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Tendances : sous la pression de l’intervention

Blé tendre : demande peu agressive

Si les cours demeurent encore un peu au-dessus de ceux enregistrés la semaine passée, l’ambiance du marché reste imperturbablement morose.

L’ancienne récolte semble se liquider avec un rythme d’affaires limité à quelques couvertures au coup par coup. Que ce soit en portuaire ou sur l’intérieur, l’activité commerciale est très faible et les cours en repli.

Les opérateurs n’accordent pas encore trop d’intérêt à la nouvelle récolte qui campe sur ses bases de prix. Il faut dire que la météo actuelle est particulièrement favorable aux cultures et que l’inquiétude des opérateurs n’est plus à l’ordre du jour.

Les offres françaises à l’intervention représentaient au 25 avril 1,97 Mt (1,87 Mt au 18 avril), dont 1,74 Mt de blé tendre (1,66 Mt), 155.879 t d’orge (143.779 t), et 70.890 t de maïs (70.890 t).

Quant aux offres européennes, leur cumul au 17 avril atteignait 12,53 Mt (11,44 Mt au 10 avril), dont 7,46 Mt de blé tendre, 3,01 Mt de maïs et 2,06 Mt d’orge. La Hongrie est de nouveau en première ligne avec 3,98 Mt (dont 2,43 Mt de maïs et 1,46 Mt de blé tendre), suivie par l’Allemagne avec 3,80 Mt (2,31 Mt de blé tendre et 1,48 Mt d’orge), la France avec 1,87 Mt (dont 1,66 Mt de blé tendre), la République tchèque avec 1,07 Mt (dont 940.000 t de blé tendre), la Slovaquie 490.000 t et la Pologne avec 532.000 t.

Le Coceral (Comité du commerce des céréales, aliments du bétail, oléagineux de l’UE) vient de sortir ses tout derniers chiffres de prévision de production pour la récolte de céréales européennes en 2005.

Ainsi, le Comité prévoit dans l’UE à 25, une production totale de 261,57 Mt en 2005 (contre 283,47 Mt en 2004), dont 118,86 Mt de blé tendre (124,64 Mt en 2004), 8,91 Mt de blé dur (10,92 Mt), 56,14 Mt d’orge (61,54 Mt), 47,35 Mt de maïs (52,25 Mt), 8,43 Mt de seigle (9,91 Mt), 7,99 Mt d’avoine (8,59 Mt) et 9,52 Mt de triticale (10,67 Mt).

Le Coceral prévoit notamment une récolte céréalière 2005 de l’ordre de 66,15 Mt en France (contre 69,4 Mt en 2004), 46,77 Mt en Allemagne (50,5 Mt), 26,86 Mt en Pologne (29,37 Mt), 21,59 Mt au Royaume-Uni (22 Mt), 18,84 Mt en Espagne (23,64 Mt), 18,56 Mt en Italie (20,36 Mt), 14,56 Mt en Hongrie (17,06 Mt) et 9,26 Mt au Danemark (8,97 Mt).

Par ailleurs, le Britannique Andrew Barnard a été élu à la présidence du Coceral pour deux années de mandat.

Blé dur : liquidation

On racle les fonds de tiroirs dans une ambiance de liquidation de fin de campagne. C’est notamment le cas dans le Sud-Ouest où les opérateurs ont un peu de mal à trouver de la marchandise pour terminer certains chargements en portuaire. Activité réduite en NR.

Orge mouture : en recul

Nouveau coup de blues pour le marché des orges de mouture qui cède du terrain, notamment en portuaire. Si l’exportation est toujours bloquée, la demande intérieure n’est pas non plus très agressive.

Brasserie : inerte

Peut-on encore parler de marché en ancienne récolte, alors que le niveau d’affaires est au raz des pâquerettes ? Les cours cèdent encore du terrain.

Maïs : activité en Sud-Ouest

Les semaines se suivent et se ressemblent en maïs, avec un marché nord Loire complètement bloqué et une petite activité qui persiste en Sud-Ouest. Des achats de couverture qui permettent aux cours de rester bien tenus pour cette origine.

Protéagineux : lourd

Le marché est globalement plus lourd avec des échanges moins nombreux que la semaine passée. Les cotations sont plutôt baissières sauf dans l’Eure-et-Loir où des transactions se réalisent régulièrement, mais avec des volumes très faibles. Partout ailleurs, l’ambiance est assez morose. Côté féveroles, peu d’échanges sont rapportés en ancienne comme en nouvelle récolte, la demande étant encore bien discrète.

Oléagineux : mort

Marché complètement arrêté. En colza, l’ancienne récolte est quasiment terminée. La NR se cherche encore, consommateurs et vendeurs ne parvenant pas à trouver de terrain d’entente. L’intérêt acheteur se porte plus sur les longueurs notamment sur la façade Est de la France. Les prix sont en progression en ancienne comme en nouvelle récolte.

En tournesol, les échanges sont également très rares. Quant aux prix, ils sont stables à haussiers.

Tourteaux : léthargie

Encore moins actif que la semaine passée selon les opérateurs, les affaires se font rares sur ce marché. Les cotations progressent en soja à la suite de rumeurs d’achats chinois. On parle aussi d’un temps peu idéal qui pourrait retarder les semis aux Etats-Unis. Quelques échanges sont rapportés en disponible et sur mai. La consommation des Fab est toutefois très faible. Concernant les tourteaux de colza et de tournesol, les prix évoluent peu et ne génèrent que très peu de transactions.

Déshydratés : recul des luzernes NR

L’activité est toujours très calme. Quelques affaires en pulpes de betteraves sont rapportées en disponible mais les volumes sont insignifiants. Les cours n’évoluent pas. En luzernes déshydratées, l’ancienne récolte est reportée sur la nouvelle d’où le recul des prix constaté cette semaine. Peu d’affaires sont constatées.

Issues de meunerie : sans intérêt acheteur

Si quelques quantités sont disponibles sur le marché français, les acheteurs sont particulièrement discrets. Le marché est lourd et les cotations sans grande évolution.

PSC : absent

Peu de transactions sont constatées sur ce marché. Les prix évoluent peu à l’image de la demande toujours faible.

Légumes secs : peu actif

Dans l’attente des nouvelles récoltes, l’activité est faible. Les pois chiches sont toujours fermes en Turquie.

Graineterie : inerte

Le marché reste calme compte tenu de l’absence de demande, consécutive à de bonnes couvertures passées. Les cotations sont reconduites en général.

Graines fourragères : des stocks pesants

La campagne de printemps n’a pas été très bonne en termes d’affaires par rapport aux années précédentes. Les distributeurs disposeraient encore de stocks et cela pèse sur le niveau des cours. A noter, quelques ventes en moutarde blanche et trèfle violet.

Pailles et fourrages : inactif

Le volume d’affaires est toujours très limité en pailles et fourrages. Les cotations sont sans évolution. En foin de Crau, le stock de report sur la NR sera assez faible selon les opérateurs, qui attendent les premiers foins dans une quinzaine de jours. 

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