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Toujours influencés par les marchés financiers

BLÉ TENDRE : attentisme sur un marché désorienté

Les marchés agricoles se laissent influencer par les tendances suivies par les places financières. Les cours se sont donc redressés suite aux mesures adoptées par les décideurs européens. Mais les prix restent nettement baissiers sur la semaine et tendaient à se replier encore ce mercredi. Notons que, dans un contexte d’offre abondante, le marché répercute de manière plus marquée les baisses que les tensions. Concernant l’activité, la volatilité et les incertitudes liées à la récession, et donc à la baisse de la consommation, dominent le marché. Les opérateurs se montrent très prudents. Les fabricants d’aliments du bétail ne procèdent qu’à de petits achats de compléments et les meuniers se font désirer. Notons cependant qu’ils commencent à questionner sur la récolte 2009, sur une base de 150 €/t départ Seine-et-Marne. De leur côté, les vendeurs, cherchant à dégager des capacités de stockage pour les maïs, offrent de la marchandise sur le marché. Si les échanges sont réduits, le portuaire continue tout de même de générer un courant d’affaires.

BLÉ DUR : le marché est toujours bloqué

Les échanges sont extrêmement limités sur le marché du blé dur avec des acheteurs très peu présents. Les opérateurs ont du mal à situer le niveau exact du marché. Une certitude tout de même : il est orienté à la baisse. Des transactions se seraient traitées en Fob Séville à 270 €/t. Mais la demande affichait un intérêt à 265 €/t mercredi dans la matinée.

ORGE DE MOUTURE : reprise des cours sur un marché peu sollicité

Comme l’ensemble des marchés céréaliers, celui de l’orge de mouture se montre peu animé, désorienté par la situation économique encore confuse. On note tout de même quelques petites expéditions à destination de Rouen pour des compléments ponctuels. Les achats des fabricants d’aliments du bétail sont toujours réduits au minimum.

Si les cours se sont quelque peu ressaisis au retour du week-end, en sympathie avec le blé, ils ont cédé du terrain par rapport à notre dernière édition. Le repli est cependant bien moins marqué que ce que l’on a pu enregistrer ces dernières semaines.

ORGE DE BRASSERIE : grand calme

Le marché est toujours déserté par les consommateurs. Les échanges sont de fait toujours très limités. Un contexte qui pèse sur le niveau des prix.

MAÏS : demande discrète dans l’attente de volumes

L’arrivée de la nouvelle récolte génère une petite animation. Rappelons que les fabricants d’aliments du bétail privilégient désormais le maïs au blé dans leurs formules. La demande ne se montre cependant pas empressée de passer aux achats, alors que les volumes devraient affluer sur le marché dans les semaines à venir. Quelques transactions sont tout de même rapportées dans le sud-ouest de la France, où les industriels de la nutrition animale procèdent à de petites couvertures. Les Espagnols se manifestent également régulièrement. Rappelons que les Fab privilégient désormais le maïs au blé dans leurs formules d’aliments.

Les cours du maïs s’ajustent aux oscillations du marché du blé fourrager. Les prix s’affichent donc en repli d’une semaine sur l’autre.

FRETS : les maïs commencent à générer du trafic fluvial

On rapporte un frémissement de la demande d’affrètement fluvial pour les premiers maïs. Mais l’activité est encore modeste pour ce segment de marché. Mis à part cet élément, aucune évolution n’est a noter sur le marché des frets fluviaux.

Les indices des frets maritimes continuent de leur côté de se déprécier. Un élément qui tend à renforcer, à l’export, la concurrence sur nos marchés de proximité du pourtour de la Méditerranée.

TOURTEAUX : chute des prix pour l’ensemble des tourteaux

Les prix ont nettement régressé sur le macrhé des tourteaux et plus particulièrement pour le soja. Cette évolution s’inscrit dans la continuité de la chute des prix des graines, elle même, issue des craintes de récession mondiale. Peu d’échanges sont rapportés dans ce contexte, les opérateurs attendant une orientation plus précise.

PROTÉAGINEUX : poursuite du recul

Les semaines se suivent et se ressemblent sur le marché des pois. Les prix s’effritent en sympathie avec le complexe soja. L’activité sur le portuaire est nulle, tout comme l’export en pois jaune.

Aucune évolution n’est rapportée sur le marché des féveroles. Les acheteurs, notamment l’Egypte, sont aux abonnés absents.

ISSUES DE MEUNERIE : déconnecté

Le marché des issues de meunerie est décousu et totalement inexistant. Les opérateurs ont deserté les affaires, hormis quelques échanges traités en Province. Mais la demande n’est pas fameuse avec la baisse des céréales. L’offre est tout aussi réduite. Les prix sont globalement stationnaires.

DÉSHYDRATÉS : repli des cours

Les prix des luzernes s’effritent dans le sillage des autres matières premières. L’activité reste limitée.

Les pulpes de betterave opèrent un repli plus marqué. Quelques affaires sont rapportées, uniquement sur du disponible. Les deshydratés sont, de manière générale, encore trop chers par rapport aux autres matières premières pour rentrer dans les formules.

CO-PRODUITS : net recul de la poudre de lait faute de demande

La poudre de lait régresse lourdement perdant encore 100 euros cette semaine, faute d’activité. En lactosérum, les prix évolue peu sur un marché des plus calmes. Les cours des PSC sont orientés à la baisse dans la lignée des céréales. L’activité est limitée. Les prix des pailles et fourrages sont inchangés. La météo, favorable au maintien du bétail dans les prés, limite la demande.

PRODUITS DIVERS: peu d’évolution, sur des marchés attentistes

Le marché de la graineterie affiche quelques réajustements des prix en fonction des arrivages. La plupart des cours sont tout de même reconduits. Quelques mouvements de reapprovisionnement classique.

Les prix des graines fourragères n’évoluent pas une nouvelle fois. Le marché est au point mort, en raison de la tenue cette semaine de la réunion annuelle de l’Esa à Bruxelles.

Le marché des farines de poisson est inactif. Les opérateurs attendent l’annonce du redémarrage des pêches au Pérou qui est prévue pour la première quinzaine de novembre. Rien de neuf pour les légumes secs, dans l’attente des récoltes en Amérique du Nord.

OLÉAGINEUX : volte-faces sur les marchés

Les cours du colza ont opéré plusieurs volte-faces cette semaine. Fortement baissiers vendredi, ils se sont repris en ce début de semaine dans le sillage du pétrole, du soja et des marchés financiers, avant de rechuter à nouveau. Les matières premières et le pétrole sont en effet reparties à la hausse, calmés par les thérapies de choc proposées par les gouvernemenst européens et américains. Cette euphorie n’a pas duré, la crise étant loin d’être terminée. Les échanges ont été réduits dans cette ambiance instable. D’autre part, la récolte française de colza atteindrait un nouveau record (après 2007) à 4,9 Mt selon Agreste. Une production en progression de 3 % par rapport à 2007, en raison de rendements haussiers (+ 4 q/ha), malgré une perte de surfaces importante de -156.000 ha. Le marché du tournesol n’a pas connu de grande évolution, toujours sous la pression de la nouvelle récolte. L’intérêt acheteur n’est pas du tout présent. La récolte française de tournesol est précisée à 1,5 Mt, en hausse de 14 % par rapport à 2007.

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