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Un marché du blé concentré sur l’export

BLÉ TENDRE : l’achat égyptien redonne le moral

L’Egypte a commandé 175.000 t de blé français, contre 50 à 60.000 t demandées lors de l’appel d’offres. Une décision qui intervient au lendemain de la 13 e journée franco-égyptienne organisée par France export céréales au Caire. De son côté la Tunisie a commandé 175.000 t sur le marché international. La place rouennaise a concentré cette semaine l’essentiel de l’activité. En effet, les exportations s’avèrent particulièrement dynamiques. Et le repli de l’euro vis-à-vis du dollar a été de nature à renforcer la compétitivité des blés hexagonaux. Les cours restent par ailleurs sensibles aux évolutions des places financières. Ils se sont consolidés en ce début de semaine et la reprise s’est accompagnée de quelques affaires. Toutefois l’évolution sur la semaine est baissière. Les meuniers sont bien couverts. L’activité est désormais réduite sur l’intérieur à de petits achats de compléments. “Les échanges restent chaotiques à l’image de la conjoncture”, résumait un opérateur du marché ce mercredi.

BLÉ DUR : échanges toujours laborieux, peu de visibilité

Le marché du blé dur est toujours aussi opaque. Aucun acheteur ne se manifeste et il est dans ces conditions bien difficile de situer le niveau exact du marché. Les Italiens ne sont en particulier pas au marché. Leur récolte nationale étant conséquente, ils privilégient les approvisionnements de proximité. Notons que la Tunisie a acheté 50.000 t de blé dans le cadre d’un appel d’offres.

ORGE DE MOUTURE : l’export porteur d’espoirs

Le marché de l’orge de mouture est peu sollicité. Les fabricants d’aliments composés ne sont en effet pas aux achats. L’animation pourrait venir de l’export, la marchandise française affichant une bonne compétitivité sur le marché international. La demande est au rendez-vous. La Jordanie serait notamment aux achats pour, 100.000 t. De son côté, la Tunisie a commandé 50.000 t sur le marché mondial, mercredi.

ORGE DE BRASSERIE : des affaires en orges de printemps 2009

Le marché des orges de brasserie enregistre un petit regain de dynamisme sur la récolte 2009 en variétés printemps. Sur la cuvée 2008, les achats sont plus parcimonieux. En orges d’hiver, le marché est quasi inexistant et le niveau des cours difficile à cerner.

MAÏS : les opérateurs jouent au chat et à la souris

Les prix se sont consolidés dans le sillage du marché du blé. Cette tendance a poussé les consommateurs à marquer les prix jusqu’alors orientés à la baisse. Les vendeurs se sont alors retirés du marché et, en dépit du retour de la demande, les échanges sont restés limités. Alors que les opérations de récolte s’accélèrent, les consommateurs préfèrent patienter. Les premiers échos des champs sont plutôt optimistes et confirment la perspective d’une récolte conséquente. Dans le Sud-Ouest, la demande espagnole rapportée la semaine dernière n’est plus d’actualité. Les maïs ne partent que sur l’intérieur. En sorgho, seules quelques transactions sont rapportées dans le Sud-Ouest.

FRETS : les frets maritimes poursuivent leur vertigineuse glissade

L’approvisionnement de la place rouennaise continue de générer du trafic, en réponse au dynamisme des exportations françaises. Par ailleurs quelques chargements de maïs ont été réalisés, mais “au compte gouttes” comme le faisait remarquer un opérateur. Sur l’intracommunautaire, l’activité est toujours limitée. Les cours des frets s’ajustent, sans réelle tendance.

Les indices des frets maritimes continuent de dégringoler. En cinq mois, ils ont été divisés par huit et ont atteint leur plus bas niveau en six ans. Une tendance qui n’est pas étrangère à la crise économique.

TOURTEAUX : des échanges jusqu’à la reprise en début de semaine

Les prix se sont tassés la semaine dernière avec le recul du soja dans le sillage des places boursières américaines et du pétrole, puis se sont nettement redressés avec l’embellie générale de l’économie mondiale. Des échanges ont ainsi été réalisés jusqu’à cette reprise. Depuis, le volume d’affaires s’est considérablement contracté, mais une baisse est attendue compte tenu d’une nouvelle session négative enregistrée ce mercredi sur l’ensemble des marchés mondiaux. Les tourteaux de colza et de tournesol ont évolué dans le sillage des graines sans générer d’intérêt particulier.

PROTÉAGINEUX : marché éteint

Le marché des pois fourragers présente des prix en net recul dans un climat de désintérêt total de la consommation. Les féveroles reconduisent leurs cotations.

ISSUES DE MEUNERIE : sur la touche

Le marché des issues de meunerie évolue dans un contexte très limité du point de vue des échanges, faute d’acheteurs et de vendeurs. On note tout de même une plus grande réactivité au niveau des prix. Ceux-ci sont stables à haussiers.

DÉSHYDRATÉS : sans variation

Les prix restent inchangés cette semaine, en pulpes de betteraves comme en luzernes déshydratées. La production d’aliments pour les lapins étant en régression compte tenu de la hausse des prix des matières premières, la demande des éleveurs a reculé en luzernes déshydratées.

CO-PRODUITS : baisse en poudre de lait

La poudre de lait perd encore du terrain cette semaine toujours sous l’effet de l’appel d’offre algérien qui a provoqué un afflut de matières premières à bas prix sur le marché de l’alimentation humaine. Les échanges en poudre de lait à destination animale sont restreints. En lactosérum, le marché est très calme. Les cours des PSC poursuivent leur repli, sur un marché très calme. La situation n’évolue pas sur le marché des pailles et fourrages. Le marché français reste délaissé, le bétail n’étant toujours pas rentré. Un petit courant d’affaires est toujours présent vers l’Europe du Nord.

PRODUITS DIVERS: recul des cours, attentisme sur les récoltes

Le marché de la graineterie affiche quelques réajustements, plutôt à la baisse. La plupart des cours sont cependant stationnaires. Les opérateurs sont dans l’attente de la moisson française. Le marasme économique et la très mauvaise campagne d’automne pèsent sur les cours et l’activité des graines fourragères.

Le marché des farines de poisson reste ferme, influencé par la faiblesse de l’euro. Les prix des légumes secs se replient. L’attentisme sur les récoltes en Amérique du Nord est toujours prédominant.

OLÉAGINEUX : l’instabilité prédomine sur des marchés peu fréquentés

Le marché du colza est toujours aussi instable et peu fréquenté. La remontée amorcée en fin de semaine dernière ne s’est pas confirmée. Les cours se sont de nouveau repliés sous l’impulsion du soja et du pétrole, et des places financières. Le marasme financier n’en finit pas de peser sur les marchés des matières premières. Le soja a d’autre part été affecté par la remontée nette du dollar, qui pourrait limiter la demande d’origine US. Cette hausse a totalement occulté les conséquences d’inquiétudes sur un retard possible de la moisson dans le Midwest. Le baril se montre lui fébrile à l’approche de la réunion d’urgence de l’Opep prévue pour le 24 octobre. Les opérateurs, déboussolés, ne sont pas aux affaires.

Les acheteurs ne sont pas revenus sur le marché du tournesol. La pression exercée par l’arrivée de la nouvelle récolte, notamment les origines ukrainiennes, domine la tendance. Les cours sont stationnaires. Quelques affaires ont tout de même été rapportées en tournesol oléique.

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