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Tendances: marché ferme mais peu actif

Blé tendre : fermeté en portuaire

La situation s’est améliorée cette semaine en ce qui concerne la tenue des cours en portuaire. Une tendance qui reste tout de même limitée, en terme de niveau d’affaires, à quelques achats de couverture. Une fermeté des prix certes modeste, mais qui souligne que le marché est particulièrement sensible maintenant à la moindre information relative, soit à la tenue du dollar face à l’euro, soit à la situation des échanges avec la mer Noire. Sur l’intérieur, les cours sont plutôt irréguliers avec une tendance plus marquée à la baisse. Les fabricants d’aliments pour animaux en ont profité pour se couvrir sur la fin de l’année mais également le début de la prochaine.

La seule interrogation qui subsiste est sur le niveau des offres à l’intervention une semaine après l’ouverture officielle. L’Onic, dont le Comité permanent se réunissait ce mercredi, nous donnera peut-être les premières tendances, en l’absence de Comité de gestion le jeudi 3 novembre et dans l’attente de celui de demain. Dans tous les cas, nos voisins européens ne nous ont pas attendus. On annonce déjà plus de 700.000 tonnes d’offres en Allemagne et au moins autant pour la Hongrie. Comme prévu, c’est donc à une avalanche d’offres à laquelle il faut s’attendre au niveau de l’Union européenne dès le mois de novembre.

Une situation qui ne présage rien de bon, en espérant que les opportunités à l’exportation se présentent un peu plus nombreuses et que nous soyons invités au festin. La preuve en est : aujourd’hui, les opérateurs percevaient un léger alourdissement du marché, en sympathie avec le repli des cours sur le Matif. «Les gens calment le jeu avant les résultats du Comité de gestion de demain» qui devraient donner les premières informations officielles concernant les offres à l’intervention, indique un opérateur.

A noter que cette semaine est une fois de plus écourtée par le pont du 11 novembre, ce qui n’est pas pour arranger les choses.

Blé dur : calme

Alors que la semaine dernière était marquée par une activité limitée aux achats du Maghreb et que la fin du Ramadan laissait espérer de nouveaux éléments, l’activité demeure encore calme aujourd’hui et toujours essentiellement tributaire de la faible demande en provenance du nord de l’Afrique. Les cours connaissent malgré tout une légère hausse bien que celle-ci soit essentiellement due à l’augmentation du dollar.

Orge mouture : sans intérêt

Même si les cours enregistrent également une certaine fermeté en sympathie avec le blé tendre, on ne peut pas dire que l’orge de mouture représente plus particulièrement un intérêt pour les utilisateurs actuellement. Les fabricants d’aliments du bétail, qui ont déjà réduit leurs achats, ne sont pas très motivés. Si le portuaire connaît donc une meilleure orientation, les cours sur l’intérieur ne suivent pas particulièrement le mouvement.

Brasserie : en panne

La situation est loin de s’améliorer dans un contexte très difficile pour la malterie. Preuve en est l’annonce par Malteurop de la fermeture de son unité de production de Reims (Marne). L’activité commerciale est au point mort et les cours reconduits.

Maïs : en recul

Les cours se replient en nord-Loire, en raison d’une récolte meilleure que prévu, de problèmes logistiques sur le Rhin et d’une baisse de la consommation des Fab en volaille (spectre de la grippe aviaire). Cependant, ils se raffermissent dans le Sud. 

Protéagineux : statu quo général

Le marché est très peu animé et ce tant au niveau des échanges que de l’évolution des prix. Seule l’Eure bénéficie d’un petit courant d’affaires. Avec un dollar plutôt ferme, le contexte n’est pourtant pas défavorable au pois fourrager. Mais les incertitudes sur l’activité des Fab, liées à la baisse de consommation de volaille, rend le marché attentiste. La demande belge n’est plus au rendez-vous, alors que des pois canadiens alimentent cette destination. Rien à signaler en féveroles.

Oléagineux : avenir incertain en tournesol

Après avoir enregistré une importante décote, le marché du tournesol se pose beaucoup de questions sur son avenir alors que la demande n’affiche pas d’intérêt avant le mois de mars. En colza, le niveau des prix motive les échanges sur un marché toujours acheteur.

Tourteaux : marché attentiste

Les cours des tourteaux de soja se sont appréciés cette semaine sous l’effet notamment de la parité euro/dollar. Les acheteurs sont peu présents dans l’attente d’un rapport USDA qu’ils espèrent baissier pour le marché. De plus, la chute de consommation de volailles a conduit les éleveurs à retarder les mises en places. Les Fab hésitent alors à s’engager. En colza, des affaires se traitent sur les longueurs qui se sont d’ailleurs consolidées. Peu de changement en tournesol.

Déshydratés : atone

Le marché des pulpes de betteraves ne s’anime que de quelques reventes sur le rapproché. En luzernes déshydratées, l’activité est également étale. Tout au plus rapporte-t-on quelques petits achats de compléments. Les cours évoluent peu.

Issues de meunerie : marché étroit

Quelle que soit la région, la demande est toujours limitée. Globalement, les cours sont stabilisés sauf ceux du son fin qui continuent de se détendre

PSC : peu de changement

L’activité est toujours aussi faible sur ce marché. Les cours du citrus se raffermissent légèrement.

Légumes secs : cours fermes

L’activité, agitée par des échanges de gros volumes, revient à un niveau normal. Les cours des haricots et des pois chiches sont fermes.

Graineterie : activité normale

Les cours connaissent peu de changements. Les échanges se font à un niveau normal et surtout sur du rapproché.

Graines fourragères : période d’accalmie

La saison touchant à sa fin, les échanges sont de moins en moins nombreux et, excepté un raffermissement en trèfle violet, les cours ne bougent pas.

Pailles et fourrages : toujours aussi calme

Aucun changement pour ce secteur : les affaires se comptent sur les doigts de la main et les prix n’évoluent pas. Le foin de Crau suit une tendance similaire.

 

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