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Sorgho : l’interprofession européenne s’organise

Fédérer les énergies des producteurs pour approvisionner durablement les Fab, c’est l’idée de l’interprofession du sorgho, réunie autour de l’étiquette Sorghum Id.

L’association interprofessionnelle européenne du sorgho a tenu son assemblée constitutive le 26 septembre à Bruxelles, emmenant dans sa démarche la fédération européenne des aliments du bétail. Elle a réuni 55 professionnels de dix pays, afin d’assurer un débouché durable à la plante parmi les utilisateurs et transformateurs. Le délégué général Luc Esprit, issu de la Fédération des producteurs de semences de maïs et sorgho, souligne que « le secteur du sorgho est dynamique » en France, encouragé par cinq acteurs, Euralis, Caussades Semences, KWS, Ragt, et Semences de Provence, avec l’appui de Maiz’Europ'. Les progrès génétiques réalisés et la diversité prônée par la nouvelle Pac ont été exposés au 1er congrès européen du sorgho en 2016 à Bucarest (Roumanie). Si des exploitants font 7 à 9 t/ha dans le Sud, pour une moyenne France de 6 t/ha, en Russie, par comparaison, les sorghos classiques atteignent 1,5 à 2 t/ha. L’apport de génie génétique représenterait un potentiel de développement. En Europe, la plante rustique, adaptée à des sols en stress hydrique, pourrait bénéficier du changement climatique.

Séduire l’Iran et la Turquie

L’interprofession a reçu 870 000 € de Bruxelles pour promouvoir le sorgho en Europe, Russie et Ukraine. Un nouveau dossier vise la Hongrie, l’Autriche, et deux pays tiers, Iran et Turquie. Sous le label Sorghum Id, elle organise une plate-forme variétale pour la génétique hybride, participe à des congrès et dispense des formations avec Arvalis. L’association vise à démontrer le potentiel du sorgho, du champ à la transformation, pour atteindre un seuil critique. « L’indicateur à deux-trois ans, ce sera la surface : nous visons 1 Mha plantés en Europe (150 000 ha dans l’UE aujourd’hui), assure Luc Esprit, et que les agriculteurs y trouvent leur compte. Le sorgho reste complémentaire d’autres cultures. » Ce qui coince, ce sont les collecteurs qui demandent du volume régulier. Jusqu’ici, les producteurs du Sud-Ouest n’ont pas de souci de débouchés pour leur production, sur la filière aliments du bétail française ou espagnole.

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