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Conseil spécialisé des oléagineux
Triturations française et européenne de colza en baisse

Les industriels se tournent un peu plus vers le tournesol et le soja, plus attractifs que le colza en termes de compétitivité.

© ForMyKerttu (pixabay)

Les industriels français et européens devraient triturer moins de graines de colza en 2018/2019 par rapport à la campagne 2017/2018, selon le Conseil spécialisé pour la filière oléagineux, protéagineux, fourrages séchés et plantes textiles de FranceAgriMer (Fam) réuni le 19 mars. Dans le détail, la trituration de l’Europe des Vingt-Huit passerait de 24,9 Mt à 23,5 Mt d’une campagne sur l’autre, et tomberait à « 22,7 Mt pour la campagne 2019/2020, selon Eurostat », rapporte l’organisme public. En France, Fam table sur une trituration 2018/2019 à 4,05 Mt, contre 4,27 Mt en octobre 2018, et 4,3 Mt en 2017/2018.

Un contexte international de plus en plus concurrentiel

Le conseil spécialisé alerte notamment sur la hausse de la concurrence internationale : l’accord UE-Argentine sur l’import de biodiesel argentin (1,2 Mt/an), la reconnaissance par l’UE du caractère durable du soja états-unien, pesant sur la trituration française et européenne… L’Europe des Vingt-Huit a importé 10,17 Mt de soja depuis le début de la campagne 2018/2019 (entre le 1er juillet 2018 et le 17 mars 2019), +11 % par rapport à l’an dernier à pareille époque, avec 77,2 % de graines en provenance des États-Unis ! Il s’agit, selon Fam, « d’un record inégalé depuis trente ans », concernant les achats européens de soja états-unien. En France, le bilan s’alourdit naturellement du fait de la baisse de la trituration de colza. « Des industriels se tournent un peu plus vers le soja et le tournesol, plutôt que le colza. s grèves sur les usines de Saipol entre fin janvier et début mars sont également une potentielle explication du repli de la trituration », précise Fam. s stocks nationaux de fin de campagne en colza grimpent de 213 000 t entre octobre 2018 et mars 2019, à 331 000 t (221 000 t en 2017/2018). La hausse des exportations hexagonales, en raison notamment de besoins accrus en Allemagne, limite quelque peu l’alourdissement du bilan national, passant de 1,4 à 1,5 Mt entre octobre 2018 et mars 2019.

 

 

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