, c’est le calme absolu.

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