Tendances : le nord UE, aspirateur du marché
Blé tendre : belle semaine pascale…
Enfin ! Bruxelles a répondu, certes de manière modérée, aux attentes des opérateurs, en délivrant 91.000 tonnes d’adjudications. Celà faisait de longues semaines que le marché attendait ce geste et la réaction ne s’est pas faite attendre. Dans la foulée, quelques exportateurs ont voulu opérer quelques achats de couverture, mais ils se heurtent à des vendeurs encore réticents et insatisfaits du niveau de prix actuel. Le portuaire a donc connu une nette amélioration en terme comptable (+2,50 E/t), mais les volumes d’affaires restent limités. Côté pays tiers, la situation ne se débloque pas pour l’instant. Certes, l’euro a connu un petit accès de faiblesse qui pourrait rendre l’origine européenne un peu plus compétitive. D’ailleurs, les opérateurs surveillent de près l’appel d’offres du Maroc qui devrait se tenir la semaine prochaine. Mais en attendant, pas grand chose à se mettre sous la dent…
Sur l’intra-communautaire en revanche, la demande de la part des utilisateurs du nord de l’UE reste toujours active en blé fourrager, aspirant tout ce qui traîne. Le marché intérieur est quant à lui principalement animé par quelques achats de la part des fabricants d’aliments du bétail du grand Ouest qui, une fois le choc de la crise aviaire passé, ont besoin de reconstituer leurs stocks. Mais, la situation pourrait stagner avec une semaine pascale qui voit le retrait des Italiens, des Espagnols, dans une moindre mesure des Allemands sur le marché et l’absence de Comité de gestion ce 13 avril qui n’arrangera rien aux affaires.
Les offres françaises à l’intervention ont de nouveau progressé de plus de 46.000 tonnes. Au 10 avril, elles représentaient 458.457 t de céréales (contre 412.287 t au 3 avril), dont 302.847 t de blé tendre (271.347 t) et 155.610 t d’orge (140.940 t). On compte en blé tendre, 240.947 t en région Onic d’Orléans (211.947 t), 51.050 t à Dijon (48.550 t), 10.850 t à Châlons-en-Champagne (10.850 t), et en orge 81.600 t à Châlons-en-Champagne (78.140 t), 27.110 t à Dijon (19.910 t), 23.560 t à Orléans (18.550 t), 10.830 t à Poitiers (11.830 t), 6.470 t à Nancy (6.470 t), 4.700 t à Amiens (4.700 t) et 1.340 t à Paris (1.340 t).
Blé dur : léger mieux
On assiste à un marché un peu plus actif, mais essentiellement sur La Pallice, suite à quelques achats de l’Algérie, alors que les Italiens questionnent les opérateurs. A contrario, marché calme dans le Sud-Est, malgré un petit courant sur l’Italie, suite à des problèmes rencontrés avec des marchandises mexicaines. L’Italie qui diversifie ses achats avec des blés turcs et syriens notamment.
Orge mouture : désespérant !
Bon ! On ne va pas se cacher que ce marché traverse une crise particulièrement grave. Si les vendeurs ne sont pas particulièrement actifs, on ne peut pas dire que les acheteurs soient légion. L’ancienne campagne risque de se terminer en eau de boudin et la nouvelle récolte ne se présente pas sous les meilleurs auspices, avec une concurrence mer Noire qui s’annonce d’ores et déjà rude.
Brasserie : calme
Très peu de disponibilités en AR, mais les acheteurs sont hésitants. Marché à l’arrêt en NR, avec des malteurs absents. Mais les inquiétudes sur les retards de semis en Allemagne et au Danemark mettent un peu de pression.
Maïs : bien orienté
Activité commerciale en pointillé cette semaine, avec malgré tout quelques affaires sur l’Espagne et le nord de la communauté. Les cours restent fermement orientés.
Protéagineux : hausse sans demande
Les quelques demandes en disponible suffisent à assurer la progression des prix des pois protéagineux. Mais cette tendance est le fruit d’un amoindrissement de l’offre et de besoin ponctuels pour lesquels les acheteurs sont prêts à payer à la hausse.
En féveroles, le marché est toujours figé avec des prix reconduits à Rouen et en légère baisse au départ de la Marne.
Oléagineux : calme
Le marché de la graine de colza reste inanimé en ancienne récolte dont les prix progressent sous l’influence du marché de Chicago. La nouvelle récolte intéresse davantage les consommateurs qui sont également attentifs au niveau du stock de report.
Côté tournesol, très peu de mouvements ont été rapportés. On notera une petite demande sur Bordeaux qui a permis quelques échanges.
Tourteaux : peu d’affaires
Des transactions en rapproché se réalisent en tourteaux de soja mais les opérateurs s’interressent surtout à l’évolution des prix pour des livraisons sur les six prochains mois. Le marché étant relativement peu orienté, les opérateurs sont dans une phase d’attentisme, peu pressés de passer aux achats. En colza, l’intérêt se porte sur la NR mais celle-ci ne génère pas encore d’échanges. Enfin, les tourteaux de tournesol restent délaissés.
Déshydratés : fin de campagne très calme
Les affaires sont rares en luzernes déshydratées ainsi qu’en pulpes de betteraves. La fin de campagne se termine sans évolution dans les prix.
Issues de meunerie : légère baisse
Les cours régressent encore un peu cette semaine. Ce mouvement est dû à l’absence d’intérêt des fab pour les sous-produits de la meunerie.
Les opérateurs redoutent un retour de l’offre qui ferait dégringoler les prix.
PSC : marché sans demande
Toujours sans intérêt, le marché des produits de substitution aux céréales peine à enregistrer des affaires.
Les cours évoluent avec la hausse du dollar, notamment en corn gluten feed.
Légumes secs : peu d’activité
Toujours calme, le marché présente peu d’évolution. Les pois chiches se sont raffermis tandis que les lentilles canadiennes se maintiennent.
Graineterie :petite reprise
Les opérateurs constatent une reprise de l’activité. Les prix évoluent peu si ce n’est en sarrasin français qui recule, délaissé par les acheteurs français qui lui préfèrent l’origine chinoise.
Graines fourragères : sans affaires
Le marché est moyennement actif. Les cours évoluent peu. Seuls les prix de la moutarde de blanche, qui a généré quelques affaires, et de trèfle violet, dont les disponibilités sont limitées, ont gagné un peu de terrain.
Pailles et fourrages : faible activité
Sans évolution , le marché des pailles et fourrages demeure peu actif. Les stocks sont importants et la demande assez faible. En foin de Crau, la situation évolue peu. L’ensemble des prix est reconduit.