Aller au contenu principal

Tendances : marchés déjà en hibernation ?

Blé tendre : décevant

A deux semaines de la prochaine Bourse de commerce européenne de Vienne en Autriche, on s’aperçoit que le marché céréalier est véritablement entré dans une phase de repli, voire en hibernation précoce. Même les mouvements de Chicago ou du dollar ne parviennent pas à le sortir de sa torpeur. Déçus des précédentes prestations du Comité de gestion céréales, les opérateurs ne s’attendent même plus à une quelconque évolution de Bruxelles. L’appel d’offres de l’Egypte qui devait se tenir aujourd’hui a maintenu l’œil ouvert de certains exportateurs, qui ont effectués quelques achats en perspective d’un éventuel choix du Caire sur du blé français. Mais la situation reste tout de même totalement engluée en portuaire.

Et l’on reparle de l’intervention qui approche à grands pas et de la vague annoncée d’offres à partir du 1er novembre. Quoi qu’il en soit, si l’activité commerciale demeure très ralentie sur tous les compartiments du marché, les cours sont aussi immobiles. Le blé rendu Rouen stagne à 104,50-105, alors que sur l’intérieur la situation reste quasiment gelée.

L’office national interprofessionnel des céréales (Onic) a annoncé ses derniers chiffres concernant la collecte et les stocks de céréales au 1er septembre. Ainsi, la collecte totale de céréales s’élève à 24,46 millions de tonnes (contre 25,64 Mt au 1er septembre 2004), dont 16,45 Mt de blé tendre (17,40 Mt), 5,92 Mt d’orges (6,31 Mt), 1,02 Mt de blé dur (978.000 tonnes) et 571.600 t de triticale (535.000 t).

Les stocks chez les collecteurs agréés au 1er septembre 2005 s’élèvent à 20,06 Mt (contre 20,7 Mt au 1er septembre 2004), dont 13,12 Mt de blé tendre (13,08 Mt), 4,92 Mt d’orges (5,35 Mt), 728.500 tonnes de blé dur (766.000 tonnes), 638.300 tonnes de maïs (821.000 tonnes) et 418.000 tonnes de triticale (404.500 tonnes).

Par ailleurs, l’Onic a fait paraître ses chiffres d’utilisation de céréales par les fabricants d’aliments du bétail au 1er septembre. Ainsi les Fabs ont mis en œuvre 1,68 Mt (762.300 tonnes en Bretagne), dont 1,07 Mt de blé tendre, 359.200 tonnes de maïs et 159.700 tonnes d’orge. Pour rappel, le cumul des utilisations au 1er septembre 2004 représentait 1,84 Mt (soit + 160.000 tonnes par rapport à 2005).

Blé dur : animation

Le volume d’affaires n’est pas particulièrement gigantesque, mais certains pays du Maghreb poursuivent leurs achats de couverture avec le ramadan qui a débuté cette semaine.

En revanche, marché inanimé sur l’Italie. Les prix s’apprécient quelque peu, notamment à La Pallice et à Port la Nouvelle.

Orge mouture : éteint

Toujours aucune amélioration sur un marché qui reste désespérément vierge d’affaires conséquentes, tant en portuaire, sur l’intra-UE ou sur le marché intérieur. Les prix sont quasiment reconduits d’une semaine à l’autre.

Brasserie : rien à signaler

Toujours aucune amélioration sur un marché éteint. Les ont même encore une très légère tendance à l’effritement.

Maïs : toujours actif en rapproché

Tout comme la semaine passée, le marché du maïs reste sur un rythme d’activité concentré sur quelques achats de couverture en rapproché de la part des fabricants d’aliments et de nos clients nord UE. Dans le Sud-Ouest, on observe quelques achats de l’Espagne, mais dans une moindre mesure. Les cours parviennent tant bien que mal à rester sur leurs positions, voire à s’améliorer dans le Sud-Ouest et la Champagne.

Protéagineux : marché en panne

La fermeté du dollar aurait pu entraîner un regain d’activité sur le marché des pois, mais les prix restent encore trop chers aux yeux des fabricants d’aliments du bétail. Seules quelques petites affaires sont rapportées dans la Marne et l’Aisne. Les prix évoluent peu. En féveroles, l’absence absolue de demande en qualité animale fait de nouveau reculer les prix. La qualité humaine présente des prix inchangés compte tenu du manque d’intérêt pour ce produit.

