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Tendances : nouvelle dégradation générale

Blé tendre : encore sur la défensive

Comme prévu, le volume d’activité s’est de nouveau affaissé avec une semaine amputée de plus, du lundi de Pâques. Les tergiversations de Bruxelles exaspèrent les opérateurs qui attendent avec intérêt et curiosité le résultat du comité de gestion de ce jeudi avec les premières ventes de stocks d'intervention et les adjudications des restitutions. Si les opérateurs se plaignent d’une situation difficile sur le plan des affaires, on peut noter l’accélération brutale des offres à l’intervention enregistrée, ces dernières semaines. Celles-ci représentaient au 28 mars 1,41 Mt (1,23 Mt au 21 mars), dont 1,22 Mt de blé tendre (1,05 Mt), 124.822 t d’orge (118.672 t), et 66.840 t de maïs (66.840 t). Quant aux offres européennes de céréales à l’intervention, leur cumul au 13 mars atteignait 10,85 Mt (10,52 Mt au 6 mars), dont 5,83 Mt de blé tendre, 3,13 Mt de maïs et 1,9 Mt d’orge. C’est le signal que les professionnels ne croient plus trop à cette campagne 2004/2005 qui se termine dans la douleur.

Les opérateurs présents ce mercredi 30 mars à Bruxelles et à la Bourse exceptionnelle de Paris mercredi 6 avril prochain, auront certainement l’occasion de se concentrer sur le démarrage de la nouvelle récolte. Les pluies qui se sont abattues sur le pays depuis la semaine passée ont d’ailleurs réconforté bon nombre d’entre-eux.

Par ailleurs, l’Association générale des producteurs de blé (AGPB), l’Association générale des producteurs de maïs (AGPM) et la Fédération française des coopératives agricoles de collecte (Ffcat) ont élaboré un communiqué commun au sujet des restitutions céréalières. Les trois organisations soulignent que huit réunions du comité de gestion céréales vont se tenir d’ici au 31 mai, date de clôture de l’intervention. Pour eux, «l’attitude de la Commission européenne lors de ces comités sera déterminante pour l’évolution du marché. Il est indispensable qu’elle délivre des restitutions à l’exportation pour 450.000 t de blé par semaine en moyenne, elle risquerait sinon de provoquer de très fortes mises à l’intervention qui conduiraient à aborder la prochaine campagne céréalière dans un contexte particulièrement déprimé».

Blé dur : à l’arrêt

Stabilité des cours. La fermeté du dollar étant compensée par la concurrence des marchandises d’origine syrienne et canadienne, l’activité se tasse, notamment sur le Maghreb, alors que l’Italie poursuit ses achats à un plus petit rythme.

Orge mouture : sans vigueur

Les cours poursuivent également leur effritement alors que l’activité commerciale n’est rythmée que par quelques affaires épisodiques.

La décision de Bruxelles a été lourde de conséquences, avec notamment une vague de liquidations sur le portuaire.

Brasserie : toujours inanimé

La physionomie du marché ne bouge pas d’un iota, avec une demande volumineuse qui fait toujours cruellement défaut. Si l’ancienne récolte n’est guère animée donc, que dire de la nouvelle campagne qui n’intéresse encore aucun opérateur pour l’instant.

Maïs : plus difficile

La situation s’est quelque peu calmée sur le marché du maïs en nord Loire notamment, les acheteurs reportant leurs couvertures sur le blé. Ils profitent ainsi de la baisse des cours que ce produit subit depuis quelques semaines. Malgré tout, la situation reste tendue dans le Sud-Ouest, avec quelques compléments en portuaire.

Protéagineux : pois en recul

Le recul sur le marché de la protéine à Chicago a entraîné la baisse des prix des pois protéagineux. Quelques affaires se sont réalisées dans la région Marne/Aisne/Ardennes dans des volumes assez réduits. La demande reste régulière mais faible dans cette région. Sur le reste du territoire l’activité semble éteinte. En féveroles, aucune demande n’est enregistrée pour le moment. Par ailleurs, le week-end de Pâques n’a pas favorisé les échanges.

Oléagineux : marché très calme

Peu d’activité cette semaine. Les opérateurs s’interrogent sur le sort des produits restant de l’AR dont les volumes sont encore importants. Le niveau des échanges est en revanche très bas. Les prix évoluent sans tendance particulière.

Tourteaux : activité limitée

La baisse constatée sur le marché de la protéine à Chicago n’a pas eu grande influence sur les prix en France compte tenu de la fermeté du dollar. Les opérateurs rapportent peu d’activité. Quelques affaires de tourteaux de soja en disponible sont évoquées, pour le reste, c’est le calme absolu.

Déshydratés : hausse des prix en pulpes

Les craintes sur la nouvelle récolte ont fait progresser les prix de l’ancienne en pulpes de betteraves. Des affaires se sont traitées notamment en reventes. Les premières mains ont trouver preneurs, elles aussi mais pour des qualités spécifiques. En luzernes, par contre, l’activité est toujours aussi sporadique avec des cotations reconduites.

Issues de meunerie : net recul des sons

Le marché subit un tassement brutal des prix des sons fins. Il est dû au regain d’activité de la petite et moyenne meunerie en période de fêtes pascales. Des quantités de sons fins sont ressorties tandis que la demande semble en retrait. Les autres produits présentent des prix sans grande évolution.

PSC : hausse

Comme la semaine passée, le marché des PSC a observé une bonne activité. Les prix des citrus et des corn gluten progressent dans un climat de nervosité.

Légumes secs : affaires en pois chiches

On constate cette semaine un recul des prix des pois chiches turques. Au contraire, les cotations des produits indiens progressent. L’activité reste soutenue.

Graineterie : ambiance pascale

Déserté avec le week-end de Pâques, le marché de la graineterie n’observe aucune variation dans les prix. Par ailleurs, la pluie devrait relâcher la pression du côté des vendeurs.

Graines fourragères : reprise en ray-grass

L’activité a été calme cette semaine. L’essentiel des échanges s’est porté sur les ray-grass italiens qui ont profité du retour de la pluie motivant les achats. Seule cette cotation a évolué à la hausse, le reste étant reconduit.

Pailles et fourrages : sans intérêt

Activité toujours très réduite, voire inexistante sur le marché des pailles et fourrages. Les cours sont reconduits. En foin de Crau, la tendance est identique.

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