Cotidienne du 7 décembre 2020

Tendance Céréales/Oléagineux du 4 décembre : recul des cours céréaliers suite à l'arrivée de pluies en Argentine, petite hausse en colza avec les chiffres de StatCan

Les principaux cours et prix des céréales ont reculé, vendredi 4 décembre, sur l’ensemble des marchés, qu'ils soient physiques en France ou à terme (Chicago, Euronext), sur l’échéance en cours ou celle à venir la plus rapprochée et la plus traitée.

Il semble que les pluies, apparues ces derniers jours en Amérique du Sud, ont détendu les craintes sur des récoltes qui pourraient être moins abondantes que prévues en cas de sécheresse persistante. Autres explications : d’une part, une relative accalmie sur les échanges mondiaux, notamment en ce qui concerne la demande sur les produits agricoles états-uniens (Chine y compris) et, d’autre part, l’espoir né de la mise sur le marché possible d’un vaccin contre la Covid-19 (même si beaucoup de questions entourent encore ces vaccins).

On note aussi que l’euro continue de s’apprécier contre le dollar états-unien, tout comme le rouble face au billet vert.

Céré’Obs a publié son bulletin hebdomadaire sur les conditions de culture, de semis et de récoltes en France, en fin de semaine 48. Les conditions de culture "bonnes et très bonnes" en blé tendre sont stables à 96 % (73 % en 2019). Les semis de blé tendre évoluent de 99 % à 100 % (82 % en 2019). 

Les conditions de culture" bonnes et très bonnes" de l’orge d’hiver sont stables à 94 % (74 % en 2019). Les semis d’orge d’hiver sont à 100 % (90 % en 2019). 

Les conditions de culture "bonnes et très bonnes" du blé dur sont stables à 98 % (81 % en 2019). Les semis de blé dur évoluent de 85 % à 91 % (37 % en 2019).

En maïs grain, en fin, les conditions de culture "bonnes et très bonnes" sont stables à 58 % (57 % en 2019). Le stade "récolte" est à 100 % (91 % en 2019). 

Jeudi 3 décembre, l’institut des statistiques du Canada, StatsCan, a publié une actualisation des chiffres de production du pays pour la campagne 2020/2021. Il en ressort une production de blé à 35,2 Mt, contre 35,7 Mt au mois d’août et 32,6 Mt en 2019/2020. StatsCan constate une hausse des surfaces récoltées (+ 3,8 %) et des rendements (à 52,2 boisseaux par acre). En revanche, la production de maïs est prévue en baisse par rapport aux prévisions du mois d’août à 13,6 Mt et en hausse de 1,2 % par rapport à l’an dernier. Pour l’orge, la production devrait fortement progresser sur un an, à 10,7 Mt (+ 3,4 %), contre 10,6 Mt prévues en août. Le Canada a semé 6,9 millions d’acres pour cette nouvelle campagne, soit 3 % de plus sur un an.

Côté commerce international, les Etats-Unis ont vendu 182 020 t de maïs au Mexique. Les ventes hebdomadaires à l’export des Etats-Unis sont ressorties à 446 400 t, dans les attentes, et celles de maïs à 1 371 400 t, également dans les attentes. La Corée du Sud et l’Algérie étaient également aux achats ces derniers jours en maïs. La Turquie a acheté 400 000 t de blé d’origine optionnelle à un prix moyen de 267,33 $/t C&F pour chargement entre le 8 et le 25 janvier. Aston, GTCS, Cargill, Viterra, Kibar, Dreyfus, Mova, Rolweg et Sierentz sont les vendeurs.

Le Bureau australien des statistiques a indiqué, lundi 7 décembre, que le Japon avait acheté 30 800 t d’orge de brasserie origine Australie en octobre. Sur la période août-septembre, la Chine lui en a acheté 66 078 t. En ce qui concerne l’orge fourragère, c’est l’Arabie saoudite qui en a acheté le plus en octobre (66 000 t) mais le Japon demeure le plus gros acheteur de l’origine australienne avec 203 600 t, devant la Thaïlande avec 96 715 t.

Les prix du colza ont enregistré une légère hausse entre les séances du 3 et du 4 décembre sur Euronext et le marché physique français, compte tenu de la hausse de ceux du canola à Winnipeg. Notons également la progression des cours du pétrole à New York, et Londres et de l’huile de palme à Kuala Lumpur. En soja, les prix ont reculé à Chicago. La hausse de l’euro face au dollar a tempéré la hausse des cours du colza, pénalisant l’attractivité des origines européennes sur la scène mondiale.

Le marché continue d’enregistrer les données du dernier rapport de StatCan du 3 décembre, estimant la production canadienne à seulement 18,7 Mt, un chiffre dans la fourchette basse et même en-dessous des attentes du marché, et contre 19,4 Mt lors du précédent rapport. L’an dernier, elle s’affichait à 19,6 Mt. La demande intérieure et extérieure reste très dynamique, faisant craindre des stocks canadiens de fin de campagne 2020/2021 au plus bas, selon des analystes privés.

Du côté de l’huile de palme, la hausse des prix à Kuala Lumpur est liée à la hausse des taxes sur les exportations indonésiennes, décidées par le gouvernement local. La progression des cours du pétrole a également joué.

En soja, la baisse des prix à Chicago est essentiellement technique, les opérateurs procédant à des ventes de prises de profits. Les pluies tombées au Brésil ont également pesé sur les cours. Néanmoins, la demande internationale, dont le moteur est la Chine, reste dynamique. Les autorités chinoises rapportent que 9,59 Mt de soja ont été importées en novembre 2020, contre 8,7 Mt en octobre, et 8,28 Mt en novembre 2019.

En tournesol, les cotations sur le marché physique français n’ont pas évolué.

Marchés physiques français du 4 décembre 2020 (base juillet pour les céréales)

Cotations des issues de meunerie du 1 décembre 2020

Cotations commerciales des produits laitiers du 3 décembre 2020

Evolution dollar / euro du 4 décembre 2020

Clôture du marché à terme de Chicago du 4 décembre 2020

Clôture du marché à terme Euronext du 4 décembre 2020

Cotations des marchés internationaux du 4 décembre 2020