Cotidienne du 11 juin 2020

Tendances des marchés céréaliers et oléagineux du 10 juin 2020

Evolution tous azimuts des cours céréaliers

Les prix du blé tendre sur le marché physique français ont progressé entre le mardi 9 et le mercredi 10 juin, dans le sillage des marchés à terme européen et états-unien. Les cotations nationales ont profité de la baisse de l’euro face au dollar qui favorise les exportations européennes sur la scène internationale. Les prix de l’orge fourragère n'ont, de leur côté, enregistré aucun changement, faute de demande à l’international. Quant aux prix du maïs sur les places hexagonales, ils ont perdu du terrain, à l’image d’Euronext et du CBOT. Et ce, alors que le pétrole a renchéri. Les Etats-Unis s’attendent à une production record, favorisée par une météo clémente.
Les opérateurs sont das l’attente du rapport de l’USDA sur l’offre et la demande mondiales à paraître ce jeudi 11 juin.

FranceAgriMer a publié, mercredi 10 juin, ses derniers bilans céréaliers hexagonaux. Les prévisions de ventes de blé tendre français vers l’UE pour 2019/2020 se confirment à 7,6 Mt (+ 20 000 t par rapport au mois dernier). Les exportations françaises sur les pays tiers progressent de nouveau à 13,45 Mt (+150 000 t sur un mois). Les prévisions de ventes d’orge en grains vers l’UE sont portées à 3,9 Mt (+120 000 t sur un mois). Les exportations vers les pays tiers sont désormais prévues à 3,8 Mt (+150 000 t par rapport aux prévisions de mai dernier). En revanche, les exportations de malt vers l’UE et les pays tiers sont révisées à la baisse de 80 000 t à moins de 1,3 Mt, dans un contexte mondial encore très incertain. Les prévisions de ventes de maïs français vers l’UE sont maintenues à 3,8 Mt.

Sur le marché mondial, l’Egypte a acheté 120 000 t de blé russe, pour livraison sur la campagne 2020/2021. L’origine hexagonale n’est pas compétitive sur le début de la prochaine campagne, comme à son habitude en cette période de l’année.

Cours oléagineux sans grand changement

Les cours du colza n'ont pas connu d'évolution majeure entre les sessions du 9 et du 10 juin sur Euronext et le marché physique français, à l'image des autres produits oléagineux (soja sur Chicago, canola sur Winnipeg...).

Les prix du pétrole ont connu une petite hausse sur les places à terme de Londres et de New York, compte tenu d'analyses divergentes entre l'API (American Petroleum Institute) et l'EIA (Agence états-unienne d'information sur l'énergie). L'API estimait les stocks de brut états-uinens à 8 millions de barils le 9 juin, contre 5,7 millions de barils du côté de l'EIA le 10 juin, rassurant quelque peu le marché.

En soja, le marché continuait d'enregistrer les achats chinois de soja nord-américain. Reuters évoquait l'achat par Sinograin de deux cargos de soja états-unien, soit 120 000 t. Le rapport de l'USDA aujourd'hui sera à suivre avec attention. Rappelons qu'un analyste privé rapporte que les opérateurs s'attendent à des stocks mondiaux de soja à 98,7 Mt, et une production aux Etats-Unis de 4,138 Md de boisseaux. La bonne récolte en Amérique latine limite la hausse des prix du soja états-unien, tout comme les bonnes conditions de culture aux Etats-Unis.

Du côté du canola canadien, des achats techniques sont rapportés sur Winnipeg, et la faiblesse des ventes des producteurs canadiens soutient les prix. Le marché continue d’observer les conditions météorologiques favorables dans certains secteurs, et moins dans d’autres. La hausse du dollar canadien face à son homologue états-unien pèse sur les cours en revanche.

En tournesol, les cotations sont reconduites.

Marchés physiques français du 10 juin 2020 (base juillet pour les céréales)

Orges de brasserie du 10 juin 2020

Cotations des issues de meunerie du 9 juin 2020

Cotations commerciales des produits laitiers du 4 juin 2020

Evolution dollar / euro du 10 juin 2020

Clôture du marché à terme de Chicago du 10 juin 2020

Clôture du marché à terme Euronext du 10 juin 2020

Cotations des marchés internationaux du 10 juin 2020