Oléagineux : hausse en colza

Le marché de la graine de colza s’est raffermi avec la hausse des huiles de soja et de colza, et les attentes de la filière biocarburant. La rétention des vendeurs a également contribué à la progression des prix. Le marché s’est toutefois un peu détendu avec une clôture de Chicago baissière mardi soir. Les affaires sont rares compte tenu du manque d’offre. Concernant le tournesol, l’activité est au plus bas. Les prix reculent dans ce contexte de désintérêt.

Tourteaux : calme

La baisse sur le marché de la protéine de Chicago a été compensée par la hausse de la prime Fob et du dollar. Les affaires ont été peu nombreuses, les Fab attendant que les niveaux de prix des tourteaux de soja baissent davantage pour passer aux achats. Des échanges sont rapportés sur les périodes hivernales mais des besoins restent à couvrir. En tourteaux de colza, les prix progressent et des affaires se traitent également. En tournesol, le marché est arrêté.

Déshydratés : atone

Peu de variation cette semaine, en terme d’activité comme de prix. Les luzernes sont peu demandées. En pulpes, quelques affaires constituent la seule activité de la semaine, mais la demande reste très limitée.

Issues de meunerie : en nette baisse

Le marché a connu sa plus forte baisse depuis plusieurs semaines (-7 euros/t en sons pellets).

Avec une demande plutôt stable, l’offre s’est un peu améliorée sur l’ensemble du territoire.

PSC : peu d’activité

Ce marché est toujours en retrait en raison de la concurrence du blé, meilleur marché. Peu d’affaires, mais les cours restent fermes face au manque d’offre.

Légumes secs : fermeté canadienne

Les produits d’origine canadienne affichent une nette hausse cette semaine. Le début du Ramadan a ralenti le rythme d’activité.

Graineterie : de petites affaires

Les acheteurs se réveillent avec le retour du froid. Ils se manifestent pour des réapprovisionnements. Le marché affiche par ailleurs un certain attentisme, les opérateurs attendant d’être mieux fixés sur les récoltes en cours.

Graines fourragères : cours reconduits

Peu d’affaires ont été enregistrées ces derniers jours. Les prix sont sans changement.

Pailles et fourrages : calme plat

Cette semaine encore, l’activité est sans tonus avec des volumes d’affaires très limités. Les opérateurs ne voient toujours pas de reprise pour ces prochains jours. Les cours sont inchangés. En foin de Crau, le marché est calme également.

Les plus lus

pain avec logo filière CRC
Meunerie : Auchan se désengage de la filière CRC

Le groupe Auchan, qui utilisait de la farine CRC dans ses ateliers de boulangerie-viennoiserie-pâtisserie depuis 2018, a…

À gauche, un agriculteur français observe des épis de blé dans un champ où flotte le drapeau tricolore ; à droite, un cargo est en cours de chargement de céréales au port.
Exportations céréalières : « L'origine française connaît un regain d’intérêt sur cette deuxième partie de campagne »

À l’issue de son conseil spécialisé du 18 juin, FranceAgriMer a fait le point sur la situation des marchés céréaliers, lors d’…

culture de maïs sur fond de ciel bleu nuageux.
Moisson 2025 : une semaine décisive pour le potentiel de production des cultures de printemps

Pois, féveroles, orges, maïs, tournesols… Les cultures de printemps tiennent bon, mais les fortes températures inquiètent.

parcelle de blé dur dans les Bouches du Rhône
Moisson 2025 : un démarrage précoce et prometteur en Europe du Sud

Alors que la moisson a déjà débuté dans plusieurs pays au sud de l’Europe, les premières estimations tablent sur une…

Moisson 2025 : la campagne 2025-2026 débute entre soulagement et inquiétudes

À l’issue de son conseil spécialisé du 16 juillet, FranceAgriMer a présenté ses bilans céréaliers prévisionnels 2024…

Céréales et oléoprotéagineux bio : des moissons 2025 encourageantes en termes de volume et de qualité

Les moissons d’été bio – en orge, colza, blé tendre, blé dur, pois et féverole – démarrent progressivement et précocement…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne