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Tendances : la trêve des confiseurs est là !

 

Blé tendre : morosité ambiante

Voilà une bien triste semaine d’écoulée, avec un niveau d’affaires assez bas, notamment en ce qui concerne le portuaire. En effet, les perspectives d’exportations restent bouchées et le niveau de nos ventes ne décolle pas.

Le marché risque bien de connaître une fin d’année dans la douleur et la morosité. Les exportateurs attendent malgré tout quelques appels d’offres de pays du bassin méditerranéen qui pourraient se déclencher d’ici à la fin de l’année. «On ne comprend pas trop la situation. On sait que certains pays du Maghreb ont faim, mais on ne les voit pas se placer sur le marché», indiquait avec désespoir un courtier proche de La Pallice. Le marché intérieur balbutie sur un rythme, là non plus, pas très soutenu. La meunerie s’est, semble-t-il, suffisamment couverte dans l’immédiat et ne procède qu’à quelques achats de précaution avant la fameuse trêve des confiseurs… Les fabricants d’aliments du bétail, quant à eux, ont également pris leurs précautions avant la période de fermeture de la plupart des OS à partir du 16 décembre pour la période des Fêtes de fin d’année. Seuls les Belges poursuivent leurs achats, alors que les Hollandais orientent les leurs en origine allemande. Les premières offres françaises atteignent au 28 novembre 13.620 tonnes de céréales, dont 8.520 tonnes de blé tendre en région Onic d’Orléans et 5.100 tonnes d’orge à Châlons-en-Champagne. Pour Bruno Hot, directeur général de l’Office national interprofessionnel des céréales, «ces offres restent pour l’heure limitées, comparées aux 3 Mt de céréales présentées à l’intervention par nos voisins européens. Mais elles constituent un premier signal d’alarme. La Commission européenne doit veiller à ce que les volumes adjugés à l’exportation soient suffisants pour éviter des coûts de stockage bien plus pénalisants pour le budget européen que les restitutions aujourd’hui nécessaires pour exporter sur le marché mondial». Au niveau européen en effet, les offres à l’intervention poursuivent leur amplification mais à un plus petit rythme : au 20 novembre, elles représentaient, toutes céréales confondues, 3,06 Mt (dont 1,49 Mt de blé, 780.000 tonnes de maïs et 798.000 tonnes d’orge). La Hongrie reste loin devant avec 1,09 Mt, suivie par l’Allemagne (920.000 t), la Pologne (479.000 t), et la Slovaquie (210.000 t).

Blé dur : morose

L’actvité se limite à quelques affaires sur Port La Nouvelle, à destination des pays du Maghreb, qui ne se pressent pas à prendre position malgré leurs besoins de couverture. Sur la façade Atlantique, le marché est bloqué par des problèmes logistiques qui ne font que s’aggraver. L’inquiétude gagne les opérateurs, à quinze jours de la fermeture des premiers organismes stockeurs.

Orge mouture : en retrait

Les cours opèrent un repli quasi général sur un marché très peu fréquenté. La trêve des confiseurs semble déjà là.

Brasserie : atone

Toujours aucun développement sur un marché encore très limité en terme d’activité commerciale. Les cours ont du mal à tenir sur leurs bases précédentes. Premières cotations en Scarlett pour la récolte 2006, mais les opérateurs restent très discrets.

Maïs : plafonnement dans le Sud-Ouest

Alors que le nord Loire voit ses prix fondre comme neige au soleil avec une animation assez restreinte, les cours en depart Sud-Ouest tendent à se stabiliser, avec un flux régulier d’affaires sur l’Espagne. En revanche, le portuaire ne fait que s’effriter.

Protéagineux : sans demande

La tristesse se prolonge sur le marché des pois protéagineux, toujours peu demandés par les Fab. Un léger intérêt dans la région Marne/Aisne/Ardennes est freiné par la pénurie de transport, constatée sur l’ensemble du territoire. Les prix sont stables à baissiers dans ce contexte. En féveroles, la faiblesse de la demande conduit les vendeurs à revoir leur position à la baisse en qualité humaine, tandis que les prix en qualité animale sont reconduits.

Oléagineux : pesant

L’abattage massif de volailles en Asie avec la grippe aviaire et la météo favorable sur le territoire américain ont entraîné une baisse des prix sur le marché de la protéine de Chicago. Ajoutons à ces éléments la baisse du canola au Canada. Les prix des graines de colza ont ainsi régressé avec des positions acheteurs en recul, incitant ainsi les vendeurs à se retirer du marché. Peu d’affaires ont été constatées. En tournesol, les prix sont stables à baissiers sur un marché encore inanimé.

Tourteaux : quelques affaires avec la baisse

Le recul constaté sur les prix de tourteaux de soja d’importation a relancé l’intérêt des acheteurs. Des échanges en tourteaux de soja ont été rapportés sur toutes les périodes. Toutefois, nom-breux sont ceux qui parient sur une baisse importante des cotations compte tenu de l’absence d’éléments haussiers à venir. L’attentisme règne ainsi sur ce marché.

Concernant les tourteaux de colza et de tournesol, seuls les premiers sont parvenus à générer des affaires sur le grand éloigné. On notera la fermeté sur les produits européens qui subissent les problèmes de basses eaux dans l’Est de l’Union européenne.

Déshydratés : très calme

Une nouvelle semaine sans aucun intérêt pour le marché des produits déshydratés.

Que ce soit en pulpes de betteraves ou en luzernes déshydratées, les affaires sont peu nombreuses et concernent des volumes restreints. Les cours sont stables à baissiers.

Issues de meunerie : fermeté confirmé

D’une semaine sur l’autre, la demande, légèrement accrue en sons, raffermit les cotations.

L’offre, quant à elle, reste stable donc insuffisante.

PSC : inchangé

Dans une situation de réapprovisionnements classiques, les cours sont reconduits. Les échanges en citrus sont toujours aussi limités en raison raison de son prix élevé.

Légumes secs : activité médiocre

Par manque de demande, l’activité est peu soutenue. Les prix se détendent sauf en pois chiches toujours fermes.

Graineterie : stable

Quelques ajustements sur les cours ont eu lieu, sans conséquence sur l’activité jugée traditionnelle pour la saison.

Graines fourragères : sans vigueur

Ce secteur est toujours en manque d’acheteurs. Hormis une baisse en ray-grass d’Italie, les cours ne connaissent aucun changement.

Pailles et fourrages : inactif

Le volume d’échanges est proche de zéro, le secteur manquant cruellement d’acheteurs. En foin de Crau, ils sont tout aussi rares.

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