Cotidienne du 30 septembre 2020

Tendance Céréales/Oléagineux du 29 septembre : léger recul des céréales au vu de l'état des récoltes et des semis, repli du colza dans le sillage du pétrole et du canola

Vous trouverez les moyennes mensuelles des cours relévés de juillet à septembre 2020 en suivant le lien :

https://www.reussir.fr/ladepeche/cotations-cerealesoleagineux-produits-animaux-revue-mensuelle-de-juillet-septembre-2020

L’ensemble des cours du blé et du maïs ont soufflé un peu, mardi 29 septembre, et ont perdu du terrain sur les marchés à terme d'Euronext et du CBOT. Les prix du blé tendre, de l'orge fourragère et du maïs ont suivi cette tendance baissière sur les marchés physiques français.

Du côté de la Russie, les prix du blé à l’export ont tendance à se détendre ces derniers jours mais le temps est toujours très sec et les cultures ont besoin de pluies. Sur le marché domestique, le rallye sur les prix du blé se poursuivent.

Outre Atlantique, au 27 septembre, les semis de blé d’hiver atteignent 35 % des surfaces prévues, dans les attentes des observateurs (34 % il y a un an et 33 % en moyenne cinq ans). Côté maïs, les conditions de culture "bonnes à excellentes" sont demeurées stables d’une semaine à l’autre, à 61 % (dans les attentes, 57 % l’an passé à date et 66 % sur cinq ans). Le stade de maturité des grains est bien supérieur à celui de la même époque l’année dernière et en avance sur la moyenne quinquennale. Quant à la récolte, elle atteint aujourd’hui 15 % des surfaces à moissonner (semaine 39), légèrement en dessous des attentes (10 % il y a un an et 16 % en moyenne à cinq ans). Du côté de l’Australie, on s’attend à un phénomène météo La Niña qui amène plus de pluies et d’humidité que la normale d’ici à la fin de l’année.

La possible modification de certains critères sanitaires du cahier des charges algérien sur l’importation de blé, qui pourrait favoriser l’arrivée des origines mer Noire et russe, reste dans l’actualité. Mais les analystes estiment aujourd’hui qu’elle serait moins lourde de conséquences que ce qu’il pouvait paraître, en particulier pour la France et pour l’année en cours. De son côté, le ministère de l’Agriculture russe a fait savoir qu’il maintenait le principe de quotas de restrictions à l’export pour la période avril-juin, en dépit d’une récolte abondante, pour faire face à la crise sanitaire. Le mécanisme exact et les volumes concernés, non encore fixés, sont à l’étude.

Au niveau du commerce mondial, la Turquie a lancé un appel d’offres pour l’achat de 135 000 t de blé meunier d’origine optionnelle, pour chargement entre le 16 octobre et le 2 novembre. Au 28 septembre, 141 000 t de blé étaient en chargement dans le port de Rouen à destination de la Chine.

Les prix du colza ont cédé du terrain sur Euronext et le marché physique français entre les séances du 28 et du 29 septembre, compte tenu de la baisse des cours du pétrole à New York et à Londres, mais aussi de ceux du canola à  Winnipeg.

En pétrole, l’effritement des cours sur les marchés à terme anglo-saxons s’explique par les craintes quant aux conséquences de la nouvelle vague de pandémie de la Covid-19, susceptible de peser sur la demande planétaire en énergie fossile.

Du côté du canola, la baisse des prix canadiens est liée à l’avancée de la récolte locale. Signalons également le repli des cours de l’huile de palme à Kuala Lumpur, pesant par ricochet sur l’huile de soja à Chicago et les graines oléagineuses, dont le canola à Winnipeg.

En soja, les prix se sont légèrement tassés, compte tenu là aussi de l’avancée des récoltes. De plus, la demande chinoise s’est quelque peu essoufflée cette semaine par rapport aux précédentes. L’USDA a rapporté, le 29 septembre, une vente de 100 000 t de graines de soja états-unien, mais à destination du Mexique (livraison durant la campagne commerciale 2020/2021). Le marché attend le rapport trimestriel du département états-unien à l’Agriculture, aujourd’hui 30 septembre, sur l’état des stocks états-uniens. Une enquête de Reuters auprès d’opérateurs révèle que ces derniers s’attendent à ce que les réserves états-uniennes de soja au 1er septembre s’élèvent à 576 millions de boisseaux (Mbu), un deuxième plus haut historique à cette époque de l’année, mais en repli par rapport à l’an dernier à pareille époque (909 Mbu).

En tournesol, les cotations sur le marché physique français sont reconduites.

Marchés physiques français du 29 septembre 2020 (base juillet pour les céréales)

Cotations des issues de meunerie du 29 septembre 2020

Cotations commerciales des produits laitiers du 24 septembre 2020

Evolution dollar / euro du 29 septembre 2020

Clôture du marché à terme de Chicago du 29 septembre 2020

Clôture du marché à terme Euronext du 29 septembre 2020

Cotations des marchés internationaux du 29 septembre 2020