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Tendances : marchés très techniques

Blé tendre : forte rétention en culture

On assiste cette semaine à un marché débridé, sans véritable activité commerciale digne de ce nom. Acheteurs et vendeurs observent la fin de la récolte avec intérêt. De plus, les échanges sont quelque peu perturbés par une rétention en culture importante. Les moissons devraient largement progresser en ce milieu de semaine avec le retour du soleil dans le Nord et l’Est. Le nord de la France pour lequel justement quelques doutes sur la récolte subsistent. Certains annoncent des pertes conséquentes en rendement et en qualité, d’autres sources modèrent ces propos… Il est certain que l’hétérogénéité de la moisson 2005 sera un critère important et que nous aurons à faire face à une campagne commerciale très technique.

A noter également le début de la récolte en Belgique cette semaine. Une moisson belge qui pourrait avoir été lourdement touchée en terme de rendement et de qualité par les pluies torrentielles du mois de juillet.

L’Office national interprofessionnel des céréales et Arvalis ont établi de leur côté, un premier bilan de la récolte 2005 qui rejoint nos premières analyses, en ce qui concerne les blés moissonnés avant la vague d’orages. Ainsi, la récolte devrait se situer légèrement en dessous des 36 Mt, avec des rendements inférieurs aux niveaux qui avaient été exceptionnellement élevés en 2004, mais qui restent cependant satisfaisants, autour de 73 q/ha en moyenne nationale. Au sud Loire, les rendements varient entre 60 et 70 q/ha dans les principales zones productrices, avec de bonnes teneurs en protéines.

Au nord Loire, la baisse de rendement est un peu plus marquée, entre -5 et -10 q/ha selon les régions. Le rendement moyen avoisine les 69 q/ha en région Centre, pour atteindre 77 q/ha en Champagne, 80 q/ha en Région parisienne, 82 q/ha en Normandie et Picardie, voire 85 q/ha dans le Nord-Pas-de-Calais. Les PS sont également satisfaisants, de 76 à 82 kg/hl.

Les taux de protéines, en hausse par rapport à l’an dernier, sont généralement supérieurs à 12 %, ce qui permet à l’Onic et à Arvalis de qualifier le cru 2005 de bon en qualité.

Blé dur : en stand by

Toujours calme, avec des semouliers français bien couverts et un marché italien aux abonnés absents. Ajoutons à cela que le Maroc a acheté récemment de l’origine canadienne.

L’Onic et Arvalis ont également fait un point de la récolte française 2005, avec des rendements qualifiés d’hétérogènes en fonction des régions productrices. La moyenne nationale est estimée à 49 q/ha, soit un retrait de 2 q/ha par rapport à l’an dernier et des déceptions dans le Sud-Est et en région Centre, où le potentiel était très élevé avant les fortes chaleurs de juin.

La production 2005 devrait rester tout de même supérieure à 2 Mt grâce à une augmentation des surfaces.

Orge mouture : au petit trot

Rien à signaler de particulier sur un marché qui vivote et des prix qui évoluent très irrégulièrement.

Brasserie : très calme

Nous sommes rentrés dans une période d’observation des récoltes pour les orges de printemps, qui sont en cours ou qui vont débuter, notamment en Allemagne. Les opérateurs attendent maintenant d’avoir toutes les informations techniques sur la récolte européenne avant de se lancer véritablement sur le marché.

Maïs : désintérêt

Hormis quelques ajustements de positions, l’activité reste épisodique tant en AR qu’en NR.

Protéagineux : hausse

Cette semaine encore, le marché des pois est sous tension. Les récoltes s’avèrent très moyennes avec des rendements en net recul et de petits calibres récoltés, toutefois la qualité serait bonne. Les dernières pluies pourraient cependant avoir une mauvaise influence sur les produits encore au champs. Quelques affaires sont rapportées mais l’offre n’est pas suffisante en règle générale et les prix progressent.

En féveroles, on voit arriver les premières graines de la NR, particulièrement précoce cette année. La demande est présente mais les produits sont jugés encore chers par les acheteurs.

Oléagineux : mieux offert en colza

Les prix des graines de colza restent fermes cette semaine encore. Toutefois on note une légère reprise de l’activité avec quelques affaires. Le marché bénéficie du besoin de dégagement de certains opérateurs qui de fait offrent des produits après une longue période de rétention. Les récoltes s’annoncent excellentes mais les prix en disponible sont encore en progression. Concernant le tournesol, les cours restent élevés mais pourraient redescendre avec la baisse constatée sur le marché des huiles. Les affaires sur le marché français sont rares.

Tourteaux : inactif

Les prix évoluent sur le complexe soja de Chicago au gré des annonces climatiques. La faiblesse du dollar a compensé les hausses outre-Atlantiques. Du coup, les tourteaux de soja sont en baisse mais les niveaux de prix sont peu intéressants pour les acheteurs. En colza, les prix progressent et en tournesol ils explosent littéralement. Pour l’ensemble des produits, les volumes d’échanges sont réduits.

Déshydratés : atone

Marche peu actif. On ne signale que quelques reventes en pulpe de betterave disponibles. Les luzernes déshydratées sont boudées par les acheteurs. La plupart des prix sont reconduits.

Issues de meunerie : raffermissement

Les cours continuent de se raffermir, plus particulièrement en sons. Le manque d’offre est à l’origine de ces prix élevés dissuadant les acheteurs. Le taux d’activité est donc très limité.

PSC : peu d’affaires

Faible activité aussi bien en Citrus qu’en Corn glutenfeed du fait de leurs prix trop élevés, due au manque de marchandises.

Légumes secs : stable

Cours sans grandes modifications, cette semaine. Les inquiétudes sur les récoltes de lentilles au Canada se sont finalement révélées non fondées : on s’attend à de bons rendements.

Graineterie : le dari roux se raffermit

Activité réduite. Les cours du dari roux se tendent avec la sécheresse qui sévit sur le sorgho dans certaines régions. A noter quelques inquiétudes sur les récoltes canadiennes de millet et d’alpiste suite au froid et aux pluies, mais sans impact sur les prix.

Graines fourragères : peu d’affaires

Le marché des semences fourragères est, cette semaine encore, très calme avec de faibles volumes échangés et des valeurs sans grande fluctuation.

Pailles et fourrages : fermeté en Crau

Des affaires se réalisent mais les volumes restent faibles. En foin de Crau, les cours renchérissent avec l’augmentation d’offres d’achats conséquente face à une rétention des vendeurs peu pressés de s’engager.

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