Tendances : marché céréalier en stand-by
Blé tendre : légère fermeté en portuaire
Les cours ont enregistré une certaine fermeté technique sur le portuaire, malgré une activité commerciale toujours aussi peu volumineuse. L’achat par l’Egypte de 60.000 tonnes de blé français le week-end dernier n’avait pourtant pas jusqu’alors fait frémir le moins du monde un marché resté impassible aux sirènes d’Alexandrie.
Une légère remontée des cours qui pourrait pourtant fait l’affaire de quelques opérateurs qui aimeraient bien en profiter pour solder une fin de campagne calamiteuse.
Les offres françaises à l’intervention représentaient au 18 avril 1,87 Mt (1,68 Mt au 11 avril), dont 1,66 Mt de blé tendre (1,49 Mt), 143.779 t d’orge (129.272 t), et 70.890 t de maïs (66.840 t).
Quant aux offres européennes, leur cumul au 10 avril atteignait 11,44 Mt (11,41 Mt au 3 avril), dont 6,86 Mt de blé tendre, 2,59 Mt de maïs et 1,99 Mt d’orge.
L’Allemagne est maintenant en première ligne avec 3,61 Mt (dont 2,14 Mt de blé tendre et 1,46 Mt d’orge), suivie par la Hongrie avec 3,42 Mt (2,03 Mt de maïs et 1,29 Mt de blé tendre), la France avec 1,68 Mt (dont 1,49 Mt de blé tendre), la République tchèque avec 1,07 Mt (dont 944.000 t de blé tendre), la Slovaquie 482.000 t et la Pologne avec 469.000 t.
Blé dur : le Sud se raffermit
Au nord Loire, le marché est inactif, en ancienne comme en nouvelle récolte. En revanche, on enregistre une certaine fermeté des cours à la faveur d’une petite demande dans le Sud-Est pour l’Italie, alimentée par des fonds de tiroirs. Dans le Sud-Ouest, outre l’exécution des contrats avec l’Algérie, on fait état de quelques nouvelles affaires sur cette destination.
Orge mouture : les cours résistent
Alors que la seule offre sur le marché libre a été refusée, plus de 100.000 t d’orge allemande ex-intervention ont été remises en vente sur les pays tiers. Cette situation n’est pas pour stimuler les exportations françaises. Cependant, les cours résistent tant bien que mal sur le portuaire ainsi que sur la marché intérieur.
Brasserie : vendeur
Le marché est aujourd’hui essentiellement vendeur. Les pluies bénéfiques à la végétation font baisser les cours en nouvelle récolte.
Maïs : renchérissement au sud Loire
L’Espagne et le Portugal continuent d’importer du maïs (45.000 t chacun) en provenance d’Argentine et de Bulgarie dans le cadre de l’abatimento. Malgré ces nouvelles importations sur la péninsule ibérique, les cours en sud Loire sembleraient se raffermir globalement sur le portuaire, suite à un mouvement local de rétention de marchandises de la part des organismes stockeurs français. Au nord Loire, les cours seraient plutôt stables à baissiers, en raison d’un manque d’intérêt acheteur. Ces derniers seraient prêts à passer contrat sur la base de prix bien inférieurs à ceux actuellement enregistrés sur le marché intérieur.
Cependant les fondamentaux européens persistent et les stocks français de fin de campagne s’annoncent volumineux, près de 3 Mt selon l’Onic. Devant cette situation, l’AGPB, l’AGPM et la Ffcat ont demandé dans un communiqué commun que la période d’ouverture de l’intervention se prolonge au-delà du 31 mai, afin «d’assurer un approvisionnement régulier du marché dans l’attente de la nouvelle récolte» (Cf. notre brève dans l’“Actualité de la semaine”).
Protéagineux : la baisse se poursuit
Le manque de demande entraîne la poursuite du mouvement de baisse enregistrée la semaine passée sur le marché des pois protéagineux. Très peu d’affaires sont constatées. Les premières cotations de pois issus de la nouvelle récolte apparaissent. Mais, elles sont trop élevées comparé à l’ancienne pour générer de l’intérêt.
Concernant les féveroles, l’activité est tout aussi calme pour ne pas dire inexistante, en ancienne comme en nouvelle récolte.
Oléagineux : recul sans activité
Les échanges sont toujours peu nombreux. En colza, les consommateurs semblent couverts jusqu’en juin. Les opérateurs attendent un report important des graines de l’AR sur la NR. En tournesol, la tendance est similaire en terme de mouvements de marchandises. Les prix affichent donc un net recul compte tenu d’une demande peu agressive.
Les fluctuations à la hausse sur le marché de Chicago observées dès mardi pourraient engendrer des variations non enregistrées dans nos cotations.
Tourteaux : atone
Les prix des tourteaux de soja ont reculé sur le rapproché. Toutefois, le sursaut de mercredi sur le marché de la protéine à Chicago pourrait changer la donne. Les affaires sont très peu nombreuses. On constate le même phénomène sur les tourteaux de colza et de tournesol qui ne génèrent pas plus d’échanges.
Déshydratés : absence d’intérêt
Toujours délaissées par la consommation, les pulpes de betteraves affichent des cotations sans variation par rapport à la semaine passée. Les luzernes déshydratées engendrent quelques affaires sur l’AR mais les volumes restent très limités.
Issues de meunerie : légère baisse
Les prix continuent de reculer sur un marché assez calme en terme de demande. L’offre est de retour avec l’activité d’export de farines qui reprend.
PSC : inerte
La demande est très faible en citrus comme en corn gluten. Les cotations évoluent peu.
Légumes secs : activité en pois chiches
L’activité reste concentrée sur les pois chiches indiens. Pour les autres produits, le marché est calme. Les prix n’évoluent pas cette semaine.
Graineterie : peu actif
Le volume d’affaires est restreint cette semaine encore. Les consommateurs sont bien couverts jusqu’en mai. Mis à part le colza, les prix sont inchangés.
Graines fourragères : retour au calme
L’importance des stocks et l’absence de demande entraînent ce marché vers l’accalmie. Reconduction des prix.
Pailles et fourrages : sans variation
Toujours très peu d’affaires recensées sur le marché des pailles et fourrages. Les prix n’évoluent pas dans ce contexte de léthargie. En foin de Crau, la situation est identique. Les opérateurs font part de conditions culturales particulièrement bonnes laissant augurer une récolte satisfaisante.