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Tendances : détente météorologique

Blé tendre : acheteurs rassurés

Le premier appel d’offre égyptien de la campagne s’est soldé par l’achat de 180.000 t de blé d’origines australienne pour les deux tiers et américaine pour le reste. Un dénouement qui a contribué à la morosité ambiante. Les opérateurs sont l’arme au pied dans l’attente de la moisson qui n’a pas commencé au nord Loire et les incertitudes —comme il se doit— sur la qualité tant que la récolte ne sera pas dans les remorques. Dans le grand Sud-Ouest, satisfaction globale avec des rendements et PS hétérogènes selon les régions, et des taux de protéines meilleurs que l’an dernier. D’une façon générale, le retour d’une situation climatique plus normale avec des pluies bénéfiques ont entraîné une détente générale sur le marché, les acheteurs semblant à présent rassurés. On notera, à ce sujet, que l’ancienne récolte a tiré sa révérence pour laisser la place à la nouvelle. Reste que la flambée enregistrée à Chicago depuis vendredi dernier pourrait renverser la vapeur. Côté affaires, c’est le calme plat sur le marché intérieur et européen. A l’exportation, les opérateurs comme les organisations professionnelles se félicitent de la mise en place des restitutions dès la semaine prochaine, ce qui devrait permettre un démarrage rapide de la campagne sur pays tiers.

Par ailleurs, il se confirme que les récoltes de céréales maghrébines ont été sévèrement pénalisées par la sécheresse, particulièrement au Maroc, pays le plus producteur de la zone, où les récoltes de blé (blé tendre + blé dur) et d’orge sont estimées respectivement à 2,5 et 1 millions de tonnes (au lieu de 5,5 et 2,8 Mt l’année dernière). En conséquence, diverses mesures ont été mises en place par les autorités marocaines notamment l’extinction de créances de 100.000 petits agriculteurs et la suspension des taxes à l’importation d’orge pour l’alimentation du bétail. Selon l’AGPB, le royaume chérifien devrait importer 5 à 5,5 Mt de céréales durant la campagne céréalière 2005/2006 (1er juillet-30 juin), dont 2,5 à 3 Mt de blé tendre. L’accord Maroc-UE qui permet à cette dernière d’exporter un contingent annuel de blé tendre à droits de douane réduits vers le Maroc, produira vraisemblablement de pleins effets (l’importance du contingent dépend du niveau de production du Maroc; il est au maximum de 1,06 Mt). Globalement, les pays du Maghreb devraient importer 6,5 à 7 Mt de blé tendre durant cette campagne.

Blé dur : expectative

Le potentiel acheteur est bien présent et en particulier — ce qui ne saurait surprendre — les acheteurs maghrébins, mais on parle aussi d’un intérêt italien, à défaut d’une demande de l’Europe du nord. De leur côté, les vendeurs attendent de connaître avec précision les qualités avant de s’engager plus en avant.

Orge mouture : effritement

L’ancienne récolte a tiré sa révérence. Sur la nouvelle campagne, les cours de l’orge de mouture sont orientés à la baisse, au vu des premiers résultats de récolte, jugés satisfaisants en escourgeons et orges d’hiver. Par ailleurs, la pression espagnole semble se ralentir.

Brasserie : calme

Comme en orge de mouture, les pluies ont entraîné une certaine détente sur les cours, l’activité demeurant confidentielle sur un marché inerte. Les malteurs attendent de connaître en orge d’hiver les taux de protéines et les calibrages.

Maïs : détente

Le retour des pluies a sensiblement calmé la forte fébrilité des cours que l’on a connue, dans un marché qui reste ferme avec des prix souvent à parité AR et NR.

Protéagineux : léger recul en NR

Les cours de la NR reculent un peu cette semaine. Les opérateurs sont tous dans l’attente de la nouvelle récolte, d’où une certaine léthargie du marché. Les pluies n’auraient pas affecté les récoltes. L’ancienne récolte se termine et enregistre ses dernières transactions dans la région Marne/Aisne/Ardennes.

Oléagineux : attentisme

Les opérateurs attendent avec impatience le développement des récoltes de colza pour se positionner. Pour l’instant, les premiers rendements seraient bons mais il est encore trop tôt pour généraliser. Les affaires sont peu nombreuses, les vendeurs restant frileux. En tournesol, l’activité n’est pas plus importante, l’intérêt étant fort restreint.

Tourteaux : tension à Chicago

La fermeté observée sur le marché de la protéine à Chicago en fin de semaine dernière et confirmée mercredi a fait progresser les cours des tourteaux de soja. Les affaires ont été très limitées. Seuls des échanges de compléments en soja et en colza sont rapportés.

En tournesol, en revanche, aucun mouvement n’est signalé, la demande semblant éteinte.

Déshydratés : pluies réconfortantes

Les précipitations ont rassurés les opérateurs qui attendent une belle récolte de betteraves.

Les cotations évoluent peu, tout comme en luzernes. En terme d’activité, celle-ci est réduite et laisse place à l’attentisme en cette période de nouvelle récolte.

Issues de meunerie : marché lourd

Toujours aussi inactif, le marché des issues de meunerie présente des cours encore en recul notamment en sons fins, les produits blancs résistant mieux. Le courant d’affaires est très limité.

PSC : la tension retombe

Après une période un peu agitée, le marché des PSC retrouve son calme. Les échanges ont été peu nombreux. Les cours sont inchangés en corn gluten feed.

Légumes secs : inactif

Peu d’évolution cette semaine sur le marché des légumes secs. L’activité est toujours plombée dans l’attente des nouvelles récoltes.

Graineterie : marché de saison

Comme d’habitude en cette période estivale, l’activité est des plus calmes. Les cotations n’évoluent pas.

Graines fourragères : très peu d’échanges

Le marché des graines fourragères est très calme cette semaine encore. Le prix du lotier continue de progresser. Mises à part quelques affaires sur le très grand éloigné, l’intérêt est très limité.

Pailles et fourrages : sans affaires

Les récoltes devraient démarrer très prochainement dans le centre de la France et dans les régions plus au nord. Les acheteurs ne se manifestent pas pour le moment ce qui inquiète les producteurs.

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