Assises de la Bio
« Un plan ambitieux mais réaliste »
« Produire plus, certes, mais produire mieux ». Tel a été le message principal de Michel Barnier, ministre de l’Agriculture, lors des premières Assises de la Bio organisées par l’Agence Bio le 2 octobre. «Il y a un paradoxe dans le bio. La France est la deuxième puissance agricole mondiale et la première au niveau européen. Mais nous importons notre bio, et cela n’est pas tolérable », a-t-il insisté au cours de son discours. D’où sa volonté de créer « une dynamique de l’offre », de même que le souhaite l’ensemble des acteurs de la filière bio, réunis autour de tables rondes à ce sujet tout au long de la journée. L’ensemble des propositions, annoncé le 12 septembre dernier, allant dans le sens d’un développement de la bio en France sur 2007-2012 a ainsi été rappelé par le ministre. Ce plan de la Bio est « ambitieux mais réaliste », a précisé Michel Barnier, qui ne parle pas de 20 % de SAU pour 2020 mais annonce un doublement des surfaces à l’issue du plan (2012), soit quelque 4 % de la SAU (alors que le rythme actuel des conversions en bio ne permettrait d’atteindre cet objectif que dans dix ans). « Cet ensemble de propositions permettra d’accroître l’offre et de satisfaire la demande en 2012 », a-t-il garanti. Pour aller dans ce sens, Michel Barnier a surtout confirmé la reconduction et la valorisation du crédit d’impôt aux agriculteurs bio, soucieux de pérenniser leur activité et leur revenu.