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Toujours focalisés sur l’Amérique du Sud

BLÉ TENDRE : ralentissement de l’activité à l’approche du rapport de l’USDA 
La semaine a été marquée par l’achat, vendredi dernier, de 120.000 t de blé français par l’Egypte sur une commande totale de 240.000 t. Une transaction permise par le faible niveau de l’euro. Celui-ci a atteint, par rapport au dollar, son plus bas niveau depuis l’automne 2010. Sa faiblesse facilite la bonne tenue des cours sur le vieux continent. Les importateurs se manifestent régulièrement sur le marché mondial. L’Algérie a notamment lancé, mardi, un appel d’offres portant sur 50.000 t. La Syrie, jugeant les prix trop élevés, a de son côté fait machine arrière. Sur le marché physique, la demande s’est montrée assez présente notamment à destination des fabricants d’aliments du bétail qui privilégient le blé au maïs dans les formules. Les meuniers ont pour leur part procédé à des achats de compléments sur la seconde partie de campagne. Ils ne se précipitent cependant pas dans la gestion de leurs couvertures compte tenu des prix. La meunerie s’intéresse aussi, plus ponctuellement, à la prochaine récolte. Le portuaire s’est de son côté animé mais sans être euphorique. Le marché mondial reste préoccupé par le temps sec qui menace les cultures de maïs sud-américaines. Un bilan encore plus tendu sur le marché mondial pourrait renforcer l’intérêt pour les blés fourragers. D’où cet effet d’entraînement. Les pluies en Argentine ont détendu l’ambiance. Les prix, toujours instables, ont d’ailleurs finalement peu évolué d’une semaine sur l’autre. Les marchés sont désormais dans l’attente du rapport mensuel de l’USDA et de ses nouvelles estimations des récoltes argentines et brésiliennes. 
 
MAÏS : des achats sur un marché toujours instable
La demande s’est manifestée cette semaine sur différents compartiments du marché et les vendeurs ont suivi. L’approvisionnement du portuaire a notamment affiché un certain dynamisme. Les industriels de la nutrition animale ont également cherché à ajuster leurs positions. Le maïs devient cependant de moins en moins compétitif en formulation par rapport au blé fourrager. La faiblesse de l’euro vis-à-vis du billet vert est favorable à la compétitivité de l’origine française. Mais les offres est-européennes, ukrainiennes et roumaines notamment, restent très compétitives, comme le souligne l’AGPM dans sa note hebdomadaire. Les cours ont affiché une certaine instabilité et varient finalement peu sur la semaine. La sécheresse qui sévit en Amérique du Sud reste le principal facteur de préoccupation du marché. Celui-ci s’est d’ailleurs détendu à la faveur des précipitations annoncées sur les zones de cultures argentines. Mais les pluies étaient annoncées insuffisantes pour améliorer l’état des maïs. Avec une récolte de 24 Mt, Informa estimait déjà le niveau des pertes à 5 Mt en Argentine. Les estimations de l’USDA sur cette question, à publier ce jeudi, sont à cet égard très attendues. Les échanges sur le physique tendaient d’ailleurs à se réduire à l’approche de cette échéance, les opérateurs jouant la prudence. Notons enfin que la fermeté du pétrole est également un facteur de soutien du marché.

ORGES DE BRASSERIE : activité en pointillés
Le marché est décousu, avec des opérateurs dans l’attente de livraisons argentines. Quelques affaires se sont cependant traitées en orges protéinées. L’activité semble par ailleurs un petit peu plus dynamique sur la récolte 2012.

BLÉ DUR : inerte
L’activité est extrêmement calme sur ce marché, où les acheteurs se font attendre. Les cours font du surplace.

ORGES DE MOUTURE : pas de demande sur l’intérieur
L’activité reste en sommeil sur ce marché. Les fabricants d’aliments du bétail ne sont toujours pas réellement preneurs. Sur la scène internationale, notons que le Maroc et la Jordanie ont lancé des appels d’offres pour 100.000 t.
 
