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Tendances : la grippe aviaire bloque tout

Blé tendre : en retrait

Animé par quelques achats de couverture en portuaire en fin de semaine dernière, le marché se recroqueville actuellement. Une situation amplifiée par la crise de la grippe aviaire qui inquiète fortement les fabricants d’aliments du bétail. «Les échos sont mauvais du côté des Fabs» commentait un courtier ce mercredi. Les cas d’oiseaux atteints par le virus sont maintenant découverts à nos portes, en Italie, Allemagne, Autriche. Après la Turquie, la Grèce, la Lituanie et la Slovénie, la crainte que la France soit touchée devient bien réelle, même si les risques pour l’être humain sont très réduits, voire nuls… Mais la presse généraliste s’est emparée de la médiatisation de l’évènement et la consommation de volailles devrait automatiquement s’en ressentir. L’ambiance est donc loin d’être celle du début février. On y avait cru, il faut maintenant revenir à la dure réalité ! Les offres françaises à l’intervention ont légèrement progressé, pour atteindre au 13 février 233.237 t de céréales (contre 230.027 t au 6 février), dont 183.167 t de blé tendre (183.947 t) et 50.070 t d’orge (46.080 t). On compte en blé tendre, 160.567 t en région Onic d’Orléans (161.347 t), 22.600 t à Dijon (22.600 t), et en orge 29.450 t à Châlons-en-Champagne (28.160 t), 11.150 t à Orléans (11.150 t), 5.400 t à Dijon (5.400 t) et 4.070 t à Nancy (1.370 t).

Au niveau européen, les offres à l’intervention ont aussi progressé plus modérément. Au 5 février, elles représentaient, toutes céréales confondues, 7,46 Mt (contre 7,25 au 29 janvier), dont 2,78 Mt de blé (2,70 Mt), 3,32 Mt de maïs (3,26) et 1,36 Mt d’orge (1,29 Mt). La Hongrie reste toujours loin devant avec 3,81 Mt, suivie par l’Allemagne (1,32 Mt), la Pologne (776.000 t), la Slovaquie (471.000 t) et la République tchèque (423.000 t).

Selon Agreste (Ministère de l’Agriculture), notre commerce extérieur agroalimentaire s’est amélioré en novembre 2005, puisque l’excédent des échanges agroalimentaires français dépasse le milliard d’euros à 1011 millions d’euros. Mais, comme prévu, ce bon résultat n’est pas du tout imputable aux performances des ventes de céréales. Malgré tout, l’excédent des échanges en produits agricoles bruts s’élève en novembre à 123 ME et gagne ainsi 46 ME par rapport à la même période de 2004. Le repli des importations de 59 ME (-8%) en est la principale raison. Quant aux exportations, elles s’élèvent à 841 ME, soit une baisse de 13 ME par rapport à novembre 2004. Les ventes de céréales y sont pour beaucoup, puisqu’elles enregistrent une nouvelle contre-performance avec 287 ME (contre 338 ME en novembre 2004), avec notamment un affaissement du blé tendre de 15 % et une chute des exportations de maïs de près de 30 %.

Blé dur : difficile

La situation s’est un peu améliorée en terme de prix sur Port La Nouvelle, mais la morosité persiste. Outre la concurrence canadienne, les marchandises françaises doivent faire face à des livraisons mexicaines sur l’Italie et syriennes sur le Maghreb.

Orge mouture : retour de flamme

Après avoir connu une certaine fermeté dans le sillage du blé, les cours reviennent quasiment à leur niveau de la semaine passée.

Brasserie : éteint

Sans intérêt actuellement, que ce soit en ancienne ou nouvelle campagne sur des cours invariables.

Maïs : instable

Alors que quelques livraisons se poursuivent à un petit rythme sur l’Espagne, l’activité au nord Loire est très limitée et les prix évoluent très irrégulièrement. Malgré tout on semble assister à un certain dévissement.

Protéagineux : demande essoufflée

La petite baisse consentie la semaine passée par les vendeurs a permis la réalisation de quelques transactions pour des livraisons en rapproché. Toutefois seules les régions Marne/Aisne/Ardennes semblent avoir profité de ce regain d’intérêt. Ce dernier s’est évanoui en début de semaine pour laisser place au calme plat. Les cours sont stables à baissiers mis à part dans la Seine-et-Marne et l’Oise où un léger réajustement à la hausse est effectué. En féveroles, les cotations continuent de perdre du terrain, la demande étant toujours inexistante en qualité humaine comme en animale.

Oléagineux : toujours inanimé

Encore très peu actif cette semaine, le marché des graines oléagineuses présente des prix en progression en sympathie avec Chicago, atténué par l’annonce d’un stock de report important en colza selon l’Oniol. En tournesol, les cours diminuent sensiblement dans un climat de désintérêt. L’ambiance est donc lourde cette semaine encore.

Tourteaux : attente

La hausse du marché de la protéine à Chicago a fait progresser les cours des tourteaux de soja comme il est de coutûme en période de basses températures. Toutefois, l’évolution de la crise de la grippe aviaire réduit considérablement les niveaux de couvertures. Les besoins sont donc moindres et les opérateurs attentistes dans ce climat d’incertitude. Seules des affaires de complément sont signalées. En colza et en tournesol, les prix évoluent peu et les affaires sont limitées au rapproché, dans de faibles volumes.

Déshydratés : inerte

L’activité présentée par le marché des produits déshydratés est encore très limitée. Seules quelques affaires de complément, en volume très restreint, de pulpes de betteraves et de luzernes déshydratées ont animé la semaine.

Issues de meunerie : très peu d’affaires

Le niveau d’affaires est des plus limités cette semaine. Les cours n’évoluent pas en région parisienne. Le marché conserve son fond de fermeté compte tenu du manque d’offre.

PSC : éteint

Peu de changements cette semaine en terme de prix. On souligne des petites transactions en citrus en spot.

Légumes secs : retour au calme

Le marché connait une accalmie cette semaine. On notera la progression des cours des pois chiches notamment.

Graineterie : cours sans changement

Les cours sont reconduits cette semaine. L’activité reste néanmoins soutenue par une bonne consommation en cette période hivernale .

Graines fourragères : marché calme

L’activité est moyenne sur le marché des graines fourragères cette semaine. Des échanges sont rapportés en lotier, vesces et trèfle violet qui perdent quelques euros. Les cours en ray grass d’Italie progressent légèrement.

Pailles et fourrages : sans variation

Le marché des pailles et fourrages peine à s’activer. Les besoins semblent peu importants vu les volumes échangés. Les prix, de leur côtés, n’évoluent pas. En foin de Crau, la situation est inchangée par rapport à la semaine dernière.

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