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Tendances : mais où est donc passé le blé ?

Blé tendre : recherché et peu offert

Le week-end prolongé de Pâques a permis aux opérateurs de reprendre un peu leur souffle. Quant au marché, il a poursuivi sa phase ascendante au niveau des cours. En effet, la demande en blé fourrager a particulièrement été active avec une bonne demande de la part des utilisateurs du nord UE (Allemagne, Belgique et Pays-Bas). Par ailleurs, la situation due aux inondations en Europe de l’Est demeure préoccupante entraînant de grands problèmes logistiques. Les achats de couverture en portuaire sont également toujours d’actualité, dans l’attente de nouveaux contrats sur les pays tiers. En effet, le Maroc devrait lancer un appel d’offres cette semaine, alors que l’on attend beaucoup du voyage de Jacques Chirac en Egypte. Le Chef de l’Etat est en effet au Caire actuellement, en compagnie d’une délégation d’acteurs économiques, en particulier de Jean-Jacques Vorimore, président de France Export Céréales. Il faut rappeler que l’Egypte est devenue un client régulier et important en blé français. Mais ce pays diversifie de plus en plus ses achats entre diffèrentes origines (Australie et Etats-Unis) et la concurrence est particulièrement rude. Mais comme le souligne France Export Céréales dans un communiqué, le blé français est maintenant bien référencé en Egypte. Au cours de ce voyage, il sera aussi question de coopération technique pour que la filière farine-pain égyptienne tire le meilleur parti possible de l’utilisation du blé français. Il s’agira aussi d’étudier —souligne France Export Céréales— d’étudier de nouvelles formes de partenariat.

Autre débouché potentiel, qui retient l’attention des exportateurs : la Tunisie. On pense, qu’elle pourrait revenir au marché (?). Mais le fait majeur reste le retour des Fab sur le marché national à mesure que le spectre de la grippe aviaire s’estompe et ce alors qu’il s’avère que les disponibilités sont très réduites.

D’ailleurs, on s’interroge désormais sur la crédibilité du bilan prévisionnel Onic. «Mais où est passé le blé ?» est une interrogation fréquemment entendue ce mercredi. Paramètre non négligeable, on estime que la récolte 2006 sera tardive du fait des conditions climatiques (sans doute trois semaines de retard).

Blé dur : ferme

Toute la marchandise semble vendue dans le sud-ouest de la France comme au nord Loire ; tandis que l’on fait état d’un courant à l’exportation sur l’Algérie au départ des ports de La Nouvelle et de La Pallice.

Orge mouture : calme

Peu d’intérêt pour cette céréale qui paraît plutôt délaissée par rapport au blé et au maïs. Cotations étales à plus faibles selon les régions.

Orge de brasserie : attentisme

En ancienne récolte, on sort doucement de la torpeur d’après Pâques, avec une reprise attendue de l’activité en courant de semaine. Cependant, on note un manque de marchandises disponibles, qui a conduit à une certaine fermeté des orges de brasserie d’hiver (OBH).

Concernant la nouvelle récolte, le retard des ensemencements en orges de printemps (OBP) sur l’Europe de l’Est —victime de graves inondations— et de la reprise de la végétation des cultures d’hiver laissent les opérateurs perplexes. Ils attendent d’avoir une idée plus précise des surfaces réellement semées avant de s’engager sur le marché. Dans ce contexte, les cours renchérissent en OBH comme en OBP.

Maïs : bien orienté

Dans le contexte général de regain d’intérêt des fab, le maïs reste bien orienté en particulier dans le Sud-Ouest, en raison d’une demande espagnole persistante).

Protéagineux : petit marché

Peu d’échanges ont été constatés cette semaine. Quelques affaires au départ de la région Marne/Aisne/Ardennes sont rapportées pour des livraisons vers le nord de la France. A Creil, on note également un petit courant d’affaires. Malgré une demande peu importante, la faiblesse de l’offre et quelques besoins suffisent à faire progresser les cours. Le marché de la féverole, de son côté, reste inanimé cette semaine encore.

Oléagineux : calme

Malgré les attentes optimistes concernant la prochaine récolte européenne, la graine de colza affiche une progression consécutive à la fermeté du pétrole qui relance l’intérêt pour les huiles. En terme d’échanges, la semaine a été assez calme. Concernant le tournesol, on signale une demande sur la fin de campagne assouvie dès que des stocks se libèrent.

Tourteaux : attentisme

Peu orienté, le marché peine à attirer les consommateurs. Les tourteaux de soja ont trouvé preneurs pour des réapprovisionnements mais en faible quantité. En colza, on note quelques échanges. Quant au tourteau de tournesol, il parvient à générer quelques opérations sur la période estivale.

Déshydratés : néant

La fin de campagne est très calme pour le marché des luzernes déshydratées et de la pulpe de betteraves. Tous les prix sont reconduits dans un climat peu propice aux affaires.

Issues de meunerie : tassement des cours

Peu offert mais sans demande, le marché des issues de meunerie affiche une nouvelle détente des prix. Les affaires sont peu nombreuses sur l’ensemble du territoire. Seule la cotation de farine basse reste inchangée.

PSC : prix tenus

On relève cette semaine une légère baisse des prix des citrus, en spot, et des corn gluten. L’activité est toujours très faible.

Légumes secs : activité endormie

Très peu d’affaires sont rapportées sur le marché des légumes secs qui enregistre une baisse des prix en pois chiches indiens. Les lentilles canadiennes sont proposées à des prix toujours bas.

Graineterie : reprise de l’activité

Les craintes concernant la grippe aviaire se sont estompées avec la crise lié au CPE. Les animaleries vendent de nouveau des oiseaux et les producteurs de volailles semblent voir repartir leur activité. Les achats de graines ont donc repris sur le marché français.

Graines fourragères : semaine calme

Les opérateurs européens se sont montrés calmes en cette semaine de fêtes pascales. Mis à part quelques petites demandes en ray grass, sans influence sur les cours, l’intérêt pour les graines fourragères s’est peu manifesté.

Pailles et fourrages : sans variations

Les semaines se suivent et se ressemblent sur le marché des pailles et fourrages. Bien offert et peu demandé, il peine à enregistrer des affaires. En foin de Crau, les opérateurs attendent la nouvelle récolte qui arriverait d’ici trois semaines.

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