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Tendances : un bien sombre mois d’août

Blé tendre : situation de blocage

Le marché a peu évolué d’une semaine à l’autre, vivant actuellement une situation de blocage au niveau des affaires et quasiment des cours.

L’export est aux abonnés absents. Le cumul des sorties de blé tendre du port de Rouen pour le mois d’août parle de lui-même : 280.000 tonnes expédiées en août 2005 contre 522.000 tonnes l’année dernière à la même époque…

Une situation qui prouve bien nos difficultés sur le marché mondial, face à une concurrence très affirmée de la part des blés de Russie, de la mer Noire, mais aussi du Canada et des Etats-Unis. L’Egypte par exemple nous délaisse clairement en ce début de campagne tant nos marchandises ne sont pas compétitives en terme de prix. Même l’Algérie préfère acheter du blé canadien… «On n’a jamais connu un mois d’août aussi noir», soulignait dépité un chargeur.

Et notre activité sur l’intracommunautaire n’est pas non plus très dynamique. Quant au marché intérieur, si les fabricants d’aliments du bétail s’approvisionnent au coup par coup, la meunerie a bien du mal à persuader les vendeurs à lâcher de la marchandise aux prix actuels. Il faut dire que la rétention en culture est très forte et que la pression est difficile à tenir pour les organismes stockeurs. Certains dirigeants de coopératives affirment même désabusés que, dès le 1er novembre prochain, date d’ouverture des offres à l’intervention, «ils téléphoneront avenue Bosquet» (le siège de l’Onic à Paris)… Si l’alarmisme n’est pas encore de mise, l’inquiétude grandit chez les opérateurs et les producteurs. Ainsi, dans un communiqué, l’AGPB (Céréaliers de France) souligne que leur revenu risque «de descendre à des niveaux inacceptables» et demandent aux pouvoirs publics que soient prises des mesures appropriées, compte tenu des récoltes «sensiblement plus faibles que prévu».

A la Commission européenne, l’AGPB demande de «prendre des dispositions pour accélérer les exportations sur pays tiers, et, ainsi, tenir le marché» soulignant que «l’importance des stocks dans l’UE permet de mener cette politique». Pour sa part, le gouvernement français doit «consolider le secteur céréalier par des mesures d'allègement fiscal», a estimé l’Association. «Les conditions climatiques, avec les coups de chaleur en juin et la pluviométrie défavorable en juillet, ont fortement affecté la majeure partie des régions productrices de blé en France», explique l'AGPB. «Les producteurs sont d'autant plus affectés par le recul des récoltes que la conjoncture monétaire continue de peser sur le niveau des prix.»

Blé dur : sans vie

Marché toujours aussi laxiste avec un niveau d’affaires assez limité. On attend les semouliers italiens de pied ferme…

Orge mouture : difficile

Que dire de plus sur une activité commerciale également assez faible que ce soit sur l’exportation que sur l’intérieur. Les cours évoluent irrégulièrement.

Brasserie : inertie

On semble rester sur une impression de déjà vu, avec un marché sans animation particulière et des cours qui s’ajustent à la baisse cette semaine encore.

Maïs : flambée dans l’Est en AR

Alors que la situation reste bien terne en nouvelle campagne, on assiste à une flambée des cours sur le fob Rhin ancienne récolte. Une situation due principalement aux difficultés d’approvisionnements en provenance des pays de l’Est (inondations et trafic perturbé sur le Danube). Du coup, les utilisateurs se reportent sur les fonds de tiroirs de l’ancienne récolte.

Protéagineux : net recul en féveroles

Le marché des pois protéagineux évolue peu depuis la semaine passée. Les affaires sont toujours aussi rares. On rapporte quelques échanges au départ de la région Marne/Aisne/ Ardennes et sur Creil. Partout ailleurs c’est l’inertie. En féveroles, l’activité n’est pas plus présente. La récolte étant moins catastrophique que prévu, une baisse des cours touche la qualité humaine. Côté demande, l’intérêt acheteur tarde à se manifester en qualité animale.

Oléagineux : atone

Les opérateurs s’ennuient fermement sur le marché des oléagineux. Une demande est présente mais les produits sont très peu offerts par les vendeurs qui espèrent une reprise des cours plus importante. L’intérêt acheteur a progressé, mais sans générer d’échanges.

En tournesol, l’activité est encore plus réduite avec des prix en hausse, compte tenu de la fermeté de l’huile en rapproché.

Tourteaux : légère reprise des échanges

Des échanges de tourteaux de soja ont été constatés sur les longueurs et le rapproché, annonçant une légère reprise. Les prix sont globalement en recul par rapport à la semaine dernière suivant une tendance baissière sur le marché de Chicago, interrompue en début de semaine par les perturbations climatologiques aux Etats-Unis. En colza, des affaires ont aussi été réalisées et les prix ont amorcé une baisse. En revanche, le marché des tourteaux de tournesol est abandonné.

Déshydratés : toujours aussi calme

Comme la semaine dernière, peu d’affaires sont signalées sur ce marché. Les pulpes de betteraves comme les luzernes déshydratées n’attirent pas d’acheteurs. Les prix sont inchangés.

Issues de meunerie : stabilisation

Les cours ont cessé leurs progressions, notamment sur le marché de Paris. Le niveau d’activité est resté faible sur l’ensemble du territoire.

PSC : baisse sur un marché délaissé

Peu d’échanges constatés sur ce marché où la demande est absente. Les prix sont en baisse.

Légumes secs : petit retour de l’activité

Le marché se réveille avec l’arrivée des nouvelles récoltes. Les cours des pois chiches se stabilisent.

Graineterie : vers plus d’intérêt

La demande s’est raffermie cette semaine. Du côté des cours, le sorgho continue sa progression .

Graines fourragères : retour de la demande

La demande se reforme tout doucement sur ce marché. On constate toujours un raffermissement des cours du lotier ainsi qu’une progression des prix du Ray-Grass d’Italie.

Pailles et fourrages : sans changement

La reprise se fait timidement avec quelques échanges réalisés à des niveaux de prix inchangés.

En foin de Crau, le nombre d’affaires est resté faible. Quant aux cours, ils ne bougent quasiment pas.

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