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Agriculture biologique
Un nouveau « plan bio » à l’étude pour atteindre les 20 % de SAU en 2020

Le million d’hectares en mode de production biologique est dépassé mais on est encore loin de l’objectif du Grenelle de 6 % de surface bio en 2012.

« Nous avons un peu de retard, reconnaît François Thiéry, président de l’Agence Bio. Mais nous sommes sur le bon chemin. » C’est à l’occasion du lancement officiel le 1er juin à Paris du “Printemps bio 2012”, qui se déroule jusqu’au 15 juin à travers la France, que le dirigeant a fait un point sur l’actualité de la filière biologique en France. L’objectif du Grenelle de l’Environnement d’atteindre les 6 % de la SAU en mode de production biologique ne sera pas atteint cette année, comme le prévoyait le plan quinquennal “Agriculture biologique : horizon 2012”, mis en place en 2007 par Michel Barnier, le ministre de l’Agriculture et de la Pêche de l’époque. Cependant, « une vraie dynamique » est lancée, se réjouit le président. « Nous voyons une accélération du développement du bio, d’autant plus que la production conventionnelle va mal. »

Un nouvel objectif de 20 % de la SAU à l’horizon 2020
Quand le Grenelle de l’Environnement a fixé son objectif de 6 %, les surfaces bio ne représentaient que 2 % de la SAU nationale. « Le triplement en cinq ans des superficies en mode de production biologique était un objectif très ambitieux, qui avait pour but de débloquer la situation et de donner une dynamique à la filière », tient à rappeler Elisabeth Mercier, la directrice de l’Agence Bio. « Au terme de la période, nous serons déjà au doublement de la sole ! Ce qui est déjà bien, par rapport à d’autres États membres comme l’Italie », argumente-t-elle. Et François Thiéry de compléter : « Dans certaines régions, le seuil de 6 % est déjà dépassé. Mais quant à l’atteindre au niveau national, tout est question de moyens et de volonté des pouvoirs publics. »
Avec la fin du « plan Barnier » en décembre 2012, la profession s’est donné un nouvel objectif : atteindre 20 % de la surface agricole utile en bio en 2020. Un chiffre « clairement accepté par les représentants des syndicats agricoles », a déclaré la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab) lors de son assemblée générale les 29 et 30 mai.

Un second plan d’actions pluriannuel à l’étude pour l’automne
À cette occasion, le nouveau ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Stéphane Le Foll, a annoncé « la nécessité de travailler, avec les paysans bio, à un nouveau “plan bio” conformément aux engagements du président de la République », selon le communiqué de la Fnab. « Le ministre Le Foll attend les propositions de la filière, propositions que nous lui transmettrons d’ici l’automne », précise François Thiéry. Selon lui, les « leviers de développement » de la production biologique passent par « la formation, la recherche et l’accompagnement des filières naissantes et des filières peu structurées ». La future Pac sera par ailleurs déterminante, affirme le président de l’Agence Bio : « Les mesures prises au niveau européen auront un impact certain sur notre secteur. »

Une alternative qui prend de l’ampleur
Le million d’hectares en mode de production biologique a été dépassé au cours du premier semestre 2012, avec l’enregistrement en bio de 811 nouvelles exploitations agricoles. « Le franchissement de cette barre symbolique confirme le solide enracinement de la bio, qui connaît une croissance à deux chiffres depuis plusieurs années », indique l’Agence Bio. « Cette hausse des disponibilités hexagonales accompagne la croissance de la consommation, souligne Elisabeth Mercier. Nous avons assisté à un quasi-doublement du chiffre d’affaires en peu de temps (de 2007 à 2011, NDLR). »
Ce qui fait dire à François Thiéry : « Le seuil de 20 % en 2020 est un palier. Nous n’allons pas nous arrêter là ». Et d’ajouter, d’un air convaincu : « La bio a vocation à représenter 100 % de la production française à terme ! »

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