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Tendances : un retour remarqué des Fab

Blé tendre : recul confirmé en portuaire

L’achat par l’Egypte de 60.000 t de blé français, qui s’ajoutent aux 120.000 t d’origine américaine et aux 100.000 t syriennes, n’a pas permis de soutenir les cours en portuaire. Ces derniers continuent de reculer, dans le sillage de Chicago, sur un marché à l’exportation des plus calmes. Il faut dire que l’effritement du dollar par rapport à l’euro ne facilite pas la compétitivité des marchandises françaises sur la scène internationale. Sur le marché intérieur, les cours en ancienne récolte font de la résistance, notamment dans le quart Nord-Est, où les cotations ont le soutien d’une bonne demande en blé fourrager de la part de l’Allemagne et des Pays-Bas sur le rapproché. Les fabricants d’aliments pour animaux sont également de retour aux achats pour des besoins de couverture sur la fin de campagne. Concernant la prochaine campagne, les opérateurs sont attentistes et les cours sans grands changements par rapport à notre pécédente mercuriale.

Côté cultures, la persistance d’un temps hivernal, malgré l’arrivée du printemps, entraîne un retard de la reprise de végétation sur toute l’Europe, qui n’est pas alarmant dans l’absolu, mais qui empêche de déterminer pour l’heure des estimations des dégâts dus au gel, subis par les blés en Europe de l’Est, Hongrie en tête. Cette dernière envisagerait même, au vu des dernières estimations de production pour la prochaine campagne, d’instaurer des quotas à l’exportation pour ne pas revivre la situation de 2002, où les cours intérieurs avaient flambé suite à une pénurie de marchandises sur le marché local.

On notera que les offres françaises à l’intervention ont légèrement progressé, pour atteindre au 20 mars, 350.982 t de céréales (contre 328.562 t au 13 mars), dont 264.272 t de blé tendre (248.152 t) et 86.710 t d’orge (80.410 t). On compte en blé tendre, 207.672 t en région Onic d’Orléans (194.052 t), 47.150 t à Dijon (44.650 t), 9.450 t à Châlons-en-Champagne (9.450 t), et en orge 46.380 t à Châlons-en-Champagne (42.880 t),19.910 t à Dijon (19.910 t), 13.950 t à Orléans (11.150 t) et 6.470 t à Nancy (6.470 t).

Au niveau européen, les offres à l’intervention ont enregistré une nette augmentation. Au 12 mars, elles représentaient, toutes céréales confondues, 8,34 Mt (contre 7,71 au 5 mars), dont 2,96 Mt de blé (2,88 Mt), 3,78 Mt de maïs (3,28) et 1,60 Mt d’orge (1,55 Mt). La Hongrie reste toujours loin devant avec 4,24 Mt, suivie par l’Allemagne (1,43 Mt), la Pologne (802.500 t), la Slovaquie (518.000 t) et la République tchèque (495.000 t).

Blé dur : rétention

Le marché est toujours aussi inactif (demande absente, problèmes logistiques). Les vendeurs font de la rétention de marchandises, ce qui limite la tendance baissière des cours.

Orge mouture : effritement

Les cotations se sont légèrement effritées, en raison d’un marché léthargique à l’export comme sur l’intérieur.

Quant à l’activité sur l’intracommunautaire, elle manque cruellement de dynamisme.

Brasserie : fermeté

Le froid glacial qui retarde les semis des cultures de printemps, conduit à une petite fermeté des orges de brasserie en ancienne récolte. Renchérissement qui déteint sur les prix de la nouvelle campagne. Le marché est toujours aussi inactif.

Maïs : petite activité

Le marché du maïs semble profiter de l’accalmie sur le front européen de la grippe aviaire.

Le retour des fabricants d’aliments pour des compléments sur avril-mai redonne quelques couleurs aux cours.

Protéagineux : en progression

Une demande d’origine nord communautaire a soutenu le marché des pois protéagineux en fin de semaine dernière. Les prix ont ainsi progressé dans les régions répondant à cette demande. Les fab français sont eux aussi revenus sur le marché pour quelques réapprovisionnements.

En féveroles, la cotation à Rouen progresse de 5 euros, mais ne signifie pas que la demande se réveille enfin. L’activité reste au plus bas.

Oléagineux : hausse en colza

La graine de colza présente des prix en progression, soutenus par une bonne demande de la trituration sur le court et sur le long terme. La demande allemande persiste en France avec des affaires sur la Moselle. Les opérateurs s’interrogent sur le niveau des stocks de nos voisins allemands. En tournesol, en revanche, le désintérêt s’enracine. Les affaires sont donc limitées et les prix évoluent peu depuis la semaine dernière.

Tourteaux : prix en baisse

La baisse sur le marché de la protéine à Chicago a permis aux acheteurs de bénéficier de prix assez interressants, entraînant la réalisation d’affaires sur toutes les périodes en soja surtout et en colza.

Pour ces derniers les prix évoluent de manière irrégulière. En tournesol, peu d’échanges sont signalés sur toutes les périodes. La grippe aviaire continue de limiter les approvisionnements.

Déshydratés : sans affaires

L’activité du marché des produits déshydratés demeure réduite.

Les prix sont plutôt baissiers en pulpes de betteraves et en luzernes déshydratées pour lesquelles très peu d’affaires se traitent.

Issues de meunerie : fin de la fermeté ?

Contrairement à la semaine dernière les cours enregistrent une légère baisse. Exception pour le marché de Paris dont les cours sont inchangés.

PSC : baisse

Le marché des produits de substitution des céréales affiche une baisse des prix due à un recul de l’intérêt.

Légumes secs : activité moyenne

Peu de changements en terme d’activité depuis la semaine dernière. Les prix évoluent surtout en fonction des fluctuations du billet vert.

Graineterie : calme plat

Aucun fait majeur cette semaine sur le marché de la graineterie. Celui-ci ne fait l’objet que de quelques réajustements techniques des prix en fonction des arrivages de marchandises.

Graines fourragères : toujours trop frais

Le climat européen, avec ses températures encore bien fraîches en ce début de printemps, ne favorise pas les échanges. Les opérateurs rapportent des affaires en ray grass d’Italie et en trèfle violet dont les disponibilités s’amenuisent sérieusement, entraînant une hausse de la cotation.

Pailles et fourrages : sans mouvements

Le marché reste calme. La demande est toujours très faible et l’offre importante. Les prix sont reconduits.

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