Cotidienne du 3 septembre 2020

Tendances des marchés céréaliers et oléagineux du 2 septembre 2020

Marché sans évolution dans un contexte de faible compétitivité des blés français

Les cours des céréales françaises n'ont pas observé de mouvement particulier ce mercredi, tant en blé et orge (fourragère comme brassicole) qu'en maïs.

Le marché physique du blé tendre a profité du soutien du marché de Chicago, malgré l'absence d'attractivité actuel pour les productions hexagonales sur le marché mondial. L'intérêt de notre client traditionnel qu'est l'Algérie pour les origines polonaise et notamment baltique, où la production est record cette année, l'illustre bien. Selon l'agence Reuters, des traders rapportent un prix de la tonne de blé meunier polonais à 12,5 % de taux de protéine livré en septembre à 174 euros en ce moment dans les silos portuaires du pays (+ 15 zlotys à 765 zlotys en une semaine ou + 3,45 €). Les opérateurs polonais font part de prix Fob à 183,5 €/t pour le blé polonais à l’export contre 181 €/t pour l’origine Pays Balte à comparer au cours Euronext décembre 2020 à 187,50 €/t. Au 2 septembre la tonne de blé Fob Rouen s'affichait à 190,66 euros. 

Toujours sur le marché mondial, l'Egypte a lancé un appel d'offres pour la livraison deblé d'origine optionnelle entre le 5 et le 15 novembre. Les productions de la zone mer Noire devraient en toute logique s'imposer. On notera aussi l'achat algérien de 90 000 à 125 000 t d'orge fourragère d'origine optionnelle à charger en octobre (214 à 215 $/t Caf).

Du côté des fondamentaux, la sécheresse observée en Ukraine laisse présager une production de maïs moins importante que prévu. La société APK a corrigé à la baisse ses prévisions de production de maïs en Ukraine de 8% à 35,1 Mt. Un chiffre estimé à 33 Mt par les autorités ukrainiennes.

Aux Etats-Unis, les condition sèches restent préoccupantes à l'approche des travaux de récolte, et  soutiennent les cours Outre-Atlantique.

Renchérissement du colza dans le sillage du complexe oléagineux mondial

Les prix du colza sur le marché physique français et Euronext ont progressé entre les 1er et 2 septembre, à l’image du soja à Chicago, du canola à Winnipeg et de l’huile de palme à Kuala Lumpur. Et ce, alors même que les marges de trituration sont importantes. Dans les champs hexagonaux, le manque de précipitations handicape le bon développement du colza.

Les cours du pétrole ont perdu du terrain, pénalisés par le renforcement du dollar face à l’euro. Ce repli est intervenu malgré la publication du rapport hebdomadaire de l'Agence états-unienne d'information sur l'énergie (EIA) qui a montré que les stocks commerciaux de brut aux Etats-Unis ont perdu 9,4 millions de barils la semaine dernière, s'établissant à 498,4 millions de barils, selon l’AFP.

Les cours du soja sur le CBOT se sont raffermis, portés par la bonne dynamique des exportations états-uniennes. L’USDA a, de fait, annoncé la vente de 480 000 t de soja à la Chine. Les opérateurs craignent également que l’USDA revoit à la baisse la production nationale de soja, au vu des récentes conditions météo adverses, dans son rapport à paraître la semaine prochaine.

La production d'huile de palme en Colombie va augmenter cette année pour atteindre 1,65 Mt, soit une hausse de 10 % par rapport à l'an dernier, a déclaré le président de l'association des producteurs locaux, selon Reuters. La production avait chuté de 6 % en 2019 par rapport à 2018.

Le tournesol sur les places hexagonales a renchéri d’un jour sur l’autre, dans le sillage du complexe oléagineux mondial.

Marchés physiques français du 2 septembre 2020 (base juillet pour les céréales)

Orges de brasserie du 2 septembre 2020

Cotations des issues de meunerie du 1 septembre 2020

Cotations commerciales des produits laitiers du 27 août 2020

Evolution dollar / euro du 2 septembre 2020

Clôture du marché à terme de Chicago du 2 septembre 2020

Clôture du marché à terme Euronext du 2 septembre 2020

Cotations des marchés internationaux du 2 septembre 2020