Aller au contenu principal

Un rapport propose la suppression des taxes sur la farine et les huiles

La mission d'information souhaite mettre fin à « un empilement historique de taxes sans logique d'ensemble » et « dont le rendement est parfois faible ».

Un rapport de l'Assemblée nationale, présenté le 22 juin, préconise une suppression de multiples taxes sur les produits alimentaires qui serait compensée par une taxe “sodas”. La mission d'information de la Commission des finances de l'Assemblée nationale constate que de nombreuses « micro-taxes », comme celles sur les farines et les huiles, « occasionnent des lourdeurs de gestion et provoquent des distorsions économiques importantes ». « Cette multiplicité de taxes n'a, en réalité, jamais résulté d'une vision d'ensemble et d'un plan cohérent », commentent les deux rapporteurs, Véronique Louwagie et Razzy Hammadi. Le montant de ces taxes à supprimer (8 à 20) représente environ 590 M€. Mais la commission envisage une « compensation financière des mesures de simplifi-cation et d'allègement proposées ». Piste privilégiée : une taxation accrue de certains produits sucrés, comme les boissons sucrées et les barres chocolatées. « Une nouvelle hausse de la pression fiscale spécifique à certaines catégories de produits alimentaires constituerait une entrave majeure à la volonté affichée de relancer l'économie et l'emploi », a réagi l'Association nationale des industries de l'agroalimentaire.

Une économie de 189 M€/an pour les meuniers et huiliers

Au total, c'est un manque à gagner de 189 M€/an, qui pourrait enfin être récupéré par l'huilerie et la meunerie françaises, réparti comme suit : 125 M€ collectés auprès des producteurs et importateurs d'huiles, et 64 M€ au niveau des meuniers. Si le caractère dé-loyale de la taxe prélevée sur les ventes de farines françaises et les huiles végétales avait déjà été reconnu par le passé, une nouvelle étape semble être franchie. Si le texte est approuvé lors de l'examen de la prochaine loi de Finances, ces taxes pourraient être supprimées dès l'année prochaine.

Également évoquées dans le rapport, des taxes sur les céréales à hauteur de 18 M€ pourraient aussi disparaître. La Contribution volontaire obligatoire, dont le montant a progressé cette année, ne serait pas concernée par le projet. Ces auteurs estiment que cette dernière est « une créance privée, correspondant à des mécanismes de solidarité entre les acteurs des filières agricoles, gérés par des organismes professionnels, afin de mettre en valeur les produits ».

Les plus lus

Champ de blé tendre.
Moisson 2025 : l'espoir renaît pour les cultures d'hiver malgré des contrastes régionaux

Des moissons d’orges qui démarrent, suivies dans une quinzaine de jours par la récolte des blés, des colzas prometteurs, mais…

Canal Seine-Nord Europe : les travaux vont entraîner la fermeture du canal du Nord pendant de nombreux mois

Outre le problème du financement et de la construction des plateformes multimodales, la construction du canal Seine-Nord…

pain avec logo filière CRC
Meunerie : Auchan se désengage de la filière CRC

Le groupe Auchan, qui utilisait de la farine CRC dans ses ateliers de boulangerie-viennoiserie-pâtisserie depuis 2018, a…

À gauche, un agriculteur français observe des épis de blé dans un champ où flotte le drapeau tricolore ; à droite, un cargo est en cours de chargement de céréales au port.
Exportations céréalières : « L'origine française connaît un regain d’intérêt sur cette deuxième partie de campagne »

À l’issue de son conseil spécialisé du 18 juin, FranceAgriMer a fait le point sur la situation des marchés céréaliers, lors d’…

Une moissonneuse batteuse en action pour la moisson 2025 dans un champ de blé avec les drapeaux de l'Ukraine et de l'UE en arrière plan.
Droits de douanes sur le blé ukrainien : quel effet pour le blé français ?

Depuis le 6 juin 2025, l’Union européenne a rétabli des quotas et des droits de douane sur les importations de céréales…

culture de maïs sur fond de ciel bleu nuageux.
Moisson 2025 : une semaine décisive pour le potentiel de production des cultures de printemps

Pois, féveroles, orges, maïs, tournesols… Les cultures de printemps tiennent bon, mais les fortes températures inquiètent.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne