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Tendances : la grippe aviaire inquiète déjà

Blé tendre : marché sans tonus

Le marché avait repris quelques couleurs la semaine passée, mais cette légère embellie n’a pas fait long feu. A l’exportation, la hausse des cours en origine mer Noire, la progression des frets et l’évolution plus favorable de l’euro, n’ont pas pour l’instant d’effet bénéfique sur notre origine, mais cet aspect est à surveiller.

De plus, Bruxelles, en adjugeant 700.000 tonnes de blé ex-intervention sur l’Espagne et les pays tiers, jeudi dernier, a de nouveau plongé les opérateurs dans l’expectative. Même le résultat de l’appel d’offres du Maroc concernant les 400.000 tonnes en origine UE qui devrait être connu ce mercredi dans la journée, ne semble pas devoir redonner un quelconque tonus aux affaires. De même que le nouvel appel d’offres de l’Egypte cette semaine pour 60.000 tonnes en origine optionnelle ne devrait pas encore faire l’effet de détonateur.

La session de Bourse de commerce européenne qui se déroulera ce vendredi 21 octobre à Vienne en Autriche, tout comme l’édition des Journées techniques des industries céréalières, qui auront lieu cette fin de semaine à Paris (voir notre supplément spécial), vont certainement refléter la morosité ambiante qui règne sur le marché depuis le début de la campagne.

Mais un nouvel élément se présente maintenant qui ne devrait pas arranger les choses malheureusement. Il s’agit de l’épidémie de grippe aviaire, dont quelques cas ont été repérés en Turquie et en Roumanie.

Si rien ne s’est déclaré encore en France, il n’empêche que les producteurs de volailles enregistreraient déjà une baisse de consommation de l’ordre de 10 à 15 %. Une situation qui ne tardera pas à se répercuter sur les fabricants d’aliments du bétail. Ces derniers commencent d’ailleurs à prendre leurs précautions et à limiter leur production. Ainsi, certains d’entre-eux ont d’ores et déjà changer la formulation de leurs aliments volailles pour éviter un engraissement trop rapide des poulets par exemple.

On se serait bien passé de cette satanée grippe aviaire qui, si elle n’est pas encore sur notre territoire, plombe encore un peu plus l’ambiance du marché céréalier.

Blé dur : accalmie

Après les bons tonnages contractualisés la semaine dernière, l’activité sur le sud de la France est retombée, faute de demande. Et ce, malgré la fermeté du dollar. Les vendeurs ne sont pas plus présents sur le marché. Rien à signaler en nord Loire.

Orge mouture : toujours calme

Pas d’accélération particulière de l’activité commerciale. Le marché reste bloqué sur des fondamentaux qui demeurent négatifs pour les affaires. Les cours évoluent très irrégulièrement, même si une tendance à l’effritement se dessine semaine après semaine.

Brasserie : expectative

C’est la consternation sur un marché toujours aussi limité, avec des malteurs qui restent frileux sur leurs achats.

Il faut dire que les perspectives du marché du malt sont également réduites et les opérateurs sont «à la pêche» aux affaires.

Maïs : haussier

On peut dire que ce marché est « difficilement actif ». Même si le niveau des affaires est en effet assez limité par une certaine rétention des vendeurs et une récolte qui tarde à se terminer, le maïs est la céréale qui tire le mieux son épingle du jeu. Que ce soit dans le Sud-Ouest ou en nord Loire, les cours enregistrent une tendance haussière en règle générale.

Protéagineux : hausse

Des échanges sont rapportés sur l’ensemble du territoire en pois protéagineux. Des affaires en disponible notamment, mais aussi sur les longueurs dans l’Eure-et-Loir et le Calvados, ont été réalisées. Les vendeurs ont augmenté leurs prix, entraînant parfois un blocage des acheteurs, particulièrement dans

la région Marne/Aisne/Ardennes. Concernant les féveroles, la situation n’a absolument pas bougé depuis la semaine dernière. La demande reste discrète en qualité animale comme humaine. Prix reconduits.

Oléagineux : net recul en tournesol

L’activité est encore bien calme cette semaine. L’intérêt acheteur des graines de colza progresse nettement mais cela ne se traduit pas en affaire. En tournesol, les prix s’effondrent en l’absence persistante de demande. On note aussi la forte concurrence des huiles de tournesol des pays de l’Est.

Tourteaux : soja ferme

Cette semaine a été marquée par un retour de hausse sur les tourteaux de soja suite à un rapport USDA présentant des perspectives de récolte inférieures aux attentes. Des échanges sont constatés mais les craintes concernant la grippe aviaire entraînent déjà un recul de l’intérêt pour ce produit dont le débouché principal est l’aliment volaille. En cette période de préparation des fêtes de fin d’année, la question de l’attitude du consommateur face à la grippe aviaire reste entière. Les Fab sont plutôt attentistes. Les tourteaux de colza ont généré quelques échanges, avec des prix en légère hausse. Le marché est calme en tournesol dont les cours évoluent peu.

Déshydratés : inactif

Peu de variations dans les prix et dans la passivité du marché depuis la semaine passée. Quelques affaires concernant des petits lots de compléments sont réalisées en luzernes et en pulpes de betteraves déshydratées. La demande est globalement très faible.

Issues de meunerie : toujours en baisse

Les cours continuent leur diminution surtout en région parisienne où l’offre progresse. Les échanges restent limités.

PSC : intérêt en citrus

Les cours des citrus sont soutenus par un léger retour de la demande permettant quelques échanges. En corn gluten feed, en revanche, les besoins sont absents, d’où l’effritement de la cotation.

Légumes secs : en attente

Le marché est calme pour l’instant, mais les récentes catastrophes au Pakistan et Guatemala devraient générer une hausse de la demande.

Graineterie : récolte décevante

Les échanges sont assez vifs et les cours se tendent, notamment en sarrasin d’import et en millet où les récoltes s’annoncent décevantes.

Graines fourragères : variations des prix

Des échanges sont rapportés en ray grass avec des prix en recul. La moutarde affiche un cours en progression compte tenu de récoltes moins importantes que prévu dans les pays de l’Est européen.

Enfin, le trèfle violet est plus ferme suite à un regain de transactions.

Pailles et fourrages : marché morne

Ce secteur est toujours sans aucune vigueur : les affaires se comptent sur les doigts de la main. Les cours ne bougent pas.

Même tendance en foin de Crau.

 

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