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Tendances : le marché céréalier ouvre un œil

Blé tendre : statu quo

En ancienne récolte, les cotations du blé ont évolué dans une fourchette étroite pour revenir aux niveaux de notre précédente mercuriale. Autant dire que cette semaine, tronquée par le pont de l’Ascension, n’a rien changé aux fondamentaux des marchés français et européens, en l’absence —de surcroît— de comité de gestion à Bruxelles le jeudi 5 mai. Après un repli enregistré mercredi dernier suite à l’achat par l’Egypte de 110.000 t de blé américain, les cours ont repris quelques couleurs en début de semaine à la faveur d’éléments techniques : la sécheresse qui sévit actuellement sur la Péninsule ibérique ainsi qu’au Maroc, et la liquidation de l’échéance Mai 2005 sur le contrat Blé d’Euronext. Mises à part quelques couvertures de soudure sur le Benelux, les rares mouvements de marchandises n’ont fait que gonfler les stocks publics, qui atteignent des sommets. A maintenant trois semaines de la fin théorique de la période d’intervention pour la campagne 2004/2005, la France a offert quelque 168.000 t de blé supplémentaires en cette semaine festive, pour atteindre près de 2 Mt de mises à l’intervention (contre 1,83 Mt précédemment). Au total, les offres françaises à l’intervention représentaient au 9 mai 2,26 Mt (2,07 Mt au 2 mai), dont 191.843 t d’orge (171.969 t), et 74.260 t de maïs (71.540 t). Quant aux offres européennes, rappelons que leur cumul au 24 avril atteignait 12,89 Mt (12,53 Mt au 17 avril), dont 7,78 Mt de blé tendre, 3,01 Mt de maïs et 2,09 Mt d’orge. Allemagne en tête avec 3,97 Mt, suivie de la Hongrie (3,96 Mt), la Tchèquie (1,06 Mt), la Pologne (575.314 t) et la Slovaquie (507.688 t).

La nouvelle récolte voit ses cours s’apprécier en raison de demandes d’acheteurs, attirés par des prix bon marché. Ces derniers reflètent la bonne tenue des cultures hexagonales qui présage une récolte abondante , à l’image de celles de l’Ukraine et de la Russie, indique le comité permanent de l’Onic, qui s’est tenu ce mercredi.

L’occasion pour les opérateurs de proposer un recours à l’intervention B, c’est-à-dire au stockage sur place des céréales offertes à l’intervention. Concernant les exportations de blés hongrois, certains professionnels souhaiteraient qu’elles partent sur les pays tiers, plutôt que sur la Péninsule ibérique, qui pourrait bénéficier d’importations directes hors UE sans prélèvements ou encore de transferts de blé d’intervention français.

Blé dur : mieux orienté

On note un peu de demande en NR de la part des industriels français et européens. L’attention se porte naturellement sur la sécheresse qui sévit en Espagne (Andalousie, Catalogne et Aragòn), comme au Portugal et au Maroc, et pourrait sensiblement diminuer les perspectives de récolte de ces pays. On s’attend également à une récolte moindre en Italie (superficie en régression de 28 %) ; en revanche la récolte en Grèce devrait être normale.

Orge mouture : actif

Les cours en orge de mouture ont renchéri suite à des achats de couverture, stimulés par la sécheresse persistante qui dégrade le potentiel céréalier des pays du Bassin méditerranéen. Cette tendance haussière ne se vérifie pas en nouvelle récolte, dont les premières coupes sont prévues d’ici six semaines.

Brasserie : lourd

En l’absence d’intérêt des malteurs sur le marché, les cours sont reconduits.

Maïs : fermeté en SO

On observe une meilleure demande dans le Sud-Ouest, qui profite du contexte climatique méridional. Le nord Loire n’en bénéficie pas ; cours sans évolution.

Protéagineux : offre limitée en pois

Les disponibilités en pois s’amenuisent de jours en jours. La demande n’est pas très agressive mais quelques affaires de compléments parviennent à se réaliser quand les vendeurs bradent leurs produits. La nouvelle récolte n’intéresse pas la consommation pour le moment. L’activité est encore plus limitée en féveroles. Aucune demande n’est identifiée pour l’instant.

Oléagineux : désert

Les opérateurs s’ennuient toujours autant sur ce marché. La prospective de la nouvelle campagne européenne reste l’activité principale. A ce sujet, la Fop rapporte des perspectives baissières en terme de prix avec un stock de report de plus d’1 M t qui s’ajoutera à une récolte s’annonçant bonne. Les estimations de production de colza sont pour l’instant à un niveau de 14 M t. Concernant le tournesol, les conditions de semis sont bonnes en Europe centrale.

Tourteaux : marché vendeur

Les acheteurs sont de plus en plus timides sur l’ensemble des produits. Quelques affaires de réapprovisionnement sont rapportées mais les volumes sont ridicules. Étant donné ce recul de l’intérêt, les prix sont en baisse cette semaine en soja, en colza et en tournesol.

Déshydratés : toujours plus calme

Les semaines se suivent et se ressemblent trop sur ce marché toujours délaissé. La douceur du climat et les prévisions de récolte n’encouragent pas les affaires en pulpes. Les prix de l’ancienne récolte enregistrent ainsi un repli en revente. De leur côté, les luzernes déshydratées n’ont pas plus la cote. Très peu d’affaires sont constatées.

Issues de meunerie : sans changement

Toujours très peu actif, le marché des issues de meunerie voit peu d’évolution cette semaine dans ses prix. La demande reste absente.

PSC : atone

Les opérateurs observent peu de changement par rapport à la semaine dernière. Les cours sont reconduits sur un marché inactif.

Légumes secs : activité limitée

Peu d’échanges sont rapportés sur le marché des légumes secs. Les prix sont reconduits.

Graineterie : sans grandes variations

Sur un marché toujours peu animé, les rares prix qui évoluent affichent un réajustement à la baisse. Les cours en graineterie sont globalement reconduits.

Graines fourragères : arrivée des luzernes

Sans changement, le marché est toujours victime de stocks importants et d’une activité assez moyenne. Les cotations sont reconduites. Notons l’arrivée de la nouvelle récolte de luzernes.

Pailles et fourrages : sans intérêt

Les prix sont inchangés sur un marché des pailles et fourrages délaissé. Les récoltes, s’annonçant bonnes, et le temps propice à la sortie des animaux ne contribuent pas à redonner de l’intérêt à ces productions.

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