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Tendances : le moment de vérité approche

Blé tendre : attentisme

L’activité commerciale est toujours assez limitée en règle générale, avec des opérateurs qui attendent l’avancement des récoltes, celles-ci ayant débuté dans certaines régions, notamment en Centre-Atlantique. On note malgré tout une petite demande de la part de nos clients belges et néerlandais pour des achats de couverture.

Les exportateurs quant à eux, commencent à surveiller le marché pays tiers, pour lequel la concurrence venant de l’Est sera encore rude. En effet, la Russie, l’Ukraine et certains ex-Peco, avec des récoltes estimées importantes, se présentent déjà comme des adversaires directs sur le bassin méditerranéen.

Si l’ancienne récolte se liquide à petit feu, la nouvelle campagne subit une baisse de ses cours après les dernières décisions de Bruxelles et l’amélioration des conditions météorologiques en ce milieu de semaine. Dans l’Est de la France, la vigilance reste présente sur les cas d’échaudage, mais malgré tout les opérateurs ne semblent pas très inquiets, surtout avec le rafraîchissement commencé en ce milieu de semaine. De plus, le coup de chaud subi récemment pourrait avoir eu des effets bénéfiques sur les taux de protéines…

Blé dur : dans les starting blocks

On assiste à un marché encore peu engagé avec des cours qui restent assez tendus. La plupart des opérateurs attendent de plus amples précisions sur les récoltes en cours. En Poitou-Charentes, les premières coupes présentent des rendements hétérogènes (de 50 à 80 q/ha) et les orages font craindre des cas de germination. En revanche, le taux de protéines élevé, limiterait «l’effet mitadins». Plus au Sud, les rendements sont jugés plutôt “moyens” en raison de la sécheresse printanière et des fortes chaleurs précoces estivales. Dans le Sud-Est, du grand delta jusqu’à Narbonne, 20% de la collecte prévue seraient moissonnés, alors que dans la Vallée du Rhône et le Lauragais, les premières coupes ne font que débuter.

Orge mouture : au petit trot

Activité également sporadique dans l’attente de l’avancement de la moisson. En ce qui concerne les premiers pas de la récolte 2005, on rapporte de très bons rendements et des qualités satisfaisantes en Charente, alors que la région Centre (Loir-et-Cher, Indre) enregistrerait des premiers résultats plus décevants, avec des rendements et des poids spécifiques assez moyens. En Champagne, où la moisson a avancé très vite, les rendements sont annoncés très bons aussi, mais avec des calibrages plutôt faibles. En revanche, pronostic plus réservé en Bourgogne avec des rendements inférieurs à ceux espérés et un petit calibrage.

Brasserie : sans passion

Même si la malterie interroge le marché, les vendeurs attendent l’avancement des récoltes.

Au niveau de la moisson justement, les escourgeons sont bien avancés en Centre-Atlantique —problèmes de protéines un peu trop fortes— ainsi qu’en Champagne et dans le Centre. Dans l’est du pays, notamment la Lorraine, les rendements seraient corrects avec un taux de protéines moyen très bon de l’ordre de 10,5%. La seule inquiétude concernerait les orges de printemps.

Maïs : plus calme

Le vent de panique est désormais passé. Le rafraichissement de ce milieu de semaine et les décisions bruxelloises ont calmé les esprits. Fermeté en AR, baisse de la NR.

Protéagineux : hausse

L’ancienne récolte offre ses derniers lots qui trouvent encore preneur notamment dans la région Marne/Aisne/Ardennes. La nouvelle récolte affiche des prix en progression. Toutefois, cette évolution n’est due qu’aux inquiétudes liées au climat. Dans ce contexte d’incertitudes, les vendeurs sont prudents et se montrent peu disposés à réaliser des affaires.

En féveroles, la campagne se termine sans activité.

Oléagineux : atone

Les affaires sont concentrées sur le rapproché en colza dont les cotations sont en nette baisse, suivant un marché de Chicago en recul depuis lundi. La récolte en France a débuté mais il semble que le colza ait souffert de la canicule dans certaines régions. En tournesol, peu d’affaires ont été réalisées. Les cotations sont en hausse sur l’AR et relativement stables sur la NR. L’état des cultures en France est assez bon, comme au niveau européen, mis à part en Russie et en Ukraine qui pâtissent de la sécheresse.

Tourteaux : baisse

Après avoir fait progresser le marché la semaine passée avec d’importants achats en soja, les fonds de pension ont revendu massivement. Du coup, le marché à Chicago a affiché une forte baisse. Les tourteaux de soja sont ainsi en net recul. Les affaires n’ont pas été nombreuses malgré ce mouvement, les acheteurs étant déjà bien couverts. La chute des prix est moindre concernant les tourteaux de tournesol et de colza, qui n’ont pas généré plus d’affaires.

Déshydratés : inactif

Quelques affaires sont signalées en pulpes de betteraves sur l’ancienne et la nouvelle récolte. Les prix évoluent peu cette semaine. En luzernes déshydratées, le marché est bloqué.

Issues de meunerie : peu d’évolutions

On notera cette semaine une pointe de fermeté à Paris sur les produits blancs compte tenu des niveaux de prix des matières premières. En province, les prix évoluent peu, mais certaines régions comme le Nord se plaignent d’une offre insuffisante face à une demande pourtant peu importante.

PSC : fermeté

La bonne activité, enregistrée la semaine dernière, faiblit. En corn gluten feed, les prix progressent encore un peu mais génèrent moins d’affaires.

En citrus, la cotation est également plus ferme sur le court terme. Peu d’échanges sont enregistrés.

Légumes secs : calme

Les opérateurs rapportent peu d’affaires cette semaine dans l’attente des nouvelles récoltes. La Turquie offre ses premiers pois chiches.

Graineterie : inerte

Les échanges sur le marché de l’oisellerie ont été très limités. Le climat est peu propice aux affaires.

Graines fourragères : au point mort

L’activité est plutôt calme cette semaine. Les opérateurs peinent à réaliser des transactions. Les prix n’évoluent pas, si ce n’est en lotier qui continue de progresser en Europe comme au Canada, les prévisions de mauvaises récoltes se confirmant.

Pailles et fourrages : endormi

Le marché des pailles et fourrages poursuit sa sieste. Les récoltes continuent et les prix restent stables sur l’ensemble des produits.

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