Cotidienne du 8 octobre 2020

Tendance Céréales/Oléagineux du 7 octobre : le maïs suit l'ascension des cours à Chicago pour raison météo, repli du colza à l'image du pétrole

Les prix du blé tendre et de l’orge fourragère sur le marché physique français n’ont pas évolué, mercredi 7 octobre, à l’image du contrat Blé sur Euronext (+0,50 €/t seulement sur l’échéance Décembre), alors que celui sur le CBOT a bien progressé, atteignant un sommet depuis juillet 2015. Les cotations du maïs ont gagné du terrain sur les places hexagonales, dans le sillage des contrats de la céréale sur les marchés à terme européen et états-unien. Les prix du blé russe et du maïs ukrainien s’affichent également à des maxima sur la saison, rendant les marchandises plus compétitives sur le marché européen.

Les hausses des cours à Chicago s’expliquent principalement par le risque météorologique lié à La Nina. Des craintes persistent concernant, notamment, la levée des semis de blé tendre et la possible annonce de quotas à l’exportation courant novembre sur la période 1er janvier-30 juin, en Russie. Le rapport de l’USDA, à paraître vendredi 9 octobre, pourrait abaisser les rendements en maïs états-unien, victime de déficit hydrique.

Sur le marché international, on notera l’achat par le Pakistan de 330 000 t de blé, d’origine probablement zone mer Noire. Le Japon a lancé un appel d’offres régulier pour l’achat de 118 428 t de blé de qualité alimentaire aux Etats-Unis, Canada et Australie. L’Allemagne aurait vendu 115 000 t de blé à l’Algérie pour livraison octobre, alors que l’origine France est délaissée par l’Algérie comme le Maroc. L’Argentine a autorisé la culture de blé OGM sur son territoire, une première au niveau mondial qui pourrait rendre frileux les acheteurs.

 
Les cours du colza ont cédé du terrain sur Euronext et les places physiques françaises entre les sessions du 6 et du 7 octobre, compte tenu de l’effritement de ceux du pétrole à New York et Londres. Les prix du soja à Chicago ont progressé, de leur côté.

Concernant le pétrole, la hausse surprise des réserves de brut aux Etats-Unis a constitué le principal élément baissier. Ensuite, les négociations sur le plan de relance de l’économie états-unienne patinent, autre source de repli des cours.

En soja, la hausse des prix à Chicago est une nouvelle fois liée à la sécheresse qui frappe l’Amérique du sud (Brésil, Argentine). Ajoutons à cela l’annonce faite par l’USDA d’une vente de 252 000 t de graine de soja états-unien, livraison durant la campagne 2020/2021, dont 132 000 t à la Chine, et le reste à destination inconnue.

Le rapport hebdomadaire d’Euronext du 7 octobre sur les positions des opérateurs sur son contrat à terme colza a donné les résultats suivants (au 2 octobre) : les opérateurs commerciaux ont accentué leurs positions « short », passant de 14 428 lots à 19 109 lots d’une semaine sur l’autre. Les non commerciaux ont, de leur côté, encore augmenté leurs positions longues, passant de 8 181 lots à 8 787 lots dans le même laps de temps.

En tournesol, c’est le statu quo sur les places hexagonales.

Marchés physiques français du 7 octobre 2020 (base juillet pour les céréales)

Orges de brasserie du 1 octobre 2020

Cotations des issues de meunerie du 6 octobre 2020

Cotations commerciales des produits laitiers du 1 octobre 2020

Evolution dollar / euro du 7 octobre 2020

Clôture du marché à terme de Chicago du 7 octobre 2020

Clôture du marché à terme Euronext du 7 octobre 2020

Cotations des marchés internationaux du 7 octobre 2020