TOURTEAUX : flambée des prix
En tourteaux de soja, on enregistre quelques compléments vers les fabricants d’aliments. Mais la hausse des prix a calmé la demande. Les tourteaux de colza sont demandés mais peu offerts, d’où leur fermeté. Il n’y a que peu de choses à dire en tourteaux de tournesol.

PROTÉAGINEUX : cotation nominale
Les pois et féveroles sont à nouveau cotés sur le marché français mais nominalement.

ISSUES DE MEUNERIE : sons fermes
Les cours des issues de meunerie se sont encore raffermis cette semaine dans le sillage des céréales. Le marché parisien est technique et limité au rapproché. Alors que la demande s’essouffle en Bretagne, on enregistre des affaires à l’exportation en région Isère.

DÉSHYDRATÉS : nouvelle hausse
En pulpes de betterave, comme en luzernes déshydratées, les cours ont continué de renchérir sur les 3 de janvier, à l’image des céréales. Par ailleurs, la bonne demande enregistrée depuis fin décembre sur cette échéance accompagne le mouvement haussier. On note un intérêt acheteur sur les longueurs, qui suscite pour l’instant peu de répondant.

COPRODUITS : lactosérum non offert
La cotation de la poudre de lait est reconduite sur un marché assez calme mais elle est nominale, ne réflétant pas le marché spot actuel. Ce dernier est dépourvu d’échanges significatifs. En lactosérum, la cotation correspond à une position acheteur, l’offre étant totalement absente sur le marché spot. Les cours des drêches continuent de se redresser à l’image des marchés céréaliers. Il n’y a que peu de marchandises sur le disponible. Concernant les PSC, alors que le citrus s’effrite sur l’ensemble des périodes, le corn gluten feed tend à se raffermir sur l’échéance mars-avril, l’éloigné restant stable. La demande s’estompe. En pailles et fourrages, les cours demeurent fermes en départ Nord-Est et renchérissent en départ Centre/Bassin parisien, soutenus par une marchandise sèche sous abri qui se raréfie comme la demande. Les acheteurs français, mais également des Pays-Bas, s’intéressent à la paille espagnole, meilleure marché malgré les coûts de transport. Cependant, l’emploi de produits phytosanitaires, plus homologués en France, freinent leurs velléités d’achats. .

PRODUITS DIVERS : marchés calmes
En graineterie, la demande est limitée. La douceur des températures n’incite guère nos concitoyens à nourrir les passereaux. Les prix des semences fourragères sont nominalement reconduits. Quant aux farines de poissons, le quota de pêches au Pérou est maintenant réalisé à hauteur de 95 % et devrait être atteint d’ici la fin du mois. De nombreux navires ayant déjà atteint leur quota, les pêches ont fortement ralenti. L’Asie a été régulièrement présente sur le marché. De ce fait, les producteurs remontent leurs prix.

OLÉAGINEUX : net renchérissement des cours en colza
Les cours du colza renchérissent à l’image des marchés à terme européen et américain. Il semble maintenant acquis que l’Ukraine ait perdu 200.000 hectares de semis, qui ne seront que partiellement remplacés par des ensemencements printaniers. Et le fort développement des cultures européennes, en raison des douces températures automnales, risque de fragiliser les plants en cas de brusques baisses thermiques. Les opérateurs sont également inquiets pour les cultures de soja sud-américaines, victimes d’une sécheresse persistante que les récentes pluies ne suffisent pas à enrayer. La grande fermeté du pétrole renforce cette ascension tarifaire. Et le bilan plus que tendu du colza européen n’est pas pour détendre un marché, très sollicité par les triturateurs dont les marges se sont légèrement redressées. Les cours du tournesol vont se raffermissant, pour ces mêmes raisons. Concernant le lin, les faibles disponibilités de la graine française et les craintes liées à l’état végétatif anormalement avancé sur le Centre-Ouest des cultures de lin oléagineux orientent les cours à la hausse. 

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