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Une activité réduite sur le marché intérieur

Blé tendre : cette fois l’Egypte commande russe

Les cours sur le marché physique, toujours guidés par Euronext, ont en apparence peu évolué par rapport à notre dernière édition. Ils ont en fait joué au yo-yo. La meilleure tenue des places financières a quelque peu soutenu le marché comme le nouvel appel d’offre lancé par l’Egypte en ce début de semaine. Mais Le Caire a finalement commandé 120 000 t de blé russe, dont l’offre se situait environ 10 $/t en dessous de celles des exportateurs français. Le marché tendait alors à repartir à la baisse. De son côté, la Jordanie a commandé 100.000 t de blé mer Noire. En France, l’activité reste concentrée sur le portuaire, l’export se révélant dynamique alors que la demande internationale, attirée par la baisse des prix, s’avère bien présente. Sur l’intérieur, l’industrie meunière est suffisamment couverte. Les échanges sont de toute manière limités par le manque d’offres en cultures. Le secteur de la nutrition animale se manifeste de son côté pour des achats de réapprovisionnement. Les affaires se limitent donc au rapproché.

MAÏS : la demande se manifeste sur le rapproché

Le marché se démarque par son activité. Celle-ci est cependant loin d’être débordante. Le maïs se montre en effet particulièrement compétitif dans les formules d’aliments du bétail. La demande se limite à des besoins de compléments sur le court terme alors que la nouvelle récolte arrive lentement sur le marché. Les pluies freinent en effet l’avancée de la moisson dans certaines régions, du Sud-Ouest notamment. Les cours ont finalement peu varié d’une semaine sur l’autre. La publication du rapport de l’USDA, révisant à la baisse la production américaine de maïs, abaissée à 305,65 Mt contre 309,89 Mt annoncée le mois dernier suite à une erreur informatique, n’a pas vraiment eu d’écho sur les prix.

BLÉ DUR : rien à signaler sur un marché sans acheteur

Rien de nouveau à signaler sur ce marché qui reste totalement inanimé. La demande se fait en effet toujours désirer. Dans ces conditions, les opérateurs ne se hasardent pas à avancer des prix.

ORGE DE MOUTURE : marché peu sollicité

L’ambiance commerciale est assez calme sur ce marché confronté à l’importance des disponibilités de céréales fourragères en Europe. La demande ne se manifeste que de manière ponctuelle. Quelques affaires se sont traitées sur des cours en retrait sur la semaine.

ORGE DE BRASSERIE : pas de vendeur en récolte 2009

L’activité est toujours assez réduite sur le marché de l’orge de brasserie. Les malteurs européens seraient relativement bien couverts jusqu’au mois de mai. Dans ce contexte, les cours se sont de nouveau repliés cette semaine.

Le marché de la récolte 2009 est totalement déserté par les vendeurs. De fait, aucune transaction n’est rapportée et peu d’indications de prix sont disponibles.

FRETS : ralentissement des expéditions de blé à destination du portuaire

Les maïs nouveaux n’ont généré que peu de trafic cette semaine. Les blés affluent en revanche toujours sur Rouen. Les opérateurs rapportent cependant un net ralentissement des chargements de péniches. Sur l’intracommunautaire, l’activité de transport fluvial est toujours très limitée. Les cours des frets fluviaux sont reconduits.

Les indices des frets maritimes continuent en revanche de reculer. Ils ont atteint leur plus bas niveau depuis six ans. Après avoir culminé à des sommets au printemps dernier, le BDI (Baltic Dry Index) a été divisé par 8 en l’espace de cinq mois. Le BPI (Baltic Panama Index) a renoué avec des valeurs qu’il n’avait plus enregistré depuis le début de l’année 2002.

TOURTEAUX : nette reprise des cours

Les prix des tourteaux de soja ont fortement progressé dans le sillage de la graine qui a profité de ventes US importantes, et de mauvaises conditions de récolte qui pourraient défavoriser les productions. De plus, la hausse du dollar ne favorise pas l’intérêt des acheteurs français.

On notera en revanche une bonne activité en tourteaux de colza dont les prix ont beaucoup reculé.

PROTÉAGINEUX : effritement des cours sur un marché délaissé

Le prix des pois fourragers poursuivent leur repli. Ils restent absents des formules. La demande n’est pas au rendez-vous.

Les féveroles restent incôtées. Les acheteurs ne sont pas revenus sur le marché.

ISSUES DE MEUNERIE : atone

Le marché des issues de meunerie enregistre peu d’évolution cette semaine. Les cours n’évoluent pas ou peu, sans tendance claire. L’offre trouve difficilement preneur. Les besoins seraient couverts.

DÉSHYDRATÉS : nouvelle reconduction des cours

Les prix des deshydratés sont une nouvelle fois reconduits. Le marché des luzernes est uniquement revendeur. Les acheteurs de pulpes restent très prudents. Ils anticipent une baisse de consommation, et préfèrent donc différer leurs achats.

CO-PRODUITS : nouveau recul en poudre de lait

Le marché des produits laitiers continue d’afficher des prix en recul, et plus particulièrement en poudre de lait qui perd encore une centaine d’euros cette semaine pour des livraisons en disponible. En lactosérum, les cours régressent également mais dans une moindre mesure.

Les PSC poursuivent leur tendance baissière sur un marché calme. Les cours des citrus ont tout de même opéré une reprise, mais de courte durée.

Les cotations des pailles et fourrages sont stationnaires. Peu d’échanges sont réalisés, hormis vers l’Europe du Nord. Le bétail n’est toujours pas rentré, ce qui limite la demande.

PRODUITS DIVERS: grand calme sur des marché peu évolutifs

Le marché de la graineterie reste bien calme. La plupart des cours sont reconduits. Les affaires des graines fourragères sont suspendues. C’est le calme plat. Les prix devraient se tasser au printemps.

Les cours des farines de poisson sont soutenus par les devises. Il est probable que le redémarrage des pêches n’aura pas lieu avant la mi-novembre au Pérou, alors qu’elles restent faibles dans l’ensemble des pays producteurs.

La baisse des légumes secs est amplifiée par la hausse du dollar. Les acheteurs reviennent au marché.

OLEAGINEUX : Des marchés toujours instables et délaissés

Les cours du colza sur les marchés européens et français sont restés très instables cette semaine, sous l’influence des multiples revirements des marchés financiers, du soja américain et du pétrole. Les fondamentaux, éclipsés une nouvelle fois, ont cependant permis quelques reprises ponctuelles. Le temps défavorable sur le Midwest américain et les prévisions de l’USDA revues à la baisse ont quelque peu soutenu les cours du soja, ainsi que la bonne demande internationale, notamment chinoise. La fin de semaine a été plutôt baissière mais les places financières semblaient se reprendre, tout comme le pétrole et le soja. Les opérateurs sont restés sur la touche, dans l’attente d’une stabilisation de la tendance. Le marché du tournesol reste figé, sous la pression de la nouvelle récolte et de la baisse des huiles à l’international. L’intérêt acheteur est toujours absent. Les cours sonts stables à baissiers.

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