Cotidienne du 6 octobre 2020

Tendance Céréales/Oléagineux du 5 octobre : la santé de Donald Trump tire le blé vers le haut, le colza évolue peu comme le soja

Les cours du blé à Chicago ont vivement progressé, ce lundi 5 octobre, alors que ceux du maïs restaient stables. Sur Euronext, on notait une légère hausse des contrats à terme sur le blé tendre et le maïs. Enfin, sur les marchés physiques hexagonaux, les cours du blé tendre, du maïs et de l’orge fourragère se sont tous légèrement raffermis.

L’annonce de la sortie possible de l’hôpital du président états-unien (c’est désormais effectif) a boosté l’ensemble des marchés financiers, ce lundi 5 octobre. Mais un autre facteur a aussi pesé sur les marchés mondiaux de céréales : la sécheresse persiste en Russie et, à un degré moindre, sur le reste de la région qui reçoit quelques pluies actuellement, ce qui inquiète les observateurs quant à la réalisation de bons ensemencements, notamment en blé. Le repli du dollar a aussi joué son rôle. Les gestionnaires financiers ont augmenté leur position longue en maïs sur le CBOT alors que les acheteurs/vendeurs physiques sont nets longs (acheteurs) sur le blé.

On relève aussi un redressement des prix Fob du blé russe au départ de la mer Noire pour livraison en octobre (+4 $/t sur une semaine), selon l’agence Ikar. Sovecon a indiqué que le prix de la tonne d’orge origine Russie a également grimpé de 3 $ sur une semaine. Tout cela prend place dans un contexte où le rouble continue de s’échanger à un quasi plus bas niveau depuis six mois contre le dollar.

Le ministre de l’Economie de l’Ukraine a fait savoir que les exportations de grains de son pays ont baissé de 14,9 % depuis le début de la campagne 2020/2021, à 12,3 Mt (8,7 Mt de blé, 2,9 Mt d’orge et 678 000 t de maïs). Le gouvernement ukrainien estime que les exportations totales de grains pour la campagne 2020/2021 pourraient ne pas dépasser 47,4 Mt avec une récolte globale de 68 Mt.

En France, le cabinet Refinitiv indique que seulement 166 000 t de blé tendre ont été exportées de France vers des pays tiers en septembre, soit le plus bas volume depuis 2009/2010, selon Refinitiv. C’est Cuba qui a été le plus gros partenaire commercial (44 000 t) pour le mois écoulé alors que l’Algérie n’a reçu aucun chargement de France. Selon FranceAgriMer, les exportations en blé sur l’ensemble de la campagne en cours pourraient ne s’afficher hors zone euro qu’à 6,6 Mt (13,5 Mt l’année précédente). Toujours selon FranceAgriMer, au 28 septembre, 32 % des surfaces de maïs grain auraient été récoltés. Les conditions de culture « bonnes à très bonnes » sont stables à 58 % (similaires à la semaine précédente et à la même date l’année dernière). Selon la Commission européenne, l’Europe pourrait importer cette année entre 19 et 20 Mt de maïs contre 18,4 Mt l’an passé. Les chantiers de récolte de maïs en France sont ralentis par les récentes pluies et tempêtes.

Côté commerce international, les dernières inspections pour l’exportation aux Etats-Unis ressortent à 643 671 t en blé, dans les attentes, et à 863 995 t en maïs, dans les attentes également. De son côté, la Tunisie a lancé un appel d’offres pour l’achat de 67 000 t de blé meunier en origine optionnelle pour un chargement entre le 25 octobre et le 25 novembre. En maïs, le Mexique a acheté 160 020 t de maïs origine Etats-Unis.

Les cours du colza sur Euronext et le marché physique français se sont stabilisés entre les séances du 2 et du 5 octobre, compte tenu du peu d’évolution observée dans ceux du soja à Chicago.

En soja, les chargements états-uniens à l’export se sont avérés supérieurs aux attentes du marché, à un peu plus de 1,6 Mt. La sécheresse au Brésil pénaliserait les semis locaux. Néanmoins, la récolte états-unienne avance, et les conditions météos sont favorables à sa progression, faisant pression sur les prix. D’après l’USDA, cette dernière est faite à 38 % lors de la semaine se terminant le 4 octobre, contre 12 % l’an dernier à pareille époque, et 28 % en moyenne sur les cinq dernières années.

Signalons le rebond des prix du pétrole, suite à l’annonce du rétablissement du président états-unien Donald Trump, et aussi de la réduction de la production norvégienne.

En huile de palme, les prix ont évolué à la marge. Un analyste privé s’attend à une baisse des stocks malaisiens entre août et septembre, compte tenu d’exportations progressant plus vite que la production, cette dernière étant pénalisée par un manque de main d’œuvre pour travailler dans les champs de palmier à huile.

En tournesol, aucun changement n’est à signaler dans les cotations sur le marché physique français.

Marchés physiques français du 5 octobre 2020 (base juillet pour les céréales)

Cotations des issues de meunerie du 29 septembre 2020

Cotations commerciales des produits laitiers du 1 octobre 2020

Evolution dollar / euro du 5 octobre 2020

Clôture du marché à terme de Chicago du 5 octobre 2020

Clôture du marché à terme Euronext du 5 octobre 2020

Cotations des marchés internationaux du 5 octobre 2020