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Récolte française 2018
Un rendement moyen inférieur à 90 q/ha en maïs ?

Les zones Est, Sud (Occitanie) et Ouest préoccupent, alors que le Centre, l’Île-de-France et l’Aquitaine devraient s’en sortir.

© Arvalis-Institut du végétal

Selon ses dernières prévisions diffusées le 7 août, Agreste projetait les rendements français de maïs (grain et fourrage) à 90,3 q/ha en 2018, contre 103,59 q/ha en 2017, conséquence de la canicule. Néanmoins, « ils pourraient tomber à 85-90 q/ha. Des producteurs peuvent décider d’ensiler plutôt que de récolter du grain. […] Stratégie Grains les projette autour de 87,4 q/ha », alerte Anne-Laure Paumier, directrice adjointe de Coop de France Métiers du grain. Dans l’ensemble, les potentiels sur les zones irriguées seraient préservés, alors que celles non irriguées connaîtraient les plus importantes pertes, parfois drastiques.

« En Aquitaine, l’alternance pluie-soleil a dissipé les craintes liées aux conditions difficiles de semis », détaille Anne-Laure Paumier. Les secteurs Île-de-France et Centre n’inquiètent guère, non plus. En revanche, « sur la zone Occitanie, l’Est (Bourgogne, Alsace, Franche-Comté) et l’Ouest (Bretagne, Normandie, Pays de la Loire), les cultures souffrent plus. […] Les récentes pluies sont bénéfiques, mais il est difficile de déterminer l’effet sur les plantes. Attention également aux orages localisés, susceptibles de provoquer des verses. »

Pas de pluie depuis cinq semaines dans l’Est

« Il n’a pas plu, ou presque, depuis cinq semaines dans la plupart des secteurs, et seulement 15 % de nos surfaces sont irriguées. […] Les plantes sèchent sur pied, et les ensilages ont débuté il y a une semaine », alertait pour sa part mi-août Jean-Olivier Lhuissier, directeur des activités agricoles chez Vivescia (Nord-Est), qui table sur des rendements 2018 en baisse d’au moins 30 % par rapport à 2017 sur le secteur de la coopérative.


Sur le secteur de la Cavac (façade Ouest), l’année 2018 est également qualifiée de mauvaise. « Les surfaces irriguées, aux alentours de 30 %, ne devraient pas trop souffrir. Par contre, les zones non irriguées, dotées de sols ayant peu de réserve utile, vont connaître de grosses baisses de rendements. Et ce, d’autant plus que les orages durant le printemps ont retardé les semis », témoigne Jean-Luc Espinas, responsable du service agronomique de la Cavac.


Dans le Centre, la sérénité règne sur la zone d’influence de la Scael. « 80 à 85 % des surfaces sont irriguées. Ainsi, les effets de la canicule sont limités », explique Vincent Ragot, directeur du pôle végétal. « L’an dernier, nous avions des rendements à 118 q/ha. Si je ne sais pas de quoi l’avenir sera fait, pour le moment, on serait toujours au-dessus des 100 q/ha », ajoute-t-il. La récolte est prévue aux alentours du 25 septembre, soit avec quinze jours d’avance environ.

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