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Tendances : le froid revigore le blé tendre

Blé tendre : les cours redressent la tête

La période de froid intense que traverse toute l’Europe, de l’Allemagne à la Russie, en passant par l’Ukraine, est un nouvel élément à prendre en compte, même si l’effet reste pour l’instant minime en céréales. En France, les températures sont beaucoup moins négatives (-7 à -10 C° contre -18 C° à -25 C° en Europe de l’Est), mais cette situation brutale de retour à des températures basses correspond à une période habituelle d’achats de couverture. C’est ainsi que l’on assiste à une meilleure physionomie en portuaire notamment, mais ce n’est pas pour autant que le niveau d’affaires soit particulièrement élevé.

Les cours sont donc réorientés à la hausse, même sur l’intérieur où certains fabricants d’aliments du bétail procèdent à quelques réajustements.

Malgré tout, les fondamentaux ne plaide pas en faveur d’une relance de l’activité commerciale. «On devrait pouvoir travailler un peu en février et mars, mais je crains beaucoup que la situation ne se dégrade fortement à partir d’avril» précisait ce mercredi un courtier. En effet, l’exportation est au ralenti et Bruxelles ne donne pas de signe particulier de relance agressive sur les pays tiers. La nouvelle récolte, quant à elle, balbutie et a beaucoup de mal a prendre son envol. La crise liée à la peste aviaire est aussi un élément pesant lourdement sur la visibilité des opérateurs sur les perspectives du marché. D’où leur hésitation à se positionner sur les longueurs.

Les offres françaises à l’intervention ont progressé plus légèrement et atteignent au 23 janvier 164.204 t de céréales (contre 152.254 t au 16 janvier), dont 138.560 t de blé tendre (130.640 t) et 25.644 t d’orge (21.614). On compte en blé tendre 124.360 t en région Onic d’Orléans (119.340 t), 14.200 t à Dijon (11.300 t), et en orge 22.124 t à Châlons-en-Champagne (20.244 t), 2.150 t à Orléans et 1.370 t à Nancy.

Au niveau européen, les offres à l’intervention gonflent un peu plus sensiblement. Au 15 janvier, elles représentaient, toutes céréales confondues, 6,94 Mt (contre 6,76 au 9 janvier), dont 2,56 Mt de blé (2,44 Mt), 3,17 Mt de maïs (3,16) et 1,21 Mt d’orge (1,16 Mt). La Hongrie reste toujours loin devant avec 3,74 Mt, suivie par l’Allemagne (1,25 Mt), la Pologne (725.000 t), la Slovaquie (406.000 t) et la République tchèque (343.000 t).

Blé dur : mou

On assiste à une ambiance assez lourde sur ce marché, encore peu animé avec une demande très réduite. Le Maroc a de son côté acheté des blés durs canadiens, ce qui n’est pas pour améliorer la situation.

Orge mouture : peu animé

Les opérateurs ne prêtent encore que peu d’intérêt à ce produit, même si les fabricants d’aliments du bétail bretons sont aux achats pour des besoins de couverture. Du côté de l’Espagne, les utilisateurs ibérique ne font pour l’instant que questionner le marché.

Brasserie : éteint

La situation est particulièrement calme sur un marché éteint que ce soit en ancienne ou nouvelle campagne. La malterie poursuit à un petit ryhtme son programme d’achat, sans conviction.

Maïs : tendu sur le Rhin

Si le marché n’est guère actif sur la plupart des régions, la tension reste vive sur la façade Est du pays où aux problèmes de basses eaux, s’ajoute les conditions météorologiques difficiles.

Le fob Creil bénéficie encore de cette situation, d’autant que quelques utilisateurs belges et néerlandais sont aux achats sur le rapproché.

Protéagineux : relance avec la baisse

Dans les régions Marne/Aisne/Ardennes et Eure/Calvados, les vendeurs ont consenti une baisse des prix des pois protéagineux. Ce recul a permis la réalisation d’affaires pour des livraisons février. Toutefois, l’intérêt sur l’éloigné reste mince. En féveroles, les semaines se suivent et se ressemblent. La demande est toujours aussi réduite en qualité humaine comme en animale. Les cours évoluent peu.

Oléagineux : hausse sans effet

Les graines de colza affichent une hausse conséquente. Toutefois, cette nette progression ne relance pas les affaires qui restent peu nombreuses cette semaine encore. La montée du cours du pétrole,la reprise ponctuelle à Chicago ainsi que le froid dans l’Est européen seraient à l’origine de ce mouvement haussier. On notera quelques affaires en tournesol mais les volumes sont retreints.

Tourteaux : baisse en soja

Les baisses successives sur le marché de la protéine à Chicago, les ventes des fonds d’investissements et le climat favorable en Amérique ont fait reculer les prix des toutreaux de soja. Cette baisse a entraîné des achats sur toutes les périodes. Toutefois les craintes liées à la grippe aviaire freinent encore les échanges. Les tourteaux de colza, en nette progression avec des ventes importantes en Espagne, ont du mal à trouver preneur. En tournesol, l’activité est ralentie.

Déshydratés : effacé

Le volume d’affaires enregistré cette semaine en produits déshydratés est proche du néant. La demande est éteinte en pulpes de betteraves et en luzernes déshydratées. Seule l’exécution de contrats passés signale l’existence de ce marché.

Issues de meunerie : fermeté parisienne

Marché plutôt ferme sur Paris avec une légère hausse des sons et du remoulage. En revanche, peu d’offres sont rapportées en province dont le marché demeure toutefois stable.

PSC : activité en corn gluten feed

Des échanges sont rapportés en corn gluten feed. En citrus, la fermeté des cours empêche toute transaction.

Légumes secs : faible niveau d’activité

Les Indiens commencent à traiter des quantités, leur récolte de pois chiche approchant. Les haricots colorés sont très fermes par manque de disponibilités. L’activité est faible.

Graineterie : sans évolution

Marché calme cette semaine. Les cours sont reconduits.

Graines fourragères : reprise de l’activité

Le marché semble repartir. On signale une forte demande en vesces. L’activité est normale pour la saison.

Pailles et fourrages : sans variations

Toujours très calme, le marché des pailles et fourrages génère très peu d’affaires compte tenu d’une demande peu agressive. Les cours sont reconduits. En foin de Crau, on ne constate pas de variations en terme de prix. L’activité est calme.

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