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Tendances : progression technique des prix

Blé tendre : tension sur les cours

Les derniers chiffres sur le stock de report estimé par l’Office national interprofessionnel des céréales (Onic) ont provoqué un net raffermissement des cours sur le marché du blé tendre en fin de semaine passée. Comme l’a souligné l’Onic, outre l’impact de la grippe aviaire qui a été plus limité que prévu sur la consommation de céréales des fabricants d’aliments du bétail, les difficultés logistiques des pays d’Europe centrale avec les fortes inondations, ont nettement permis au marché français de redresser la tête.

Avec la révision à la hausse de la plupart des débouchés français, les stocks s’allègent et le stock final de blé ne devrait donc pas dépasser les 3,8 millions de tonnes grâce au dynamisme des ventes en avril et mai. L’Onic souligne maintenant l’impératif besoin de démarrer rapidement la prochaine campagne avec une politique européenne d’exportation volontaire. C’est dit !

Certes, les chiffres revus à la baisse des stocks de blé confirmés par l’Office ont donc eu un effet sur les cours, mais la situation actuelle n’est pas essentiellement due à cela. En effet, c’est tout le marché mondial qui est sous tension. Le retour de l’Inde, pour au moins 3 Mt, et la confirmation de l’Irak pour 1,5 Mt ont également contribué au renchérisssemnt des prix. Sans oublier la Chine, la grande inconnue…

Sur l’intracommunautaire, même si les achats se sont nettement ralentis, les utilisateurs belges, néerlandais et allemands sont encore présents. Une tension exacerbée aussi par des problèmes pour trouver des camions disponibles dans la région champenoise notamment.

Dans cette ambiance, difficile de trouver des vendeurs et de convaincre les acheteurs. L’activité est donc relativement limitée.

Les offres françaises à l’intervention au 16 mai représentaient 569.217 t de céréales (556.972 t au 9 mai), dont 569.217 t de blé tendre (329.997 t) et 237.620 t d’orge (226.975 t). On compte en blé tendre, 262.597 t en région Onic d’Orléans, 55.950 t à Dijon, 10.850 t à Châlons-en-Champagne, 1.200 t à Paris et 1.000 t à Rouen. En orge, 113.850 t ont été offertes à Châlons-en-Champagne, 51.910 t à Orléans, 43.570 t à Dijon, 10.830 t à Poitiers, 8.870 t à Nancy, 4.700 t à Amiens et 5.090 t à Paris.

Blé dur : au ralenti

L’ancienne récolte se meurt tranquillement avec quelques opérations sur le Maghreb, mais sans grande conviction. Les Italiens quant à eux, s’approvisionnent en Turquie. Pour la nouvelle récolte, «l’accouchement est difficile» nous avouait un opérateur ce mercredi. L’activité est au ralenti pour ne pas dire inexistante et les cours stables. Vraisemblablement, la plupart des professionnels attendent le début des moissons en Espagne et en Italie pour affiner leurs stratégies.

Orge mouture : désintérêt

Toujours très peu d’intérêt porté par les opérateurs sur un marché très irrégulier, voire quasiment mort dans certaines régions.

Orge de brasserie : marché limité

L’ancienne récolte se liquide dans une quasi indifférence générale avec des cours débridés mais, officiellement, relativement stables. La nouvelle campagne démarre très lentement.

Maïs : offre réduite

La réduction drastique de l’offre conduit les cours à se raffermir, une hausse en sympathie aussi avec les cours du blé. La demande se fait moins pressante, mais les utilisateurs se heurtent à un marché qui manque de visibilité. La NR est peu dynamique.

Protéagineux : arrêté

L’activité est réduite à sa plus simple expression. Le pois fourrager est difficile à trouver en cette fin de campagne. La demande est discrète mais pas inexistante. Les acheteurs ne sont cependant pas pressés de s’engager et n’acceptent pas de hausse éventuelle des prix. Les échanges se limitent alors à de petits lots. Les cours évoluent dans des marges étroites. Le marché est stoppé en féveroles.

Oléagineux : forte rétention en colza

Alors que l’intérêt pour la graine de colza ne faiblit pas, la demande progressant de jour en jour, l’offre est toujours des plus limitées. Les vendeurs attendent que les prix montent d’avantage pour offrir leur marchandise. Les cotations sont donc très fermes. En tournesol, rien à signaler.

Tourteaux : peu d’échanges

Malgré la poursuite de la baisse sur le marché de Chicago, entraînant le repli des cours des tourteaux de soja, peu d’affaires ont été rapportées. On signale quelques réapprovisionnements sur le moyen terme mais les volumes sont peu importants. Les opérateurs comptent sur une nouvelle baisse pour passer aux achats. De plus, le faible niveau de consommation dû à la crise aviaire ne favorise pas les affaires. En tournesol et en colza, on signale peu d’échanges.

Déshydratés : marchés inanimés

Rien de nouveau à signaler sur le marché des déshydratés. Les cours sont plus ou moins reconduits en pulpes de betterave, comme en luzerne déshydratée.

Issues de meunerie : demande sans offre

Peu mouvementé en terme d’échanges, le marché des issues de meunerie affiche des cours en progression. La demande tire les prix vers le haut, mais l’offre fait toujours défaut.

PSC : absence d’intérêt

Toujours peu actif, les produits de substitution aux céréales attirent peu d’acheteurs. Les cours n’évoluent pas en corn gluten feed. En revanche, en citrus, les cours baissent.

Légumes secs : fermeté des lentilles

Le calme se poursuit sur ce marché où peu d’affaires se traitent. Les pois chiches indiens sont stables, alors que les lentilles canadiennes continuent de progresser avec une forte baisse des quantités attendues en 2006.

Graineterie : détente en AR

La venue des beaux jours détend la majorité des prix d’oisellerie sur l’AR. La NR continue à bien être tenue.

Graines fourragères : marché calme

L’activité a été calme cette semaine, en raison de la fin de campagne de printemps. La nouvelle récolte en graminés s’annonce abondante. On note un léger report de stock.

Pailles et fourrages : inertie

Les prix sont stables, en raison du peu d’affaires réalisées cette semaine. Pas de changement en foin de Crau. L’activité est rare en attendant le marché de la NR.

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