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Tendances : le printemps en pente douce

Blé tendre : situation bloquée en portuaire

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le mois d’avril commence plutôt dans le calme. Le portuaire est très peu animé, avec uniquement quelques affaires de couverture au coup par coup. Il faut avouer que la faiblesse actuelle du dollar nous plombe terriblement, face aux marchandises australiennes et américaines qui affluent.

Si le marché intérieur n’est pas particulièrement dynamique, on observe en revanche une demande un peu plus présente de la part des utilisateurs allemands, belges et, dans une moindre mesure, néerlandais, qui reportent leur intérêt sur nos blés. Les très impressionnantes inondations en Europe centrale bloquent en effet la plupart des expéditions en provenance de cette zone.

Les offres françaises à l’intervention dépassent maintenant les 400.000 tonnes, puisqu’au 3 avril elles représentaient 412.287 t de céréales (contre 374.347 t au 27 mars), dont 271.347 t de blé tendre (269.947 t) et 140.940 t d’orge (104.400 t). On compte en blé tendre, 211.947 t en région Onic d’Orléans (211.947 t), 48.550 t à Dijon (47.150 t), 10.850 t à Châlons-en-Champagne (10.850 t), et en orge 78.140 t à Châlons-en-Champagne (60.970 t), 19.910 t à Dijon (19.910 t), 18.550 t à Orléans (13.950 t), 11.830 t à Poitiers, 6.470 t à Nancy (6.470 t), 4.700 t à Amiens et 1.340 à Paris.

Au niveau européen, les offres à l’intervention ont également progressé. Au 26 mars, elles représentaient, toutes céréales confondues, 8,57 Mt (contre 8,53 au 19 mars), dont 2,94 Mt de blé (2,93 Mt), 3,89 Mt de maïs (3,93) et 1,74 Mt d’orge (1,68 Mt).

L’Onic, qui tenait son conseil central ce mercredi 5 avril —en même temps que la Bourse exceptionnelle de Paris et de l’assemblée générale du Syndicat de la Bourse de commerce de Paris, devait prendre en compte dans ses chiffres de stocks de fin de campagne, les dernières affaires réalisées sur le nord de la Communauté.

Blé dur : calme

Alors que depuis deux mois les vendeurs peinaient à trouver un débouché à leur marchandise, maintenant, ce sont les acheteurs qui se trouvent confrontés à un manque d’offre, couplé à des problèmes de logistique.

Orge mouture : au plus bas

Le moral et les cours des orges fourragères sont au plus bas cette semaine. Le peu d’intérêt exprimé à l’export et par les fabricants d’aliments du bétail enfonce un peu plus le marché. Les mises à l’intervention ont subi une petite accélération la semaine passée et, vue la situation, pourraient poursuivre sur la même voie.

Brasserie : la Scarlett se fait plus rare…

En ancienne récolte, la situation est encore assez calme, mais les quelques achats de la malterie suffisent à faire légèrement progresser les cours de la Scarlett, de plus en plus difficile à trouver… En revanche, c’est le grand calme sur le reste du marché avec des cours stabilisés.

Maïs : marché actif sur le nord UE

L’activité commerciale est surtout concentrée sur le nord Loire, avec une demande qui s’est intensifiée de la part des fabricants d’aliments du bétail belges. En fait, les importants problèmes d’inondations en Europe centrale (République tchèque, Hongrie et Slovaquie, notamment), empêchent toute logistique de fonctionner dans ces pays, ce qui oblige les opérateurs à reporter leurs achats sur notre origine. Comme on dit toujours, le malheur des uns… Cette situation génère donc une meilleure tenue des cours.

Protéagineux : toujours peu animé

La demande intérieure est quasi-inexistante. Le petit courant de transactions à destination des consommateurs du nord de l’UE persiste. Des affaires se traitent donc toujours à ces bas niveaux de prix. Les Fab questionnent en féveroles alimentation animale, mais leur intérêt se situe à des niveaux bien inférieurs aux prix actuels. En humaine, l’ambiance est toujours aussi calme.

Oléagineux : prix tenus en colza

Les cours restent tenus en colza. Ils ne suivent donc pas la tendance dictée par le soja. Les échanges sont toujours très limités sur un marché bloqué. Le tournesol reste délaissé.

Tourteaux : chiffres de l’USDA baissiers

Les semis de soja progresseraient aux Etats-Unis en 2006, selon les dernières estimations de l’USDA. Ces chiffres ont, bien entendu, pesé sur le niveau des cours du complexe sur Chicago. Le report de la demande sur l’origine sud-américaine, alors que les stocks s’avèrent conséquents par rapport à l’an dernier, a accentué le mouvement. La baisse des cours s’est accompagnée de la réalisation de quelques affaires sur toutes les échéances sur le marché français du tourteau de soja. En tournesol, l’activité se limite au rapproché. Le marché du colza est peu animé.

Déshydratés : intérêt acheteur limité

Il reste de la marchandise AR à écouler en luzerne déshydratée, mais la demande n’est pas au rendez-vous. En pulpes de betteraves, les vendeurs essaient de dégager leurs stocks, mais ont du mal à trouver des acheteurs. Les cours sont alors sur la défensive.

Issues de meunerie : correction à la baisse

Compte tenu des niveaux de prix précédemment atteints, les Fab ont procédé à des reformulations limitant l’incorporation des issues de meunerie. Du coup, les cours enregistrent une correction technique. De son côté, l’offre reste limitée.

PSC : dollar sans effet

Malgré un dollar faible qui a entraîné le recul des prix des PSC, peu d’affaires ont été enregistrées cette semaine. Le corn gluten continue de s’exporter tandis que la demande française reste absente.

Légumes secs : sans variation

Le marché des légumes secs observe peu de variations en terme d’activité depuis la semaine dernière. Le calme est toujours de rigueur.

Graineterie : tension des graines de l’Est

Les intempéries qui frappent les pays d’Europe de l’Est se soldent par une tension des cours des graines originaires de ces zones de production. Les inquiétudes concernant l’impact des inondations sur la NR se répercutent sur l’AR.

Graines fourragères : marché calme

Le trèfle violet devient rare en dispo et les vendeurs n’affichent pas d’intérêt sur la NR tant que des incertitudes persistent sur les possibilités d’irrigation. Bien que limitées, les affaires suffisent au raffermissement des cours. Le marché est peu animé par ailleurs.

Pailles et fourrages : inerte

La morosité règne toujours en maître sur ce marché peu demandeur. Les cours sont reconduits.

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