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Tendances: prudence liée à la grippe aviaire

Blé tendre : un marché contrasté

Les opérateurs européens sont satisfaits des derniers volumes adjugés sur le marché libre par la Commission européenne, malgré la baisse de la restitution qui n’est que de 8,46 E/t, contre les 9 E/t atteints la semaine précédente. Si Bruxelles continue sur la même lancée, il se pourrait que l’on rattrape le retard engrangé depuis le début de la campagne de commercialisation. Reste que les tonnages octroyés lors du dernier Comité de gestion ne concerne pas l’origine française, dont la restitution minimale demandée atteignait les 8,80 E/t.

Il n’en reste pas moins que l’Egypte a acheté mercredi dernier 120.000 t de blé national, alors que dans le même temps le Maroc en aurait acquis 400.000 t, dans le cadre d’accords bilatéraux. Cependant, la pression à l’exportation semble être retombée cette semaine, de même sur l’intracommunautaire et l’intérieur, le spectre de la grippe aviaire rendant frileux les opérateurs. Par ailleurs, ces derniers attendent avec impatience les résultats des adjudications en blé tendre ex-intervention du Comité de gestion qui se réunit demain. Les offres françaises s’élèveraient autour de 500.000 t. Les volumes qui seront octroyés (s’ils le sont) pourraient relancer l’exportation sur pays tiers, selon les déclarations des opérateurs.

Dans ce contexte, les cours se sont légèrement tassés en portuaire alors qu’en départ ils évoluent irrégulièrement. En région Marne/Aisne/Ardennes par exemple, les cours du fourrager se raffermissent, soutenus par les achats de compléments des fabricants d’aliments pour animaux (Fab), alors que ceux du meunier sont stables à baissiers, en raison de l’absence d’utilisateurs sur le marché.

Tandis que l’envolée des cours sur la campagne 2005/2006 risque d’être compromise par les tonnages adjugés en ex-intervention, les cotations sur la prochaine campagne de commercialisation pourraient renchérir en raison de la diminution des emblavements de blé tendre au niveau mondial pour la prochaine récolte. Et ce, notamment en Russie et en Ukraine où la sécheresse automnale a contrarié les semis. Ainsi le pouvoir concurrentiel de ces deux pays en sera-t-il entravé.

Blé dur : marché en panne

Les opérateurs ont l’espoir que les affaires reprennent sur le Maghreb, avec la fin prochaine du Ramadan. Pour l’heure, l’activité se limite à quelques lots à destination de l’Italie. Les cours sont, quant à eux, stables à baissiers.

Orge mouture : activité sporadique

Les chargements sur pays tiers ne concernent que des tonnages ex-intervention, sans influence sur le marché libre dont l’activité se limite à quelques achats locaux des Fab. Les cours sont sans grands changements d’une semaine sur l’autre.

Brasserie : cours en léger repli

L’activité ne concerne que quelques containers d’Estérel sur la Chine. La malterie européenne, bien couverte sur la fin 2005, ne devrait revenir au marché qu’en début 2006. La rétention de marchandise par les organismes stockeurs reste de mise, au vu du nouvel affaiblissement des cours.

Maïs : peu actif

Les cours tendent à se replier selon les besoins de dégagement. Sur les longueurs, par contre, ils sont toujours aussi fermes, suite aux achats de couverture de l’amidonnerie européenne qui subit la rétention de marchandises opérée par les organismes stockeurs. L’origine hongroise tarde en effet à faire son apparition sur le marché, en raison d’un temps pluvieux qui entrave les récoltes.

Protéagineux : marché bloqué

Après une période de retour des achats et de hausse, le marché du pois semble bloqué, les vendeurs restant sur leur position et les acheteurs s’intéressant moins à ce produit. La baisse en soja n’incite pas non plus à opter pour le pois protéagineux. Les cotations restent fermes. L’activité en féveroles est toujours au plus bas avec un désintérêt persistant en qualité humaine mais aussi en animale. Les prix sont inchangés.

Oléagineux : inactif

Les volumes échangés cette semaine sont encore très réduits. Les vendeurs de graines de colza restent très discrets, la rétention est toujours d’actualité. En tournesol, les cours ont nettement baissé avec la chute des cours des huiles. Les affaires sont inexistantes sur ce marché déserté.

Tourteaux : grippé

Malgré la forte baisse observée en tourteaux de soja, due à une offre importante, au désintérêt chinois ponctuel et à la baisse de consommation induite par la grippe aviaire, très peu d’échanges ont été observés. Seules quelques affaires en rapproché ont animé le marché. Les Fab français ne s’engagent pas sur l’éloigné compte tenu de l’incertitude régnant sur la demande à venir en volailles. En colza, l’offre est également importante avec le bon niveau de trituration tiré par d’importantes ventes d’huiles. Les affaires sont peu nombreuses. En tournesol, marché inerte.

Déshydratés : atone

Sans changement en terme d’activité, les pulpes de betterave et les luzernes déshydratées ne génèrent que quelques échanges de complément en spot. Face à ce manque d’intérêt, les cours des pulpes s’effritent dans la région Marne/Aisne/Ardennes.

Issues de meunerie : sons en baisse

Le marché est très calme et les acheteurs se font plus rares que les semaines passées. Les sons accusent de fortes diminutions, notamment en région parisienne (- 7 e/t).

PSC : calme

Avec une demande stable, l’activité est calme. Les affaires se font principalement sur du disponible. Les cours évoluent peu.

Légumes secs : marché actif

Dans un marché stable, l’activité reste assez soutenue. A noter une hausse des cours en pois chiches.

Graineterie : sans changement

Le marché est en attente des conséquences de la grippe aviaire. Cette semaine, les affaires sont limitées et les cours sont reconduits.

Graines fourragères : période d’accalmie

Après une semaine riche en échanges, le secteur s’est détendu et les affaires ont été moindres. En conséquence, les cours ne changent pas sauf ceux du trèfle violet qui connaissent quelques tensions.

Pailles et fourrages : peu d’action

Le marché souffre toujours du manque d’acheteurs. En conséquence, les opérateurs maintiennent leurs prix à un niveau très bas.

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