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Un marché céréalier prêt à rebondir…

BLÉ TENDRE : une accumulation de facteurs baissiers

À croire que les Dieux du négoce n’étaient pas avec le marché du blé tendre cette semaine. En effet, ce dernier a connu une accumulation de facteurs baissiers, qui ont fait chuter irrémédiablement les cours cette semaine. Ce fut tout d’abord le retour d’un climat plus doux sur toute l’Europe et la France en particulier, ce qui a balayé les inquiétudes liées aux fortes gelées de la semaine passée. Puis, notre compétitivité à l’international qui en a pris un coup, avec de nouvelles affaires sur l’Egypte, pour environ 205.000 tonnes, toutes réalisées en origines américaines et russes. Sans oublier les stocks de report qui ont été réévalués aux Etats-Unis et au Canada… Bref, la situation n’est pas brillante, d’autant que la demande intérieure et intra-communautaire ne rattrape pas trop le manque d’affaires à l’exportation. Mais, les opérateurs s’accordent tout de même à dire que les fondamentaux restent toujours haussiers, et que le marché reste sensible à la moindre info qui pourrait relancer la machine !

BLÉ DUR : sous la couette

Les acheteurs, notamment le Maghreb et l’Italie, ne sont toujours pas présents sur notre marché, dont les cours auraient tendance à s’effriter. Par ailleurs, l’Espagne reste concurrentielle pour le Sud-Ouest avec le fob Séville désormais à 187 €/t.

ORGE DE MOUTURE : calme

Les cours sont presque à parité avec le blé tendre, et l’activité reste encore très épisodique.

ORGE DE BRASSERIE : fermeté dans l’Est

On assiste à une certaine fermeté des cours dans la région Est du pays, en raison de couvertures réalisées sur l’Allemagne. Par ailleurs, la situation reste calme et les prix figés.

MAÏS : en stand by

Activité commerciale très peu développée cette semaine encore, avec des cours qui plongent en sympathie avec les autres céréales.

FRETS MARITIMES : nouvelle reprise

Les frets maritimes ont eu beaucoup de mal à redécoller cette semaine et ne sont pas parvenus à progresser de manière significative. Ainsi l’indice composite Baltic Dry Index a terminé à 4.367 points contre 4.362 points la semaine précédente. Quant au Baltic Panamax Index qui concerne plus particulièrement les céréales, il s’est établi à 4.073 points contre 4.211 points la semaine précédente, soit un peu plus bas depuis le 21 novembre dernier.

Marché mondial : fondamentaux toujours haussiers

Selon le dernier rapport du Conseil international des céréales, les marchés céréaliers mondiaux ont affiché des tendances mixtes au cours des deux derniers mois, les cours à terme américains se montrant particulièrement volatils. Alors que les fondamentaux du blé américain semblaient se détendre après les embellies observées jusqu’en décembre, un sentiment beaucoup plus haussier s’est imposé pour le maïs, qui a gagné toutes les céréales et les oléagineux. De nouvelles données officielles récentes ont révélé le rôle étonnamment important joué par les fonds indiciels de marchandises sur les options et les cours à terme américains des céréales et des oléagineux. À la Bourse de Chicago, leurs quotes-parts nettes dans « l’intérêt ouvert » allait de 22 % pour le maïs pour atteindre jusqu’à 39 % dans le cas du blé (au 3 janvier). Les prix à l’exportation du blé se sont généralement repliés après leur sommet de la fin novembre, avec une demande à l’exportation légèrement inférieure aux attentes aux Etats-Unis et dans l’UE et des perspectives globalement favorables pour les récoltes 2007. Malgré l’affaiblissement du dollar US, les valeurs à l’exportation ont perdu jusqu’à 15 $.

Tourteaux : les acheteurs ne s’engagent pas sur le long terme

Le volume d’échanges n’a pas évolué depuis la semaine passée. Les transactions sont très limitées et ne concernent que des compléments en rapproché. Aucun opérateur ne se positionne au delà du mois de mars, les prix étant peu attrayants. En soja, les prix reculent suivant la tendance de la graine, toutefois les prix pourraient remonter, la dernière clôture de Chicago, non prise en compte pour nos cotations, tant haussière. Pour les autres tourteaux, l’activité est encore plus terne, d’autant que les prix, en colza notamment ont beaucoup progressé.

PROTÉAGINEUX : c’est bien calme...

Les affaires sont quasiment arrêtées en pois. Phénomène cyclique, pourrait-on dire, avec des acheteurs qui sont tantôt présents, tantôt complètement retirés du marché, ce qui est le cas en cette fin de mois. Les cours ont tendance à s’infléchir. En féverole, l’activité est des plus calmes également. Les cours sont reconduits, devant l’étroitesse de l’offre.

ISSUES DE MEUNERIE : moins serré

C’est un peu moins tendu cette semaine. Les cours sont en général reconduits. Certes, les offres sont toujours restreintes, mais l’intérêt acheteur semble s’essouffler quelque peu.

DÉSHYDRATÉS : toujours ferme

En pulpes, les prix sont toujours fermes. Le marché reste acheteur mais ces derniers se heurtent aux petites quantités (faute de disponibilités) concédées par les vendeurs. Le scénario est le même en luzerne mais le marché semble moins réactif. Les cours sont reconduits.

CO-PRODUITS : stabilité en produits

Les marchés de la poudre de lait et du lactosérum se sont montrés plus calme que la semaine passée. L’activité devrait reprendre maintenant que les réservations sont effectuées. Le niveau des cours représente celui de ces négociations mensuelles. En PSC, l’activité est moins nerveuse cette semaine. La hausse des cours semble s’estomper pour le moment.

En pailles et fourrages, il y a toujours un petit courant d’affaires non négligeable, à des prix reconduits. En corps gras animaux, certains cours s’affichent en légère baisse, dans le but d’attirer les acheteurs...

PRODUITS DIVERS : retour au calme

En graines fourragères, le marché est un peu plus acheteur. Certains besoins ont du mal à être couverts selon les disponibilités. En graineterie, l’activité semble moins électrique que la semaine passée. Les cours sont en général reconduits, sauf pour les espèces peu offertes, comme le millet blanc. En légumes secs, l’activité n’est pas non plus mirobolante. Les opérateurs ont l’impression que le marché ne se réveille pas cet hiver.

OLEAGINEUX : encore une semaine de recul

La baisse enregistrée la semaine passée en colza avait permis de réaliser quelques affaires, toutefois, ce mouvement de retrait persistant, la majorité des vendeurs se sont retirés du marché. Les acheteurs recherchent actuellement des disponibilités que seuls quelques négociants sont en mesure de leur fournir, mais à des niveaux de prix particulièrement élevés, empêchant ainsi tout espoir de transaction. Le marché est donc très calme en terme d’échanges cette semaine. De plus la baisse du soja à Chicago n’a pas favorisé une remontée des cotations. La très récente reprise du pétrole qui a permis à Chicago de clôturer sur une hausse pourrait tirer les prix vers le haut.

En tournesol, les prix sont également en retrait, faute d’acheteurs. Les opérateurs notent la réapparition de la graine de tournesol d’origine mer Noire, qui même si elle ne peut arriver jusqu’en France, pourrait concurrencer nos productions pour des livraisons dans le sud de l’UE.

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